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Jackson

Deux mois plus tard ... Prison de Los Angeles

Je suis réveillé par la porte de ma cellule qui s'ouvre. Un gardien entre et me demande de me lever.

— Parker, lève-toi.

Je fais ce qu'il me demande et place mes mains derrière mon dos pour qu'il me mette les menottes, comme d'habitude. C'est la même routine qui se répète jour après jour.

Il me fait sortir de ma cellule et me conduit dans les douches.

— Tu as cinq minutes.

Il me détache pour que je puisse me déshabiller.

Je pensais être le seul à devoir me doucher aussi tôt mais James entre avec un gardien dans la pièce. Il semble aussi surpris de me voir. Le gardien le détache et lui demande aussi d'aller se laver. James se place à côté de moi tout en faisant couler l'eau sur son corps.

— Que fais-tu là à cette heure-ci ? Demandé-je.

— Mon avocat vient tôt ce matin et toi ?

— Le procès.

— Merde, c'est aujourd'hui ?

Ça fait exactement huit semaines que j'attends d'avoir la date, j'ai cru qu'en quelques jours cette histoire serait réglée mais pas du tout. J'ai été enfermé deux mois, tout l'été dans cette maudite cellule qui pue le rat mort.

— Oui.

— Tu stresses ?

Je mets un temps avant de répondre :

— Non, je sais déjà à quoi m'attendre, le camp adverse gagnera dans tous les cas.

— Pourquoi tu pars si pessimiste ?

— Car je suis face aux Ross.

— Oh, lâche mon ami.

James et moi sommes rapidement devenus un duo inséparable dans cette prison. Étant tous les deux plutôt solitaires, nous ne nous mêlons pas beaucoup aux autres détenus, et cela a tout de suite fonctionné entre nous. Passer du temps ensemble rend mes journées moins monotones lorsque j'ai l'autorisation de sortir un peu.

— Tu comprends maintenant ?

— Donc il n'y a aucun espoir pour toi ?

— Si, il y en a deux. Il faudrait que deux personnes témoignent en ma faveur pour avoir une chance de faire pencher la balance.

— C'est à cause de cette femme dont tu m'as parlé que tu en es là ?

James et moi ne discutons pas beaucoup des raisons pour lesquelles nous sommes ici. Il sait simplement que mon amour pour la mauvaise personne me retient ici.

— Nous ne sommes pas dans un salon de thé ! Dépêchez-vous ! Râle un gardien.

— Oui, elle s'appelle Madison, chuchoté-je.

— Et cette Madison ne peut pas expliquer ce qu'il s'est réellement passé ?

Depuis mon arrivée ici, je n'ai pas eu de nouvelles d'elle. J'ai essayé de l'appeler lorsque j'ai eu l'autorisation d'utiliser les téléphones pour la prévenir du procès, mais elle n'a jamais répondu. J'ai conscience de lui avoir demandé de laisser notre relation derrière elle, mais j'avais espoir qu'elle me soutiendrait un peu avant cela.

Il y a trois semaines, j'ai été surpris par la visite d'Isaac. Il souhaitait m'expliquer la situation : j'ai appris que la nuit suivant mon arrestation et le bal de Crowford, Madison et Kaulder avaient totalement disparu. Personne ne savait où ils étaient passés. Ils sont finalement revenus la veille des examens de rattrapage, que Madison a réussis. Elle a obtenu son diplôme, de justesse, mais elle l'a fait et je suis fier d'elle. Cependant, le lendemain, ils ont de nouveau disparu sans prévenir personne. Selon Isaac, leurs parents étaient très inquiets. Quelques semaines plus tard, ils ont découvert qu'ils étaient à New York tous les deux, où elle a passé tout l'été.

FATALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant