Chapitre 5

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Ce matin, je me réveille avec un poids sur mon ventre qui n'est autre que la jambe de Lucie. Je grogne en la repoussant. Je me tourne vers ma fenêtre pour voir que le soleil se lève à peine.

Aujourd'hui c'est dimanche, c'est-à-dire que la rentrée c'est demain. Je souffle et me force à me lever pour rejoindre la salle de bain et retirer le bandage imbibé de sang que j'ai fait la veille. Plus aucune marque, comme d'habitude. Je fais tomber mon pyjama et entre dans la douche. L'eau chaude détend petit à petit mes muscles.

Il faut que je réfléchisse à une excuse pour mes aptitudes d'hier. Une simple humaine n'aurait jamais pu faire ce que j'ai fait, même sous l'adrénaline et hors de question que je grille ma couverture. Mon grand-père m'a prévenu, ils ne doivent pas savoir.

Je sors de la douche, j'éponge mes cheveux et je m'enroule dans une serviette.

Lorsque je sors de la salle de bain, Lucie est toujours endormie dans mon lit. Elle a besoin de repos après toutes les émotions d'hier. Je laisse un soupire glisser entre mes lèvres et je me dirige vers le dressing pour m'habiller. Je prends un slim noir et un pull gris clair. Je mets mes converses et je pars déjeuner. Je laisse un mot à ma sœur avant de quitter la chambre.

Je marche dans les couloirs sans prêter attention aux chuchotements et aux regards en coin des élèves qui me suivent à travers toute l'école. Lorsque je rentre dans le réfectoire, le brouhaha cesse immédiatement et encore une fois, tout le monde me fixe, mais cette fois ce n'est pas parce que je suis la petite nouvelle. Je souffle et continue ma marche. Je prends un plateau et je me dirige directement vers l'une des cinq rangées de tables qui composent notre cafétéria en tâchant de tous les ignorer.

Je commence à manger et petit à petit les gens reprennent leurs activités. Je sens une présence brûler dans mon dos, alors je lève la tête et je me retourne sûre de moi. Je croise les bras, une fille se tient devant moi, elle me regarde de haut en bas avec de grands airs supérieurs. Elle est petite avec des cheveux couleur caramel, assez frêle, la peau mate et les yeux noir. Je décroise les bras.

— Oui ?

— Tu es la fille d'hier ? Celle qui a sauvé mon frère ? Comment tu t'appelles ?

— Aliénor.

C'est donc la sœur de l'alfa. Je hoche la tête et me retourne. Elle saute par dessus la table et s'installe en face de moi.

— Okay, moi je suis Laura. Comment ?

Je lève les yeux vers elle sans comprendre ce qu'elle veut me dire.

— Comment as-tu su ce qu'il fallait faire ? Et comment une simple humaine a pu faire ça ? Me demande-t-elle, suspicieuse.

— J'ai eu un ami qui perdait facilement les pédales et un très bon professeur.

— Et ?

— Et j'ai eu un très bon professeur. J'insiste.

— Donc tu es une humaine surentrainée ? C'est ça ?

— Exactement. Et toi tu es donc la sœur de ce loup ?

Je me penche en avant et esquisse un sourire.

— Comment a-t-il pu perdre les pédales au point que son côté animal prenne le dessus ?

— Je ne sais pas, il était en forêt pour son jogging et il en est ressorti comme ça. Aucun des membres de la meute n'a compris. Il a toujours été ...

— Calme et d'un sang froid hors du commun ? La coupais-je, tout en réfléchissant.

Elle a raison, si cet alfa a la capacité de se contrôler comme elle le présente, comment se fait-il qu'il est pu perdre les pédales à ce point ?

Le destin des âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant