Mon identité?

Une famille unie

Ma famille est musulmane et pratiquante, mais mes parents nous ont jamais rien imposé. Personnellement, je crois en dieu, un être supérieur qui dirige le monde, néanmoins, mes croyances sont très restreints. Je me suis jamais mis des limites pour ce motif, c'est-à-dire je bois, je fête tardivement dans des boîtes de nuit et plus encore. La religion ne sera donc pas ce qui allait m'empêcher de commettre un suicide...

Après avoir respirée profondément, je m'assis sur le rocher qui faisait face à l'eau. Il était si haut, j'en avais le vertige. Je sortie une feuille froissée de ma poche et la regardais attentivement. C'était un travail de l'année dernière que j'avais réalisé et gardé sans savoir pourquoi. On nous avait demandé d'écrire une lettre qui pourrait changer l'avenir d'une personne qu'on considère précieuse. Mon travail avait mis en place un silence de mort comme celui dans lequel je sombrais présentement. Je levais le regard vers l'eau aux vagues effrayantes et commençais à lire à haute voix ces mots écrits noir sur blanc.

Cher monsieur le suicidaire,
je vous trouve égoïste.
Égoïste d'avoir pensé que tout
allait s'arrêter en mettant fin à une vie,
égoïste de n'avoir pensé qu'à vous et pas
à ceux qui vous aime,
égoïste d'avoir laissé celle qui vous a mis
au monde attendre votre retour jusqu'à 2h du
matin pour au final retrouver votre corps
sans âme. Sinon,  je vous trouve également
idiot, puisque vous n'avez pas laissé
une seconde chance à cette vie. Il aurait
pu y avoir un lendemain plus lumineux,
mais vous avez été trop lâche pour
attendre ce nouveau commencement et
vous vous êtes précipité pour
commettre cette injustice envers
vous-même.
Beaucoup trop lâche puisque vous avez
choisi le chemin le plus facile au lieu de vous
battre et construire un avenir.
Sur ce, je vous souhaite le bonheur dans
l'au-delà,
celui que vous n'avez pas réussis
à trouver dans ce monde si bas.

??- Jolie cette lettre! c'est adressé à qui?

je me retournais d'un coup, c'était une voix familière.

Aya- Wsh Mahmoud tu m'as fais peur. Tu fais quoi ici?

Mahmoud- rien je prenais l'air un peu pis jtai vu assise ici comme une itinérante😂😂

Aya- Y manquait plus que ça🙄

Mahmoud- Arrête je viens avec de bon intentions rejette moi pas🥺

Aya- Vazy il veut quoi le canard?

Mahmoud- Il veut marcher un peu avec toi. Je demande pas la lune non plus😏

Aya- pffff

Mahmoud- sérieux c'est quoi cette lettre? Allez descend de ce rocher tvas tomber! Je sais même pas comment t'as fais pour montrer lah. T'as des idées suicidaires ou quoi?

Aya- j'en ai vraiment marre de cette vie, mais c'est pas pour ça que je vais me suicider.

Mahmoud- Tu dis ça à cause de l'incident à l'école. Moi jte crois tu sais?

Aya- Parle pas de ça et non c'est vrai j'en ai vraiment marre. Je pars du principe que cette vie c'est une pute qu'il faut apprendre à gérer pour trouver son bonheur.

Mahmoud- Tu sais ce qu'on dit... Le bonheur ne se trouve pas, il se construit.

PUTAINNNNN. Son sourire, sa voix, ils n'ont jamais manqué une occasion pour faire battre mon cœur. On commença à marcher et à parler ensemble. C'était la première fois que je me retrouvais seul avec Mahmoud. Il a commencé à me montrer une nouvelle facette de sa personnalité qui ne me déplaisais pas.

«Pourquoi les femmes ont tant besoin des hommes?» Non! Je n'ai pas besoin de lui. D'ailleurs je m'en préoccupe pas tant. Un homme c'est comme un dessert, on n'en a pas besoin pour vivre, mais sa présence est un plaisir.

Pendant ce temps, dans le corps de Salim:

-Salim: Mama pourquoi tu dis pas à Aya ce qu'elle a?

-Maman**froidement: On en a déjà parlé Salim.

-Salim: Ouais, mais elle a besoin de réponses maintenant! C'est plus un bébé. Elle cherche son identité, elle est perdue.

-Maman: Salim casse moi pas la tête.

-Salim: Est-ce que c'est question d'être normal? Elle l'est pas! Voilà, Aya est atteinte d'un autisme léger. Le fait que toi et baba l'ignorez va pas faire disparaître sa condition.

-Papa: SALIM!

-Salim**très calmement: oui baba.

Je le regardais droit dans les yeux, je ne voulais pas détourner le regard. J'ai toujours eu un grand respect envers mes parents,mais je n'ai pas peur de défendre mon opinion. Je suis fort de caractère pourtant très sensible quand il s'agissait de ma famille et encore plus de ma petite sœur.

-Salim: Baba, la condition d'Aya ne l'empêche pas de vivre une vie normale.

Ma voix commençait à craquer. Après une minute de silence, mon père s'approcha vers moi et me pris dans ses bras.

-Papa: Mon fils, c'est dure pour nous tous. Toi, moi, ta maman et encore plus pour Aya. On doit passer par cette épreuve et on doit le faire tous ensemble.

-Salim: il faut lui en parler alors.

-Papa: le temps viendra mon fils, le temps viendra et on lui dira. Maintenant va aider ta mère.

Le soleil commençait à se coucher quand Aya rentra.

Salim- Wsh ta marche a durée une heure! Tu nous as apporté des souvenirs de la chine?

Aya- Toujours dans l'abus celui là🙄🙄 Salam mama , Salam baba.

Baba- T'étais où tout ce temps Aya? on s'inquiétait pour toi.

Aya**smack (bisou sur le front)- désole baba, j'ai vu un ami en marchant et on a parlé,  j'ai oublié le temps.

Baba- c'est correct ma fille, mais appelle nous la prochaine fois pour qu'on soit rassuré. Allez on passe à table.

On a mangé, j'ai fait mes devoirs et la nuit est vite tombé. Je me préparais à dormir quand j'ai entendue mon téléphone vibrer. Putain c'était un message de Mahmoud.

Mahmoud- On doit parler...

à suivre...