CHEMIN DU DESTIN

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Bien Sapé dans un petit short de couleur noir. En t-shirt blanc laissant les bras longs en bras de fer contre le vent.
Djibeléne est déjà très fatigué après une petite marche entre chez lui jusqu'à la gare
Il avait dans son sac à dos quelques habits qu'on pouvait dénombrer. La petite sacoche à la main contenait quelques cigarettes.

À un instant, il a très rapidement monté la voiture pour se faire une bonne place. Il aime s'asseoir auprès de la vitre. Il soulève la persienne afin que le vent et quelques rayons du soleil puissent pénétrer.
Le jeune voyageur en son esprit, il entra dans une profonde méditation

"on dit parfois que le temps passe et que les souvenirs ont tendances à y rester. Mais je pense que c'est tout à fait le contraire chez moi. Il me semble que les souvenirs cèdent la place à des plaies. Des plaies qui me lapident jour et nuit. Des plaies qui me secouent jusqu'à la gangrène.
Chez moi il me semble revivre les mêmes moments, le temps ne passe guère dans mon royaume. Je ne pense pas qu'il puisse changer un jour. Peut-être une nuit"
après cette belle et sage court moment imaginaire, Djibélene en haussant la tête qu'il avait entre la chaise de devant et ses cuisses, il croisa le regard de Jean à sa droite. Ce dernier lui esquissa un beau sourire et il lui tendit la main:

-Enchanté. J'suis Jean.

Djibeléne était toujours sous le poids de la fatigue. Il regarda d'une manière terne la frêle main de Jean et refusa la main en répondant par un geste de la tête. Ce qui pour lui voulait dire "Merci jeûne homme je n'ai rien à foutre à ta main"

Jean rangea sa main et lui dit de nouveau :

-Vous devrez être fatigué Mr?

-comment l'avez vous su?. Répondit il Djibeléne tout en gardant. son regard vers la vitrine contemplant le paysage et le bruit des animaux.

-la bouche n'est pas le seul outil dont on se sert pour dire son for intérieur. Le visage en est un des meilleurs outils. Et sur votre visage j'y lu le mot désespoir. N'est-ce pas vous vous sentez désespérer. Oui c'est votre visage qui me le communique. Dit-il Jean.

Djibeléne se sentît toucher par les mots de Jean et par sa capacité d'analyse. Maintenant il tourne son regard fixant Jean sur les yeux et se dit " je n'aurais pas du sous-estimer l'intelligence de cet homme "  tout d'un coup il change l'expression de son visage et s'adresse à cet homme:

Avez vous une allumette?

Il y avait devant, dans une autre chaise pendant que Djibeléne demandait une allumette un homme vêtu en pull-over noir mettant le capuchon à la tête et une écharpe sur le cou. C'était Abel. Il tourna la tête derrière et fixa le regard des deux jeunes un instant et il adopta sa position initiale

-Non. Mais j'ai un briquet sur moi. Tenez. Répondit Jean

Djibeléne alluma une cigarette et fit sortir la tête par la fenêtres pour éviter le dérangement par la fumée qui s'échappe de la cigarette et il fume.
Pendant ce temps, Jean relisait la lettre que sa grande soeur lui avait fait auparavant à ses derniers moments d'agonie:
"j'ai entendu ton départ. Tu es en route pour poursuivre tes études me semble-t-il. Je ne l'ai entendu ni de la bouche de notre mère ni de celle de papa. Je ne l'ai encore su ni de la bouche de Efe notre cousine malgré que tu l'aies laissé au village. Cependant, j'ai aussi entendu les sévices qu'ils t'ont incombé. Ils n'ont laissés ni paix, ni amour te sourire. Ni bonheur, ni gaieté t'habiter. Mais souviens toi juste qu'à tout commencement il y en a une fin et à toute fin il y en a des récompenses. Parmi celles-ci: on y trouve bonheur, paix et richesse d'une part. Malheur, souffrance et pauvreté d'autre part: es tu pour le premier camp ou pour le second camp?: Le choix te revient.

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