au dernier souffle

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pourquoi tu as fait ça,

sans même une seule fois penser à moi ?

tu te rends compte qu'à cause de toi,

tout ce qu'il me restait de moi vole en éclats ?


pourquoi tu l'as fait,

sans même te demander ce que je ressentais ?

pourquoi tu as continué,

si tu savais que ça pouvait me tuer ?


tu savais que j'étais paumée,

je savais que c'était pour ça que tu en profitais.

parfois, j'ai cette sale envie de me venger,

mais, je sais que mes vieux démons me boufferaient


est-ce que je m'en sortirais

oui, est-ce que je m'en sortirais

si je laissais le passé au passé,

et que je décidais d'avancer ?


j'sais que personne peut y croire pour moi

mais, je sais aussi que tout seule, j'y arriverai pas

pourquoi les autres s'appellent pas "Moi"

pourquoi je les comprends pas ?


tellement de questions qui me passent par la tête,

chacune d'elles me donnent envie de leurs faire leurs fêtes

parce que mes solutions se renomment défaites

parce que tout ce que je fais, je regrette


dis moi, toi, pourquoi ça s'arrête pas, tout ça ?

pourquoi j'ai l'impression que ce putain de monde veut pas de moi ?

pourquoi j'ai l'impression que j'y arriverai pas ?

parce que, tu sais, je crois que je peux pas,

tout ça, c'est trop pour moi !

je sais pas pourquoi, mais je sais que tout ça,

ça me donne envie de faire n'importe quoi


je sais pas ce qu'ils attendent de moi

t'façon même si je le savais, je crois que je le ferais pas

j'ai jamais vraiment été comme eux, moi

toujours été dans mon monde à moi

à faire ce qu'ils appelleraient du "grand n'importe quoi"


je sais qu'ils attendent tous que je tombe,

mais pour pas les laisser creuser ma tombe

je leurs fais croire que je suis déter

pour pas qu'ils puissent me jeter à terre


dans ma tête, c'est l'enfer

le feu, la guerre

dans ma vie, c'est le bordel,

y'a que des querelles, sans passerelles


crois moi, si j'avais le choix,

je crois que je serai pas là,

je crois que je vivrai pas,

parce que j'aurai préféré ça,

plutôt que de vivre comme ça

alors, je fais comme si je l'avais pas

ce putain de mal en moi


je suis cette battante,

que tout le monde voit souriante

mais qui, au fond, n'a qu'une seule attente :

que quelqu'un appuie sur la détente


ce soir, c'est la fin

la fin du combat de quelqu'un

qui attend, sans cesse, son destin

dans un monde, qui n'est pas le sien,

dans son monde, qui n'en est pas un.



maux_strueuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant