Chapitre 1

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Mardi, 18h30

Ce soir c'était la bonne, c'est sûr. J'avais demandé à ma patronne de sortir plus tôt de l'agence immobilière pour faire une surprise à mon copain Enzo. Lui, ne rentrerait pas avant 20h ; il m'avait envoyée un message pour me prévenir. Il vient d'être promu au poste de directeur commercial depuis peu donc il faisait énormément d'heures sup'. Il était très stressait de ne pas être à la hauteur donc il bossait jour et nuit mettant de côté notre intimité de couple... De tête là je dirai que ça fait environ 2 mois que nous n'avons eu aucun rapports... Genre vraiment aucun. Je suis contente pour lui que ça marche aussi bien niveau boulot mais ma libido commençait à saturer ; de ce fait j'avais prévu une soirée romantique, il m'a dit qu'il mangerait dans son bureau mais je suis sûr qu'il aura encore assez faim pour un dessert en supplément... J'étais donc passé par le petit commerçant près de mon travail pour y acheter quelques fraises, de la chantilly et du chocolats, un classique qui marchait toujours. Heureusement j'avais le double des clés de Enzo, il me les avais laissé au cas où. Nous étions ensemble depuis bientôt sept ans mais on aime tous les deux avoir notre indépendance donc garder chacun notre chez soi était primordial pour nous sans pour autant ne pas passer la vie l'un chez l'autre. Après ces petits achats je me dépêchai d'aller chez lui, il serait là d'ici une heure il ne faut pas que je rate mon coup, c'est ce soir ou jamais.

Je ne me lasserai jamais de passer par le parc de la Tête d'Or lorsque je rentre d'une longue journée à l'agence. J'ai beau être née à Lyon, en plus de 22 ans je suis toujours autant admirative devant toute cette végétation, cette infinie variété de plantes : tropicales, carnivores ou encore des orchidées. Enfin bref trêve de rêverie j'étais arrivée à son appartement. Mince je me suis trop laisser perdre par ces doux paysages, il était déjà 19h30 Enzo n'allait pas tarder je devais vraiment me grouiller. Les bougies c'est bon. Lumières tamisées ? C'est bon aussi. 

Les fraises ? Au frigo, c'est bon. Bon finalement il ne me restait qu'à me préparer... J'avais enfilé un ensemble en dentelle rouge super sexy ; j'allai dans la salle de bain me brosser les dents, repasser un coup de brosse dans mes cheveux et terminai-je par me parfumer. Enzo ne résisterait pas c'est sûr. 

Quel homme ne rêverait pas que sa femme l'attende sensuellement après une dure journée de labeur ? Sûrement pas MON homme. Bon bah tout est prêt maintenant il ne me reste plus qu'à attendre, encore et encore. Je décidai donc de mettre un peu de musique en fond pour passer le temps et puis quelques notes ne sont jamais de trop en pleine action (bon ça dépend clairement desquelles, je ne citerai pas de titre). En attendant que Monsieur arrive enfin je regarde quelques photos de nous... Dire que l'on se connaît depuis la Seconde, alors que tous nos potes enchaînaient les relations à cette époque ; lui et moi avions eu un véritable coup de foudre... Bon à deux trois trucs près on va dire. Il m'a d'abord foutu un râteau en début d'année parce qu'il ne voulait pas se poser puis je lui ai mis un râteau quelques mois après parce que j'étais en plein flirt avec son meilleur pote. Enfin bref ça n'a pas d'importance on a finit par se mettre en couple et dès lors nous nous sommes plus jamais quittés : il y a eu des hauts et des bas comme dans tous les couples mais on s'est toujours relevé plus fort et plus proche que jamais. En ce moment ça nous arrivait même de parler de mariage, de bébé... La totale quoi, on attendait juste que Enzo soit un peu plus stable dans son travail et qu'il prenne ses marques. N'empêche je ne comprendrai jamais comment j'ai réussi à l'avoir : il a toujours été LE gars populaire au lycée, le mec sportif donc musclé, super beau avec ces yeux plus et sa coupe à la Zac Efron tandis que moi bah j'étais moi. La fille « intello » à qui l'on s'intéressait quand on avait des contrôles de prévu et qu'il fallait bien demander des réponses à quelqu'un : nous étions vraiment LE couple improbable mais au fil du temps et voyant que ça durait entre nous les autres nous prenait comme exemple c'était super mignon.

Ok cette fois si je crois bien que c'est Enzo qui arrive, le parquet de l'immeuble faisait un boucan d'enfer. Le bruit de la clé dans la serrure retentit, je couru m'installais sur le lit de la façon la plus sensuelle et naturelle possible sans oublier d'éteindre la lumière pour ne laisser que les leds. La porte s'ouvra et... Oh mon dieu. Non. Non. Non. Je dois être dans un mauvais rêve. C'est ça je m'étais une nouvelle fois endormie à l'agence et j'étais encore entrain de dormir là. Il fallait que je me pince, maintenant.

-Aïe !

Ok j'étais donc bien réveillée et ça faisait un mal de chien ; aussi bien au sens propre que celui figuré.

-Adèle ??? Qu-est-ce que tu fous ici ?

-Moi aussi je suis ravie de te voir mon amour. Mais je crois que la réellement question c'est : que fait-elle ici ? Attends tu as peut-être besoin de plus de précision. Que fait-elle dans ton appart' ? Non encore mieux : que fait-elle sa langue dans ta bouche ? 

-Ce n'est pas ce que tu crois.

-Je t'en prie je te laisse trois minutes chronométrées pour trouver une excuse qui tienne la route. Attends avant ça je me rhabille parce que je m'étais préparer pour mon copain mais je viens d'apprendre que c'était un vrai connard donc bon je crois bien que je me suis totalement gourée.

Coup de foudre programméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant