POISON H.S [ major editing ] French

Chapitre 17

Nous nous asseyons tous les deux en silence.

Aucun de nous ne parle durant à peu près dix minutes. Le seul son présent est le gazouillement venant des oiseaux.

J'ai l'impression que je devrais parler mais je m'abstiens. Je reste juste en silence, et sans bouger.

Maintenant qu'il est ici je n'arrive plus à réfléchir. Je n'y arrive plus, j'ai l'impression que si je replonge dans mes pensées il pourra les lire, comme dans un livre ouvert et savoir tout ce que je sais.

Je ne veux pas qu'il sache tout ce que je sais. Je ne veux que personne ne sache tout ce que je sais.

Une punaise venant de nulle part atterrit sur mon bras. J'ai presque failli sauter et crier, mais je ne veux pas être la première à faire du bruit.. Alors j'essaye de me contenir pour ne pas crier. J'essaye de négligemment me débarrasser de cette punaise. Elle finit par s'en aller et je prie pour ne pas qu'elle revienne.

Je n'ai entendu aucun bruit venant de Quatre. Peut-être qu'il dort? Je ne peux pas l'affirmer puisque nous ne sommes pas face à face, nous sommes tous les deux séparés par le tronc de l'arbre.

Si je prends un rapide aperçu, je doute qu'il me verra. Peut-être que je pourrais me glisser rapidement d'ici et l'abandonner? Tout ce que j'aurais à faire est de doucement me lever et de faire attention de ne pas marcher sur les brindilles.

Je jette rapidement un coup d'oeil vers lui mais dès que je m'eut retourne je vis qu'il me guettait déjà avec ses yeux verrouillés sur moi.

Ses yeux rencontrèrent les miens, son visage n'était qu'à un pouce plus loin du miens. Il a un faible sourire narquois sur ses lèvres dès qu'il me voie. Je retourne rapidement mon visage et fait comme si de rien était. Mon cœur bat encore très fort contre ma poitrine. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit déjà en train de me regarder.

Et aussi je ne veux que rien ne se passe. La dernière fois que son visage était aussi proche du miens, il m'avait embrassé, et je ne veux pas que ça se produise une nouvelle fois.

Je dois l'admettre, ça m'avait calmé la dernière fois, mais je n'ai pas aimé le sentiment. Ce sentiment avait semé tant de papillons dans mon estomac et avait mis toutes ces pensées étrangères dans ma tête.

Je suis sûre qu'il a remarqué à quel point mon visage a changé à une nuance de rose. Je déteste la façon dont ma peau est aussi blanche et comment c'est aussi facile de voir lorsque je change de couleur. La dernière chose dont j'ai besoin est que Quatre prenne la grosse tête en pensant qu'il a un certain effet sur moi.

Certes il a un effet sur moi, mais pas exactement de la bonne manière. Quand je suis autour de lui, j'ai l'impression qu'il ne fait que libérer cette énergie, cette énergie qui me donne un différent point de vue sur les choses et choix que je fais.

Il commence à faire froid dehors et les nuages couvrent le ciel bleu. Il va probablement bientôt pleuvoir.

Par surprise Quatre est vraiment très calme, alors je pense que ça ne fera pas de mal si je me rassois, referme mes yeux, et que je replonge dans mes pensées pour quelques minutes.

Je couche ma tête sur le tronc et ferme mes yeux.

Je me souviens la première fois que je suis venue ici. C'était il y a à peu près cinq ans plus tôt. C'était au collège, ma classe était venue ici pour une sortie éducative. Nous étions supposés marcher autour du terrain et ramasser des germes.

Regina m'avait convaincu de rater le reste de la classe. Nous avions terminé par courir en passant l'air de sport et le terrain de golf. Il y'avait trois autres arbres ici mais c'est celui-là qui attirait le plus notre attention. Tous les autres étaient juste des arbres normaux, des pins, mais c'était tellement étrange de trouver un arbre aléatoire, un saule au milieu de pins.