XIV - Encore une fois

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Le chemin paraissait encore plus long. Il avait chaud. Il transpirait malgré le climatiseur mis à fond dans la voiture. Assis à l'arrière, Austine n'en pouvait plus. Il fallait qu'il le voit, qu'il soit rassuré.

Il ne s'attendait pas à ce que son frère revienne. Celui-ci avait cette manie de toujours le surprendre. Premièrement il décide de s'en aller de la maison après cette violente dispute d'il y a cinq ans. Et pour quelle raison, des broutilles. Et deuxièmement, il réapparaît comme une fleur comme si il était juste allez acheter du pain.

D'ailleurs depuis son arrivé, ils n'ont pas encore eu de vraie discussion. Discussion ! Mais discuter à propos de quoi? De pourquoi son frère l'avait abandonné ? Ou pour quelle raison il l'avait laissé seul pendant toutes ces années ? Peu importe la raison qu'il avancera, Austine ne le comprendrait jamais.

Quand il avait revu son frère, tout lui était revenu en un éclair. Comme si les souvenirs n'étaient jamais parti. Il revoyait encore tout. Tout ce qu'ils avaient partagé et à ce moment là où ses yeux se sont posés à nouveau sur lui, il avait oublié toute sa souffrance. Lui qui s'était juré de lui foutre un bon coups de poings dans la figure pour lui faire payer son abandon, ( il sourit à cette pensée) le voilà qui l'avait embrassé comme il le faisait cinq plus tôt. Il avait oublié cette promesse comme si elle n'avait jamais existé.

Alors que la voiture se garait finalement devant la villa, il aperçu un taxi devant celle ci. Son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il attendit quelques minutes avant de sortir de sa voiture. Il se dirigea d'un pas lourd vers la porte de la maison. Il inspira. Tenant la poignée, il ouvrit délicatement la porte comme si il craignait qu'elle se casse. Il pénétra dans le salon, tourna la tête et vis sa soeur assise sur un sac de voyage la tête baissée, de profil, sa tante assise dans le sofa la main au niveau du menton semblait réfléchir et son frère un téléphone à la main mi-assit mi-debout. Il avait l'air agacé.

Il avança avec prudence vers eux, son coeur n'arrêtant toujours pas de battre dans sa poitrine. Il redoute. Il redoute ce qui se passait ou ce qui allait ce passer.

Lorsque son frère sentit sa présence, il leva les yeux vers lui. Ce regard. Il le connaissait, il l'avait déjà vu une fois par le passé et à présent aujourd'hui. Il avait compris. Son frère allait l'abandonner encore une fois.

À l'hôtel...

Adriana lisait encore pour la troisième fois les documents dans ses mains. Elle les feuilletait un à un et les lisait ligne par ligne jusqu'à tomber sur un cachet tamponné Validé et les trois signatures en bas de la dernière feuille.

C'était enfin prêt. Tout était enfin prêt. Mais elle n'était pas tout à fait soulagée. Bien sûr elle était soulagée que le contrat soit signé, c'était un gros souci en moins pour elle. Mais elle ne savait pas la raison pour laquelle elle n'était pas contente.

Demain James et elle rentreraient au pays. Ils quitteraient ce pays sans en avoir profité véritablement. Elle déposa les documents sur la table et se leva pour préparer sa valise.

Quand ils étaient dans le bureau du directeur, ce dernier l'avait laissé sans voix. Elle voulu répliquer quand le directeur l'avait regardé en lui disant qu'elle "était une simple stagiaire et que s'était offensant". Mais elle n'avait pas pu. Cet homme en face d'elle était imposant. Il dégageait de l'autorité. Et elle en venait à ce demander si c'était l'autre homme insolent qu'elle avait croisé il y a quelques jours de cela qui était devant elle aujourd'hui. Et qui lui parlait avec respect et une certaine douceur professionnelle si on peut appeler ça comme cela.

Elle soupir à cette réflexion. Si ce n'était pas la même personne cela voudrait dire qu'elle avait prit le directeur pour l'autre insolent. Elle se rappela de la conversation qu'elle avait eu avec le directeur à la soirée d'hier. Et si elle avait vraiment fait erreur sur la personne.

Elle secoua vivement la tête. Ce n'est pas possible c'était bel et bien la même personne. Aucun doute la dessus. La seule explication serait que le directeur soit bipolaire (cette pensé la fit sourire). Un bipolaire ne devrait pas gérer une entreprise.

"Adriana" appela une voix derrière la porte.  Elle la reconnue. C'était James.

Elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit.

James : " ah ! T'as fini de faire ta valise?"

Adriana : " oui oui je viens tout juste de la boucler" dit-elle en le laissant voir depuis la porte la valise fermée au pied du lit.

James :" OK ! Tiens" il lui tendit une enveloppe format A4 " met le contrat dedans et dépose ça dans ta valise. " finit t-il pas dire

Adriana : " d'accord " dit elle en lui prenant l'enveloppe.

James : " ah oui j'avais oublié demain on part à la première heure donc il faut vite se coucher. Je passerai te chercher pour le dîner. Je n'arrive pas à croire que c'est notre dernière journée ici."

Adriana : " moi non plus " répondit elle dans un soupire " et on en a même pas profité comme il se devait " finit elle en souriant.

James :" non t'inquiète ce genre de travail arrive très souvent. Un jour ou l'autre on reviendra"

Adriana :" c'est vrai... mais je préfère que ce soit que pour le plaisir plutôt que le travail "

James :" oui tu as raison" il sourit, regarde sa montre et continua "je passerai te chercher dans quatre heures pour le dîner ?"

Adriana :" d'accord à plus tard "

Elle ferma porte. Mit les documents dans l'enveloppe, la scella et la déposa dans sa valise.

En temps normal elle aurait préféré sortir et se balader une dernière fois dans les rues de Dubaï mais elle n'en avait pas envie. Au lieu de ça elle se jeta sur son portable s'affalant dans son lit elle regarda quelques vidéos drôles et certaines recettes de gâteaux sans cuisson.

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AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant