Inquiétudes

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Session : 1 heure et 20 minutes

20 Août 2058, 20:33

La journée se termine petit à petit,le Soleil commence à redescendre pour aller se cacher sous sa couette qu'est l'horizon. Un petite brise se lève pour venir caresser les cheveux saumon d'un homme. L'air de la campagne lui fait un bien fou, après tout, il avait besoin de réfléchir, et de déstresser. Après une bonne vingtaine de minutes à contempler l'astre une voix familière le sort de mes pensées.

- Loan !, crit une femme à la voix légèrement grave. Tu ne veux pas venir m'aider avec les enfants ? Ca te changera peut-être les idées.

Elle s'approche de lui, c'est une jeune femme de la trentaine à la peau Caramel. Elle avait de longs cheveux bouclés réunis en queue de cheval négligée et des yeux fatigués d'un vert perçant. Quant à l'homme, lui aussi de la trentaine, il n'adressa aucun regard à sa femme, ni même une once de parole. Il restait là, assis sur un vieux banc en bois, à se perdre et se reperdre dans ses pensées semblables à un labyrinthe.Ses yeux noir ne voulaient pas se détacher de l'étoile. Elle soupira.

- Loan ! Je ne peux pas tout faire toute seule ! Je comprends que tu sois inquiet pour Miosotys, mais elle est grande, et ce n'est pas la première fois qu'on la laisse seule chez nous, dit elle en essayant de le rassurer

- Ce n'est pas la même chose Violette, je n'ai pas vraiment confiance en...tu sais qui.

- Rose ? Mais cette jeune fille est adorable, et Mio est très heureuse avec elle.

Elle se mets à sourire en coin, elle ajouta :

- Tu n'as toujours pas digérer le fait qu'elle soit...

- Bien sûr que si ! Affirme t il en élevant la voix. C'est des autres que je ne suis pas rassurer

- Des autres ? S'interrogea la jeune illustratrice.

- Oui ! Continua t il en tremblant. Elles vont aller faire les magasins ensemble, au restaurant ensemble, et connaissant notre fille, elle ne va pas cacher sa relation. Et tu sais que je ne suis pas rassurer à propos des quartiers que sa partenaire fréquente, ou des gens.

- Pourquoi être partis alors ? Demanda t elle

- Parce que je suis un imbécile ! Je lui avais promis qu'elle pourrait rester seule, qu'elle serait assez grande pour s'occuper pendant qu'on va rendre visite à tes parents

- Puis Rose est arrivé et maintenant tu te fais du mouron, je suis sûre qu'elle va bien. Et je te rappelle qu'elle fait du judo, notre Mioso n'est pas en sucre.

- Tu as peut-être raison...


Le jeune Informaticien n'était pas vraiment rassuré, il avait déjà eut affaire à des caïds à la carrure deux fois plus imposante que celle de sa plus grande fille.Mais il tenta de se tranquilliser, après on a tous des téléphones,alors pourquoi ça devrait mal ce passé. C'est juste une semaine, et puis se serait malpoli envers Norah, la mère de sa femme, de la snober alors qu'ils sont venus pour lui tenir compagnie le temps que son mari revienne de l'hôpital. Le vieil homme s'était évanoui après avoir bu une trop grosse dose d'alcool. La soirée se passa au mieux, Mamie Norah, comme on la surnommait, adorait voir les enfants.Garance et Ethan, de vrais copiés collés tous deux de onze ans, lui racontent des histoires avec des extraterrestres et des femmes super-héroïnes, tandis que le petit dernier, Lucifer, de tout juste quinze mois, joue sagement dans son coin. La maison de campagne était vieillotte mais possédait un magnifique jardin entretenu par le vieux couple passionné de botanique. La majorité des meubles étaient en bois, la lumière illuminait la pièce d'un faible éclat, et des plaids étaient disposés sur les canapés. La télé était allumée sur une chaîne où passait une émission hebdomadaire.C'était très décoré, la maison était vivante et conviviale. Mais elle était cependant très désordonnée, avec des jouets pour enfant un peu partout et des bibelots fragiles en argile. Une fois le dîner terminé, les enfants furent mis au lit et les adultes discutèrent aisément en jouant aux cartes. Tout était calme. La température devient de plus en plus lourde, Norah commence à avoir très chaud alors elle mets le ventilateur. Violette la pria de ne pas faire cela ou elle allait tomber malade, mais il faut croire que être têtu,c'est de famille.

Le temps passe, et plus les minutes s'écoulent, plus Loan ressent comme un malaise, de l'inconfort. Les autres personnes n'avaient pas l'air de se rendre compte de l'ambiance qui avait l'air d'avoir radicalement changé.

« Ce n'est que moi, c'est parce que je n'ai pas dormi la nuit dernière. Oui, ça doit être ça. »pensa t il.

Il s'excusa alors et prit un Doliprane avant de monter les escaliers pour se changer et se coucher. Mère et fille ne tardèrent pas non plus à le rejoindre au royaume de Morphée.

Clang ! Clang !

Un bruit métallique, comme si on frappait une spatule sur une casserole retentit incessamment dans la baraque, ce qui réveilla Loan en sursaut. Il posa ses mains sur ses oreilles, devenait il fou ? Sa femme dormait toujours, elle n'avait pas l'air d'entendre le vacarme qui, à deux heures et demi du matin, donnait clairement les chocottes. Le bruit semblait venir de dehors.

« Merde pourquoi il y a tout ce remue ménage ! On est en pleine campagne ! Il n'y a aucun voisin aux alentours ! Et il n'y avait pas de travaux tout à l'heure ! »

Le bruit cessa, pendant une dizaine de secondes. Loan se sentit soulager et se remit dans sa couette quand il entendit un autre son, qui, il ne sait pourquoi, lui fit très eu sur le coup. Il entendait son cadet pleurer, pleurer fort, jusqu'à s'en étouffer. Sans hésiter, et en prenant le premier objet qui lui venait à la main, une batte de base-ball qui servait autrefois pour un déguisement un peu spécial, et courra dans la chambre de son fils. Il ouvrit la porte avec fracas. Il était essoufflé après avoir que quelques pas, il eut des sueurs froide. Le lit était défait, et Lucifer n'était pas là. Le reste de la pièce n'a pas bougé, excepté un détail. Il remarqua grâce à la lumière de l'astre de la nuit traversant la fenêtre un étrange objet sur le bureau de pâte à modeler. Il s'approcha, c'est un bout de papier vierge et jauni. Mais qui n'était pas là avant. Il le prit en main pour l'examiner. Dans la panique il le jeta par terre et inspecta le lit vide, mais la feuille tombée au sol se mit à briller, et une écriture à l'encre noire, qui ne sentait pas la rose, apparu comme par... magie ? Il s'approcha prudemment et lit.


« Miosotys sont en danger ! J'ai besoin de ton aide !


Signé : Rose »

Entrainement d'écritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant