Prisonnière [Histoire terminer✔️]

Chapitre 6

Une figure paternelle

Alors que je m'allongeais sur un tapis de fourrure gris à côté du lit, trois coups frapper de la porte. Un homme entra, vêtu d'une smoking simple. Ses pas étaient lourds mais calmes. L'ambiance même que cet homme dégageait m'a dit qu'il n'était pas Vlad ou Aleksandr, mais quelqu'un d'autre. J'ai porté mon regard sur son visage et j'ai remarqué que l'homme était Nikolai.

Dès que je l'ai vu, des larmes de joie sont montées à mes yeux. Encore une fois, je n'avais aucun contrôle sur mes larmes. Dès qu'il m'a vu, il a couru à mes côtés, paniqué.

"Anastasia, qu'est-ce qui ne va pas?" Demanda-t-il, inquiet à chaque mot alors qu'ils quittaient ses lèvres. Pourquoi était-il inquiet pour moi? Ce n'est pas comme si ces hommes avaient une raison de se soucier de moi.

Il m'a ensuite aidé à me relever et à m'asseoir doucement sur le lit. Je ne pouvais pas parler, mais je n'en avais pas besoin, il semblait savoir exactement quoi faire.

Il s'est assis à côté de moi et m'a offert une épaule pour pleurer. Je n'ai pas pu m'empêcher de l'accepter. Dieu merci, je l'ai fait parce que je me sentais tellement mieux que je l'ai laissé me réconforter. Dans des moments comme celui-ci, vous prenez ce que vous pouvez obtenir. Je pouvais entendre les battements réguliers de son cœur, ils étaient chaleureux et réconfortants. J'avais l'impression que peu importe ce qui se passerait, je pouvais compter sur lui pour me protéger. Il était vraiment comme un père, j'aurais aimé que mon père lui ressemble. D'une certaine manière, Nikolai a dégagé un sentiment de sécurité même s'il est un parfait inconnu.

"Maintenant, Anastasia, tu te sens mieux? Si tu ne te sens pas libre de te reposer un peu plus." Il chuchota dans son calme accent russe rauque.

Je secouai la tête et levai les yeux vers lui. "Non, je vais bien maintenant ... merci." Dis-je en lui souriant chaleureusement.

"C'est bien, j'étais vraiment inquiet là." Il parla doucement en posant sa main sur mon épaule. "Maintenant tu dois être affamé, mettons de la nourriture dans l'estomac." Il a suggéré avant de descendre du lit.

Maintenant qu'il le mentionne, je meurs de faim! Comme si au bon moment mon estomac rugit et cela surprit même Nikolai. Il gloussa et se tourna pour ouvrir la porte.

"Hé! Ne ris pas." J'ai gémi en courant pour le rattraper.

"Attends, j'ai presque oublié!" S'exclama-t-il en s'arrêtant. "Nous devons te mettre de nouveaux vêtements, tu ne peux pas aller déjeuner dans ton uniforme." Dit-il en marchant rapidement vers ce qui ressemblait à une armoire. Il cherche désespérément quelque chose. "Je sais que c'est quelque part ici."

"Que cherche-tu?" Ai-je demandé en me rapprochant de lui.

"Ça!" S'exclama-t-il en sortant une robe de jour noir. La robe semble courte, un peu au dessus du genou et était sans bretelles. C'était super jolie, mais le fait même que ce soit dans le placard d'Aleksandr me préoccupait.

"Ici tu peux porter ça, je suis sûr que tu préférerais changer tes vieux vêtements."

"D'accord merci ..." Je lui pris la robe puis me dirigeai vers la salle de bain pour me changer. Une fois que j'ai fini, je me sentais mille fois mieux. Permettez-moi de vous dire que les uniformes de livraison de pizza ne sont pas les choses les plus confortables au monde.

"Tu es belle." Il complétai avec un sourire chaleureux.

"Merci, à la fois pour la robe et le compliment." Dis-je alors que mon humeur passait d'insécurité et de dépression à confiante et gaie. C'est vrai, si vous êtes bien habiller, vous vous sentez bien.

"Maintenant nous sommes prêts à partir, je l'espère?" Il a demandé alors qu'il se dirigeait vers la porte et l'ouvrit pour moi.

"Ouaip." '' Ai-je répondu alors que j'avais l'impression de pouvoir faire face à Vlad maintenant.

En descendant le couloir, j'ai attaché mes cheveux en queue de cheval. Maintenant que j'ai regardé autour de moi, je pouvais vraiment voir à quel point cette maison était grande. De hauts plafonds dominaient au-dessus de nous et de longs rideaux de velours encadraient les immenses fenêtres qui nous donnaient une vue imprenable sur le paysage russe enneigé. Qui aurait pensé que les mafias appréciaient également la nature et les belles choses de la vie?

L'odeur de la nourriture m'a arraché à mes pensées et nous avons approché de notre prochaine destination. Ma bouche a été arrosée car la seule pensée de la nourriture était suffisante pour me rendre folle.

On sentait le bacon, les œufs, le pain grillé et même le jambon! Je suis surprise cependant, les Russes mangent-ils normalement des aliments comme ça le matin? Je peux me tromper, mais je ne vois pas de membres d'une mafia s'asseoir et manger un petit déjeuner en famille comme ça. Merde, toute cette journée me fait vraiment deviner ce qu'est une mafia.

J'ai toujours pensé que c'était un grand groupe de criminels assoiffés de sang qui restaient ensemble, et faisaient ce qu'ils voulaient dans les parties sombres de la civilisation, pas cela. Serait-ce que ce sont des gens ordinaires qui essaient simplement de gagner leur vie de la seule manière qu'ils connaissent? Toutes ces pensées me préparaient mentalement pour le petit déjeuner, jusqu'à ce que je me souvienne qui sera également là.

La pensée que Vlad sera au petit déjeuner, m'a donné envie de le frapper à nouveau. Ce gars paiera pour me toucher de telle manière à me faire pleurer. J'étais tellement prise dans mes pensées à propos de frapper Vlad, que je n'avais pas remarqué que Nikolai s'était arrêté à une paire de doubles portes en chêne foncé.

"Ça y est, la salle à manger." Il m'a informé en me lançant un sourire.

Il ouvrit ensuite les portes avec les deux mains libérant les sons et les odeurs piégés de la salle à manger. Tout des voix hardies aussi aux odeurs savoureuses, semblait faire disparaître toutes les autres pensées comme par magie. Tout ce que je pensais maintenant, c'était de la nourriture.