Prologue

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Petit mot de l'auteure :

Hello, si vous lisez ceci c'est que vous vous apprêtez à lire mon histoire (au moins le prologue ^^). Je tenais à préciser que ceci est ma première histoire, je me lance enfin ! J'écris depuis bientôt 10 ans (avec des pauses) mais je n'ai jamais rien publié, ni même terminé mes précédentes histoires. C'est pourquoi j'ai besoin de votre soutien, de vos commentaires ou petits messages encourageants, pour réaliser mon rêve qui est d'écrire une histoire qui vous fera rêver.
Il y aura sûrement des fautes, ou des choses qui ne vous plairont pas, mais venez en discuter avec moi, je suis ouverte et toujours en quête d'amélioration :3 Bonne lecture !

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Plus que quarante secondes. Je respirai un bon coup. Ça ira. Je m'étais bien entraînée. Tout allait bien se passer. Je jetai un coup d'oeil à ma montre, encore une fois. Trente-sept secondes. J'essuyai mes paumes moites sur mon jean délavé. Dans moins d'une minute, je ne pourrais plus revenir en arrière. Ma mission allait débuter. Surtout, suivre le plan à la lettre. Tant que je m'y tenais, tout irait bien. Je reportai mon attention sur la route. C'est là que je le vis. Un tout petit chaton noir, en plein milieu de la chaussée. Effrayé par le bruit de la circulation, il ne bougeait plus, tétanisé. Sans réfléchir, je me lançai. Du coin de l'oeil, je vis apparaître le camion. Le fameux camion. J'aurai dû attendre la fin de la minute, comme convenu. Mais c'était trop tard. Ce chaton ne méritait pas de mourir de toute façon. J'entendis le chauffeur klaxonner, vainement. J'eus juste le temps de pousser la petite boule noire de la route que je sentis l'impact du camion me couper le souffle. Soudain, tout autour de moi se mit à voltiger, et je compris que j'étais éjectée à quelques mètres de là. Qu'est-ce que j'avais dit, déjà ? Ah oui, ne pas dévier du plan initial. Bravo Mia, me dis-je à moi-même, tu n'avais qu'une chose à ne pas faire et tu l'as faite. Bon, au moins j'avais sauvé le chat, c'était digne d'une héroïne. Mais je n'étais pas une héroïne, j'étais un assassin, et j'apportais la mort.

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"Un jour tu y arriveras. On compte sur toi, Mia." J'ouvris les yeux. Je crois que j'étais en train de rêver, mais je n'en étais pas sûre. J'inspectai la pièce dans laquelle je me trouvais. Je devinais facilement que j'étais à l'hôpital lorsque mes yeux se posèrent sur le moniteur à ma gauche, et que je remarquai la perfusion à mon bras droit. Il y avait également des fleurs, visiblement de mauvais goût. Qui me les avait apportées ? Mes parents ? Mes amis ? Un étrange sentiment me gagna. Une sorte de malaise mais je ne saurais dire pourquoi. L'odeur de la pièce n'était pas des plus agréables non plus. On pouvait sentir l'odeur des antibiotiques et autres médicaments. Je remuai légèrement, tentant de me redresser, quand tout à coup une douleur vive m'assaillit au niveau des côtes. Je poussai un cri de surprise. Qu'est-ce que j'avais ? Pourquoi étais-je à l'hôpital ? Je sentis peu à peu la panique monter en moi. L'électrocardiogramme émit des bips plus fréquents et je me retrouvai à expirer lentement pour essayer de le calmer. Quel traître, celui-là. Il aurait dû m'aider à me calmer plutôt que l'inverse. Je lui jetai un regard noir. Mine de rien, maudire ce pauvre appareil m'avait quelque peu calmée. Soudain, la porte s'ouvrit, et un jeune homme que je ne connaissais pas entra en refermant derrière lui. Plutôt grand, il portait un short en jean qui lui arrivait au niveau des genoux, et sa chemise était légèrement entrouverte, laissant apparaître sa clavicule et un début de chaine en argent. Ses bouclettes, d'un blond qui tendait vers le brun, couleur miel, étaient ébouriffés et on pouvait facilement deviner qu'il se passait souvent la main dans les cheveux.

- Tu es enfin réveillée, me dit-il en me tirant de mon inspection. Il s'asseya sur une chaise près de mon lit, que je n'avais pas remarquée jusqu'ici.

- On se connait ? répondis-je sur la défensive, en soutenant son regard.

- Je... Je suis le conducteur du camion.

Il me regarda en passant sa main gauche dans ses cheveux - tiens, qu'est-ce que je disais plus tôt - visiblement mal à l'aise, scrutant mon visage dans l'attente d'une réponse de ma part. Je ne savais pas de quoi il parlait. Je sentis le malaise revenir à nouveau, et je tentai de le chasser. Ce n'était pas le moment. Le silence se fit durer, et je finis par le rompre en répétant :

- Le conducteur du camion ?

- Oui, je regrette sincèrement ce qui s'est passé, s'excusa-t-il. Mon père s'est déjà occupé des frais d'hôpitaux, alors tu n'as pas à t'inquié...

- Mais de quoi tu parles ?? Je ne comprends pas ce que tu me dis, et puis d'abord je ne te connais pas. Qui es-tu ?

La surprise se lit sur son visage. Il me dévisagea perplexe, et cette fois-ci ce fût à son tour de briser le silence.

- Tu ne te souviens de rien... ?

Je secouai lentement la tête, comme si j'avais peur de le quitter des yeux. Il avait de beaux yeux, d'un vert profond, comme celui qui teintait les feuilles d'arbres après une pluie abondante. Mais ce n'était pas pour cela que je ne le lâchais pas des yeux. Je ne saurais dire pourquoi, mais j'étais méfiante. Il ne m'inspirait pas confiance. Sans parler du malaise qui n'arrêtait pas de revenir, malgré mes tentatives pour ne plus y penser.

La porte s'ouvrit d'un coup, coupant court à notre échange. Une infirmière entra avec un paquet dans la main. Chose étrange, elle avait sur son épaule, une sorte de lézard. Un zandoli, je crois. Mais comment pouvais-je connaître ce reptile ? Je m'étonnai moi-même.

- Oh vous êtes réveillée, dit-elle gaiement, je viens changer votre poche à perfusion. J'appelle le médecin ensuite, d'accord ?

J'acquiescai simplement. Nous la regardames s'affairer tout en fredonnant une chanson que je ne connaissais pas. Encore une fois, ce sentiment de malaise ressurgit. Lorsqu'elle ressortit, l'inconnu et moi nous regardames à nouveau. Il répéta plus doucement :

- Tu ne te souviens de rien ?

Soudain, l'ampleur de ces mots me frappa.

Soudain, je compris l'origine de mon malaise. Je sus enfin ce qui me dérangeait tant.

J'avais perdu la mémoire.

DangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant