𝘂𝗻𝗲 𝗺𝗶𝗻𝘂𝘁𝗲

une minute

one

Dehors il faisait nuit, la lune reignait dans le ciel sombre et surveillait la ville habitée de ses habitants qui la faisaient vivre par leurs nombreuses sorties entre amis, rigolades et sourires.

Mais la lune sentait une once de tristesse dans ce cœur citadin, des larmes naîtrent dans cet appartement où la télévision était la seule source de lumière.

Tes joues étaient inondées de larmes naissant de tes yeux rouges et gonflées.

Tes mains cachées dans les longues manches de ce sweat trop grand barraient la route des goutes salées attirées par le sol. Et tu répétais ce geste encore et encore.

Seul tes gémissements que tu ne pouvais contrôler résonnaient dans ce petit appartement de trois pièces, accompagnés du faible son de la télévision qui éclairait la pièce plongée dans le noir.

Tu ne pouvais ravaler tes larmes qui représentaient cette tristesse, ce stresse et désespoir qui te hantaient depuis bien trop longtemps.

La voix de ta mère ayant honte de sa propre fille pour ne pas avoir été plus loin dans ses études, résonnait.

La voix de ton patron te rabaissant et annonçant ton départ et donc la perte de ton travaille, se répétait.

La voix de cet homme qui n'arrêtait de venir te voir pour te rappeler ton retard dans le loyer tout en frappant d'une certaine colère ta porte, ne s'arrêtait plus.

Tu ne savais qu'est-ce que tu avais fait à ce monde pour que ce dernier soit aussi dure avec toi-même.

Tu te sentais si seule.

La seule chose que la jeune femme que tu étais voulait était de simples bras chauds et quelques mots doux pour t'apaiser.

Qu'on te réconforte, qu'on te berce.

Mais tout ce que tu possédais en ce moment était quelques livres pour oublier tes soucis et une télévision pour te divertir.

Sentant tes larmes se fairent moins nombreuses, tu levas la tête vers la seule fenêtre de la pièce principale, ton regard faisant face à la lune toujours aussi brillante et belle que d'habitude.

Cette lune qui réussissait à faire naître un léger sourire sur les lèvres légèrement tremblantes de ta personne, qui à la vue de cette lune pensa directement à quelqu'un.

Jungwoo.

Ton sourire s'agrandisait seulement en imaginant ton ami et ses voix qui te hantaient jusque-là disparurent, laissant place à celle de Jungwoo qui était d'une douceur éternelle.

Tu te sentais légèrement mieux rien qu'en pensant à lui, et le fait de t'imaginer dans les bras de ce garçon que tu aimes plus que tout secrètement te fit bondir du canapé.

Et après avoir éteins ta télévision, enfilé tes chaussures et t'être habillée d'un manteau et d'une écharpe, tu claquas la porte de ton appartement.