Chapitre X : Un séjour parisien.

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Avant mon départ, je pris l'initiative de passer à mon ancien appartement pour voir Lexa. D'après Raven, elle était en repos. Je pris alors mon courage à deux mains et frappai à la porte. Une étrange sensation me prit à l'estomac. C'était la première que je tapais pour rentrer dans mon propre appartement. La jolie brune ouvrit et parut surprise de me voir sur le pas de la porte. Elle semblait fatiguée mais pas aussi désespérée que j'avais pu l'être durant ses deux derniers mois.

- Lexa... Je comprendrais parfaitement si tu me fermes la porte au nez mais...

- Entre, me coupa-t-elle me lançant à ce qui ressembler être un sourire?

Je rentrais doucement, voyant des dizaines de cartons entassés dans chaque coin du salon.

- Tu faisais tes cartons? Je peux repartir si je te dérange...

- Arrête Clarke, dis-moi pourquoi tu es là? s'agaça-t-elle en s'adossant au bar de notre cuisine.

Je soufflai pour me donner du courage et déballai :

- Je voulais m'excuser pour ces mensonges et tout ce que j'ai pu faire pour te blesser. Tu as été mon premier amour et je n'ai jamais, ô grand jamais voulu te faire souffrir. Je voulais que tu saches que tu restes importante pour moi, commençai-je sincèrement. Je n'avais pas prévu tout ça pour nous et j'en suis désolée, et j'espère qu'un jour tu trouveras ton âme soeur...

Lexa écoutait attentivement, ne marquant aucune émotion sur son visage. Je restai un moment à la regarder, puis m'impatientai légèrement en voyant qu'elle ne répondait pas.

- Dis quelque chose je t'en prie... ça commence à devenir gênant...

Elle me sourit finalement.

- Je suis contente que tu sois venue me voir. Je ne suis plus aussi énervée contre toi. En deux mois j'ai eu le temps d'y penser et... Pour l'autre nuit, je voulais aussi m'excuser. Je ne pensais pas ce que je t'ai dit, enfin... je te veux toujours dans ma vie si tu le souhaites. Seulement pas tout de suite, me répondit-elle s'avançant vers moi.

Elle me caressa doucement la joue, celle qu'elle avait frappée deux mois plutôt et plongea ses prunelles dans les miennes.

- Je t'aime Clarke. Assez pour te laisser partir, finit-elle une larme solitaire s'échappant de son oeil.

Je la pris alors dans mes bras, la serrant aussi fort que je le pouvais. Elle se retira en souriant.

- J'espère qu'il est conscient de la chance qu'il a?

Je fus surprise qu'elle parle de Bellamy. Je haussai les épaules.

- Tu réalises le rêve de plusieurs hommes. Sortir avec une lesbienne...

Je ris franchement avec elle, lui caressant une dernière fois le bras et partis pour l'aéroport.


***


Cette fois-ci le trajet n'avait rien à voir avec celui que de New York/Orlando. 8h de vol, seule. Avec cette effroyable boule au ventre. Je n'avais jamais mis les pieds en France. Qui aurait cru que la première que j'irai dans ce pays serait pour un homme? Personne je pense. Pendant tout le trajet, j'écoutais les chansons de Nirvana. Oui j'aimais vraiment ce groupe. Je liais sans le vouloir ces musiques à Bellamy et j'y trouvais un certain réconfort. Cependant quand "Where did you sleep last night" résonna dans mes écouteurs je la chassai vite. Une chanson sur infidélité? Non merci.

Les heures passèrent et nous allions atterrir dans quelques instants à l'aéroport Charles De Gaulle. Pendant mes innombrables soirées que j'avais passé avec Bellamy, il avait mentionné l'université dans laquelle il enseignait l'anglais, ainsi que le quartier où il habitait. J'échangeais mes quelques dollars en euros et sortis de l'aéroport essayant de chercher un taxi du regard. Putain comment reconnaissons-nous les taxis dans cette ville? Ne pouvaient-ils pas les peindre d'une couleur voyante? Comme le jaune?

Toute première fois. (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant