Fanfictions mangas/animés

Maeiso : Ma Némésis - Part. 2

Yuma Isogai

Un déjeuner seul, c'est triste. C'est la pensée qui résonne dans ma tête pendant toute la pause. Du moins, j'essaye de m'en convaincre. Non, je ne pense pas à Okano. Et encore moins à Mae...hara, à son sourire en coin, à ses cheveux d'un blond doré, à sa vulnérabilité qu'il cache sous ses airs de dur et que je suis le seul à percevoir. Je ne pense pas à toutes les journées qu'on a passées chez lui à jouer à des jeux vidéos, chez moi à des jeux de société, dans le café où je travaille et où il se moque toujours de ma tenue de serveur. Je ne pense pas à toutes les fois où ma famille a eu des problèmes et où il était là pour moi. Je n'y pense pas et je mange.

La sonnerie retentit et je prends conscience de mon aspect déplorable, des sillons que les larmes ont laissés sur mes joues. Je tente tant bien que mal de me redonner une allure convenable et je retourne en cours. Pendant l'enseignement de tâches ménagères où Terasaka excelle, et où Karma n'arrête pas de le lui rappeler sournoisement, je ne parle pas au blond qui est omniprésent dans mes pensées, je reste avec Nagisa et les autres. Ils sont heureux bien sûr car c'est une matière où je suis très utile, puisque je m'occupe du maintien de la maison depuis plus longtemps que je ne peux m'en rappeler, mais aussi intrigués, car bien évidemment c'est avec Maehara que je reste d'habitude. Celui-ci est d'ailleurs en pleine conversation avec une Okano ravie, ce qui me fait voir rouge. Je noie ma colère dans des coups de balai et de serpillère.

À 14 heures, Madame Pouffe commence son cour d'anglais en débitant des âneries comme d'habitude. Et, bien évidemment, quand elle dit "I can't stop thinking about you", je croise les yeux de mon meilleur ami, et j'y lis le reflet de la confusion qui m'anime. Je prie de toutes mes forces pour que, au vu de ses piètres performances linguistiques, il n'ait pas compris ce que la professeure a dit.

Le cours de science de Koro-sensei se passe aussi lentement que d'ordinaire, jusqu'à ce qu'il prononce ces paroles qui vont tout changer : "Pour demain, vous devrez faire un travail de groupe à me rendre sur une énergie renouvelable, ses effets, inconvénients et les mesures individuelles que l'on peut adopter pour réduire sa consommation d'énergie."

Par réflexe, je me tourne vers Mae et je le vois taper dans la main d'Okano. Ce faisant, il piétine mon cœur en mille morceaux. Je n'ai plus qu'à prier pour qu'il n'ait pas vu mon mouvement, et cela même m'est refusé. Il m'aborde en fronçant les sourcils :

-Tu m'ignores tout l'après-midi et après tu veux qu'on se mette ensemble comme si de rien n'était ?

-Non, je ne veux pas... Je voulais demander à Meg si elle voulait bien travailler avec moi, tentai-je de me justifier.

-Oui, bien sûr, et moi je suis le roi des Zoulous.

-Je vous prie de m'excuser, votre Altesse, répondis-je ironiquement. Meg, tu veux venir chez moi ce soir pour faire ce travail ?

Mon amie me regarde d'un air étonné mais elle accepte immédiatement. C'est une vraie amie, elle, pas comme cet idiot qui s'amuse à jouer avec les sentiments des gens et à collectionner les filles, sans s'apercevoir de ce qui se passe autour de lui. Je pars avec Meg, laissant le séduisant égoïste bouche bée. Et toc.

Une heure plus tard, c'est la fin des cours qui retentit et je me lève, décidé à ignorer le beau blond qui me torture. Et j'entends un voix derrière moi. Evidemment.

-J'imagine que tu vas continuer à m'ignorer pour un crime que je n'ai pas commis sorti tout droit de ton imagination ? fit la voix que je reconnaîtrais entre mille, et qui me serra le cœur.

-Ce n'est pas un crime imaginaire, le fusillais-je des yeux.

Il du comprendre par ce regard que j'étais sérieux, puisque la moquerie dans sa voix disparut. Il enchaîna :