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Madison

Quelques jours plus tard ... New-York

— Vous savez que faire deux métiers à la fois est assez complexe ? Me demande mon futur patron.

— Oui je sais, mais je m'en sens capable.

— Bien, fait-il en sortant des papiers.

Je postule dans une galerie d'Art car je ressens le besoin d'expérimenter d'autres choses que la musique. Je ne ferais pas ça toute ma vie.

— Vous pouvez commencer dans deux jours, ça vous va ?

— Parfait ! Merci !

Je signe plusieurs documents administratifs et je quitte enfin les bureaux. En sortant, la chaleur étouffante de New York m'accueille. Entouré de gratte-ciels, j'ai l'impression qu'il fait cinquante degrés !

Pour profiter du beau temps, j'ai demandé à notre chauffeur de ne pas m'attendre, mais je le regrette vivement lorsque je sens mes pieds qui transpirent dans mes talons. Je déteste cette sensation ! N'ayant plus rien dans le frigo, je fais un arrêt dans une supérette pour récupérer quelques ingrédients pour le repas de ce soir. Il faudrait que je pense à engager aussi un chef ici... Je finis par arriver au bout d'une vingtaine de minutes à l'appartement, les mains pleines, je trouve difficilement les clés dans mon sac mais parvient quand même à déverrouiller la porte.

Je dépose tous les sacs à l'entrée avant d'enlever ma veste, que j'accroche sur le portant près de la porte. En me regardant dans le miroir, je constate que je brille de transpiration. Je rassemble mes cheveux en un chignon haut avant de récupérer les sacs et de me diriger vers la cuisine pour ranger les courses. Je sors les boîtes de crudités une par une et les place au frais, tout en me servant un verre de vin.

Kaulder ne devrait pas tarder à rentrer ; il est presque dix-neuf heures trente.

— Tu bois seule ?

Je pousse un cri de surprise. Je manque de perdre l'équilibre et je me rattrape de justesse au plan de travail.

— Mais qu'est-ce tu fais là ? M'exclamé-je.

— Je dois te parler, répond Jackson.

— Comment es-tu entré ?

— Isaac m'a donné ses clefs.

Le traître !

— Jackson, tu n'as rien à faire ici.

Il se rapproche de moi. Je recule.

— Je veux parler de nous.

— Nous avons déjà mis les choses au clair.

— Tout semble aller bien pour toi, mais ce n'est pas mon cas. Je refuse de te laisser partir en pensant que tout est parfait dans ta vie.

— Jackson ...

Encore un pas en avant pour lui, un en arrière pour moi.

— Non Madison, j'ai le droit de dire ce que je ressens.

— Avant ... j'aurais voulu remonter le temps pour changer tout ce qui s'est passé mais on ne le peut pas, expliqué-je.

— Tu ne veux pas nous confronter. Tu ne veux pas réaliser.

La même danse entre nous continue jusqu'à ce que je dois bloquer entre le plan de travail et lui?

— Pourquoi tu es là ? Murmuré-je.

— Parce que mon frère et Zack m'ont dit que c'était la meilleure chose à faire.

— Zack ?

— Oui.

FATALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant