La flamme qui brûle en nous [ EN PAUSE ]

Chasse

Mon premier jour ! Je commence la chasse aujourd'hui ! Je fonce dans la salle de bain, fais ma toilette et enfile un bustier vert avec un pantalon et des boots noires.

Je sors de chez moi et aperçoit mon voisin avec deux arcs ainsi que deux carquois remplis de flèches. Il me tend , l'arc noir et le carquois assorti.

Moi : Pour moi ?

Kynigós : Considère ça comme mon cadeau de bienvenue ! Allez, viens ! On a pas de temps à perdre !

Je n'ai même pas le temps de le remercier qu'il part déjà à toute allure vers les bois. Je me lance derrière lui mais j'ai du mal à le suivre, il court bien plus vite que moi !

Alors que nous zigzagons entre les arbres, j'entends des bruits de pas un peu plus au sud. Je fais signe au chasseur de me suivre. Nous arrivons devant un grand lac et sur l'autre rive se trouve un magnifique cerf.

Kynigós : Bien joué !

Moi : Merci !

Soudain, je me raidit. Le cerf charge dans notre direction et il traverse sans peine le lac peu profond. Plus il se rapproche plus j'ai l'impression qu'il va vite. La peur me paralyse.

J'entends Kynigós dire quelque chose d'incompréhensible mais mon corps refuse de bouger. L'animal se rapproche, il se rapproche, il... me passe à travers !?

Je me retourne et vois le cerf assommé sur le sol. Il a du heurter l'arbre.

Kynigós : Tu vas bien ?

Moi : Je crois.

Kynigós : Alors ? Heureuse ?

Moi : De quoi ?

Kynigós : De connaître ton pouvoir !

Moi : Mais qu'est ce que tu raconte ?

Il m'attrape par le bras et me maintien la tête sous l'eau. Je me débat mais je n'arrive pas à la remonter.

Pourquoi il fait ça !?

Il essai de me noyer !? 

Soudain, alors que j'ai toujours la tête sous l'eau, je respire de nouveau !

Je comprends petit à petit. Je remonte à la surface.

Moi : Tu m'as fait peur, j'ai cru que tu voulais me noyer !

Kynigós : Tu as compris ton pouvoir au moins, non ?

Moi : Si !

La fusion. Je peux fusionner avec les éléments. Tout à l'heure sans le vouloir j'ai fusionnée avec l'air. C'est pour quoi le cerf m'est passé à travers. Puis, toujours sans le vouloir, j'ai fusionné avec l'eau.

Je me baisse, attrape un petit peu de terre et ferme les yeux.

Au bout de quelques secondes je les rouvrent et découvre avec joie que mon corps est entièrement fait de terre !

Moi : Ça marche aussi avec le feu ?

Kynigós : Sûrement ! Essaie encore avec d'autres choses. Tu peux peut être fusionner avec quelques autres éléments.

Je me retourne et vois un caillou. Encore une fois je le touche et mon corps se change en roc. Je reprends mon corps fait de chair et soudain, une idée me traverse l'esprit.

J'attrape une flèche dans mon carquois et, en gardant le caillou à la main, je fusionne et je tire en plein dans le coeur d'un faisan qui vole au dessus de nous.

Il tombe quelque mètres plus loin et je m'en presse  d'aller le chercher avec Kynigós à ma suite.

Alors que je récupère ma flèche avec un grand sourir, il me regarde ébahi.

J'ai réussi à transformer ma flèche basique en flèche de pierre !

Moi : C'est dingue tout ce que je peux faire avec ce pouvoir !

Kynigós : Il faut qu'on ramène le gibier au village.

Moi : Mais attend... le cerf il est juste assommé, non ?

Kynigós : Ramasse l'oiseau, je m'en occupe.

J'attrape le volatile par la gorge et saisie le bras de mon ami.

Une fois rentré il m'explique :

Kynigós : En temps que chasseurs, c'est à nous de nourrir les habitants de notre saison. Tu te souviens de la hutte avec la maquette ?

Moi : Oui, pourquoi ?

Kynigós : Viens je vais te montrer.

On retourne donc dans la fameuse hutte, Kynigós le cerf sur les épaules et moi la faisan à la main, mais cette fois, nous entrons dans la salle située derrière celle de la maquette.

D'un côté sont empilés des paniers de fruits et légumes, d'un autre des poissons, ou encore des céréales, des aliments de ferme (oeufs, lait...) et au milieu, la viande.

Mon ami au cheveux vert depose le cerf sur le tas de viande et je fais de même avec mon oiseau.

Kynigós : Ici c'est la réserve.  Contrairement aux humains, nous n'utilisons pas de monnaie. Dans notre monde, chaque majeur se rend utile à la société en travaillant et en échange, est nourri et logé.

Moi : Sérieux !? Vous n'utilisez pas d'argent ?

Kynigós : Nop ! L'argent est source de conflit nous ce que nous voulons c'est l'harmonie !

Moi : C'est sûr que sans argent il n'y jamais de crise...

Kynigós : Chaque semaine, tous les habitants de l'été se regroupent devant la hutte et reçoivent de quoi mangé jusqu'à la semaine suivante.

Moi : Oui mais moi j'ai pas de nourriture en attendant...

Kynigós : Tu n'as qu'a manger chez moi en attendant !

D'ailleurs on peut y aller maintenant.

Moi : C'est pas moi qui vais dire non !

Je passais mon après midi chez mon adorable voisin qui m'annonça que demain je visiterai le territoire des loups garou !

Ce qui veut aussi dire revoir Anthony... Vivement demain !