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LE GROUPE avança sous le porche d'Elena. Bonnie plaça Adélaïde sur le banc balançoire. Adélaïde ne s'était jamais sentie comme ça. Elle détestait se sentir faible. Elle détestait être aidé. L'éclipse commençait à passer. Bonnie restait devant elle pour lui tenir la tête et l'examiner, au cas où des signes apparaissaient. Damon les regardait. Il était pensif et se retenait de faire un commentaire.
Adélaïde repoussa Bonnie en prenant ses poignets et en les éloignant de son visage. « Ça va passer, ne t'inquiètes pas. » Elle lui fit un sourire rassurant et les épaules de Bonnie retombèrent. Elle laissa tomber et s'éloigna, regardant la Lune s'éloigner. Adélaïde s'affala sur le banc et ferma les yeux un instant, sentant ses énergies revenir. Damon en profita pour s'assoir à ses côtés. Les deux étaient écartés au maximum, mais le vampire ressentait quand même comme une minime pitié à son égard. Ce qui était... inhabituel.
L'éclipse passée, Bonnie se tourna à nouveau vers la louve. « Je vais mieux. C'était de passage. Plus la Lune s'éloigne, plus je récupère de l'énergie. »
Les paroles de Mason lui revenaient en tête comme un flash.
« Une éclipse lunaire te rendra plus forte. Tes sens seront plus développés que jamais. Alors qu'une éclipse solaire t'épuisera. Les éclipses solaires sont très néfastes pour nous. C'est souvent connu que les chasseurs partent dans les forêts à notre poursuite, car on est vulnérables. En 1994, notre meute a perdu beaucoup de membre. »
Adélaïde était inquiète. Sur le journal, il était écrit que l'éclipse se passait le 10 mai 1994. La phrase de Damon lui avait fait froid dans le dos.
Elle regarda Damon. « Mason m'avait dit qu'en 1994, la meute avait perdue des membres à cause d'une éclipse. » Damon était étonné d'entendre à nouveau ce prénom. Il eut un petit pincement au cœur, il regrettait de l'avoir tué. Il avait agit impulsivement. Et il était dorénavant bloqué avec sa nièce. Il se massa les tempes en se gardant de faire un commentaire. Il voulait éviter de se faire mordre à nouveau par une de ses créatures s'il disait quelque chose de travers.
« On serait en 1994 alors ? C'est illogique. Où sont les autres ? » Bonnie s'allongea sur les marches du porche et réfléchit en regardant les horizons. Adélaïde regarda ses mains. Elle se posait toutes sortes de questions.
Damon se décida à casser le nouveau blanc. « Est-ce que tu penses qu'on pourrait trouver quelque chose à boire à rétro-ville ? »
Adélaïde leva les yeux au ciel en grognant face à sa stupidité. Bonnie décida de l'ignorer. « Être ici, ça fait vraiment bizarre. J'ai pratiquement grandi sous ce porche. »
Un sentiment de nostalgie parcourue Adélaïde. C'est vrai qu'elle avait passé beaucoup de moment ici. Elle pouvait se revoir faire la course avec Jeremy dans le jardin alors qu'ils n'étaient âgés que de 10 ans.
Damon ignora à son tour la remarque de l'ancienne sorcière, voulant des réponses « Très bien. Raconte-moi tout. »
Adélaïde se redressa, intéressée par la suite de cette conversation.
Bonnie leva ses yeux vers eux. « Peu avant que l'autre côté n'explose, ma grand-mère m'a dit s'être sacrifiée pour que je trouve la paix. »
La louve haussa un sourcil. Grams aidait sa petite fille jusque dans l'autre côté. C'était grâce à elle qu'ils étaient "vivants". Un léger sentiment de soulagement prit Adélaïde. Si Grams avait envoyé sa petite fille ici, alors il y avait très certainement une solution. Elle ne l'aurait pas envoyé ici par hasard.
Damon n'avait pas l'air d'être du même vis. « Oui et à part ça ? Est-ce que tu as une quelconque théorie ? » Le ton qu'il employait irritait les jeunes femmes.
« Disons que je suis loin d'avoir trouvé la paix. Sinon, je ne serai pas bloqué dans cet endroit avec toi. » Adélaïde ne pouvait qu'être plus que accord avec son amie.
Damon grimaça « Mal élevé avec ça. »
La louve le fixa d'un mauvais œil. « La ferme Damon. Qui rêverait d'être enfermer avec un crétin fini comme toi ? » Il tourna vers elle, non surpris qu'elle utilise des mots aussi crus. « Personne, crois-moi. Être enfermé avec toi c'est comme être en enfer. » Suite à ses mots, elle s'affala à nouveau dans le banc et croisa les bras. Elle souffla du nez. Elle était énervée. Pour qui se prenait-il ?
Bonnie décida de ne pas attendre la réponse de Damon et continua, un air pensif. « Elle voulait m'envoyer ailleurs. Je vous ai pris par la main à cet instant là et.... Je vous ai emmené avec moi. »
Adélaïde regarda Bonnie. Si Bonnie ne l'avait pas attrapé, elle aurait été surement aspirée dans le néant.
Damon se redressa « Et elle ne t'a pas donnée un mot de passe en rendant son dernier soupir ? Un indice peut-être ? Une formule magique de sorcière ? »
Adélaïde s'empressa de frapper son bras pour son manque de tact, et aussi comme avertissement. Elle venait de perdre à nouveau sa grand-mère, une personne qu'elle aimait. Damon et elle se regardaient pendant de longues secondes comme des chiens de faïences, prêts à se sauter dessus au moindre mouvement.
Bonnie se leva des marches pour s'adosser contre une poutre. « Non, mais si on est ici par magie, la magie peut nous sortir d'ici. »
Damon leva un sourcil et Bonnie regarda la louve avec un sourire énigmatique que Adélaïde s'empressa de lui rendre. La jeune femme noire posa ses yeux sur le sol, en faisant une moue. Elle réfléchissait.
« Tu peux me dire au moins ce que cette moue étrange est censée exprimée ? »
Bonnie soupira doucement aux mots du vampire pour se tourner vers une bougie présente sur une table. Elle se concentra dessus et dirigea sa main vers celle-ci.
« Phaesmatos incendia. » Les trois regardèrent la bougie. Rien. L'espoir s'envola. Adélaïde regardait Bonnie d'un air désolé.
Damon râla. « Tu n'as toujours aucun pouvoir. »
Il s'affala à nouveau dans le banc aux côtés de son ennemie. Bonnie se calla sur la poutre, attristé et contrarié de toujours pas avoir accès à la magie.
« Merveilleux. » En entendant ceci, un grognement se fit entendre, faisant sursauter Damon. La louve le regarda, amusée de sa réaction.
