Libération

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Bien revenons donc au présent, assez de ces souvenirs dégeulasses, j'étais arrivée devant chez moi. Je détestais vraiment cette maison et ses habitants en dehors de mon petit frère.
Lorsque j'ouvris, je vis mon père assis au salon, il fumait un cigar en écoutant l'un de ses tourne-disque et sirotait de la liqueur. À chaque fois avec je le voyais je n'avais qu'une seule envie, celle de lui trancher la gorge, à chaque fois je ne voyais qu'un gros tas d'ordures déposé là devant moi, toutes les saletés dont il avait le malin plaisir de me faire revenaient me prendre de plein fouet et hauntaient mes pensées.

Mon père : Bonjour ma puce

   Je ne répondis pas et l'observais simplement à distance.

Mon père: je t'ai déjà dis de ne pas m'ignorer, je suis ton père bon sang!

rétorqua t'il mais je restai silencieuse.

     Comment pouvait il encore oser prétendre être mon père après avoir volé ma virginité et détruit mon innocence?
     Et contrairement à plusieurs personnes, pour moi la virginité et l'innocence étaient deux choses bien distinctes.
    Il me parlait le dos tourné assis dans son sofa et quand il n'eût plus rien à dire, je montai les escaliers pour me rendre dans ma chambre et saluai Jack qui sortait de la sienne.
Je devais réfléchir à un plan pour cette nouvelle petite peste, qui, par arrogance ou par simple ignorance, avait osé me défier, comment quelqu'un d'aussi insignifiant pouvais avoir le courage de le faire.

    Pour être honnête ce n'était pas vraiment mon égo qui était touché, j'avais peur.

     J'avais peur qu'une autre personne puisse venir me détruire, m'utiliser et m'humilier. J'étais faible en réalité mais je m'étais tellement battue pour pouvoir montrer cette image de fille forte, de celle qu'il ne fallait pas tenter, et là une personne arrive et c'est comme si elle pouvait voir à travers mon jeu d'acteurs, elle pouvait voir qu'en fait j'étais faible. Je ne pouvais pas l'accepter, je ne pouvais pas la laisser montrer ma faiblesse à tout le monde. Non je n'avais pas besoin d'un autre bourreau, Non non non NON!

   J'ouvris mon ordinateur et écrivis à Britney et Katie.

Moi: salut les filles

Britney : coucou vous êtes bien rentrées ?

Katie: Je crois qu'on a un problème plus important que de savoir si on est bien rentré ou pas Britney, il y'a une Vanessa qui attend une correction.

Moi: Ouais t'as raison, et c'est justement de ça dont je voulais parler...

Britney: Écoutez les filles je suis totalement d'accord avec vous, son comportement était dégueulasse et en plus on a été gentilles avec elle. Mais j'vois pas trop ce qu'on pourrait faire pour le moment et ce n'est pas si important on fin de compte, on pourrait simplement l'ignorer.

Britney: De plus elle est nouvelle, le principale doit sûrement la couver comme un oeuf

Katie: Déjà qu'elle ne ressemble à rien si on la frappait ce serait la fin de sa vie sociale... lol

Moi: Écoutez moi très bien, on a toujours été respectées dans ce lycée et ce n'est pas une petite pétasse dans son genre qui viendra nous tenir tête.

Britney: Ça m'étonne un peu que ça vienne de toi Cley, c'est plus du Katie ça de tenir ce genre de discours.

Moi: on a vu plus coriace qu'elle et on a su les remettre à leurs places alors ce sera de même pour elle, j'ai un plan soyez au lycée demain avant le début des cours.

On était passé à autre chose quand je reçu un coup de fil de James.
Ce coup de fil ne dura pas plus de deux minutes, juste le temps de savoir si j'allais bien et s'accorder sur quelques petits points.
La relation entre James et moi était purement fictionnelle, c'était pour accroître notre popularité et rien d'autres. On s'embrassait quelques fois juste pour donner l'air de vrai, mais la vérité est qu' il n'y avait rien entre nous , on jouait la comédie, c'était une relation dépourvue de sentiments ou même d'engagement.

Nuits De TourmentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant