Vengeance [KNJ]

2.

Je me réveille, attachée à une chaise, dans une pièce sombre. Ma tête me fait mal, je ne vois rien, j'ai un bandeau sur les yeux. J'ai le goût du sang dans la bouche, ma joue est très enflée. Soudain, des souvenirs me reviennent.

3 hommes me tiennent les bras et la taille pendant qu'un quatrième essaye de me calmer. Il me donne des coups, il m'insulte. Ne pouvant plus résister, je me laisse faire et tombe au sol, inconsciente.

Alors que mes souvenirs revenaient doucement, les 4 hommes entrent dans la pièce.

?? : Alors, tu croyais t'en tirer comme ça ? Tu as oublié qui est ton chef ? C'est moi ton chef ! dit-il en me donnant un coup de pied dans le ventre. Tu dois m'obéir ! Tu m'entends !?

Mes larmes coulent le long de mes joues rougies par le sang qui coule de ma tête. Je reperds connaissance.

Je me réveille quelques heures plus tard, toujours attachée mais cette fois, la chaise est renversée par terre. C'est très inconfortable mais j'ai connu pire.

Flashback

Je n'ai pas réussi ma mission, je vais le payer cher, je le sais. Mais mes émotions ont quitté mon corps, je n'arrive plus à agir de moi même, je suis devenue un robot.

Je devais le tuer, mais je ne le pouvais pas, pas lui. On m'avait ordonné de tuer un homme de 15 ans, brun, aux yeux marrons, qui portait un bracelet, un bracelet que je connais trop bien. Cet homme était mon frère. Mon seul frère. La seule personne qu'il me reste dans ma famille. C'est en partie à cause de lui que je fais partie de ce gang, c'était la seule solution pour le protéger. Mon petit frère...

On m'avait ordonné de le tuer dans son sommeil, sans laisser aucune preuve. J'ai fait quelque chose que je ne regretterai jamais mais que je n'aurais quand même pas dû faire. Je l'ai réveillé, je lui ai tout raconté et je lui ai dit de fuir, loin. Lorsqu'il a quitté sa maison, j'ai fabriqué de fausses preuves contre le chef du gang, je voulais qu'il paye pour tous les crimes qu'il ordonne. Mais je ne savais pas que j'allais vivre ce que j'ai vécu.

A mon retour au QG, le chef m'attendait. Il était déjà au courant, ça se voyait. Il a ordonné à 2 de ces hommes les plus forts de m'emmener. Je ne savais pas où j'allais, mes yeux étaient bandés. Je sens des menottes sur mes poignets. Ils enlèvent le bandeau de mes yeux et je suis attachée à une sorte de portique, debout, les bras attachés assez haut pour je doive rester debout. Ils m'ont laissée 6 mois là-bas, dans La Cellule. C'est la pièce redoutée par chaque personne connaissant son existence. J'ai dû lutter pour ne pas me laisser partir. Je mourrais de faim, j'étais épuisée d'être debout, je me pendais avec mes bras pour reposer mes jambes. Tous les jours, j'avais droit au fouet quand ils étaient de bonne humeur, sinon c'était un bâton en métal. J'avais les côtes cassées. J'avais énormément de chance ne pas être encore morte. Normalement, les traîtres se font tuer sur le champ. Mais je ne sais pas pourquoi ça n'a pas été mon cas.

Lorsque je suis sortie de ce trou, on m'a dit que je pouvais quitter le gang à condition que j'affiche les photos chez moi. Vous vous dites sûrement que ce n'est pas grand chose, mais ce sont des photos gores, avec du sang, des pistolets, ce genre de choses. Elles me rappellent sans cesse cette période horrible de ma vie. Ils viennent vérifier régulièrement. Je savais que ce ne serai pas si simple mais je ne me doutais pas de ce qu'il entendait lorsque le chef m'a dit "on se reverra très bientôt".

Je ne veux plus jamais aller dans cette pièce. Jamais. Elle m'a traumatisée, je fais souvent des crises de paniques à cause de ça.

J'attends que le temps passe. Je n'ai que ça à faire. La peur commence à me gagner. Les larmes coulent sur mes joues, je ne sais quelle heure il est. Les gars sont toujours chez moi et si c'est le matin, ils ont dû remarqué que j'avais disparu non ? Après tout, je n'ai pas l'impression qu'ils m'apprécient. Mais moi je les adore, je suis une ARMY après tout. Pendant que je faisais partie du gang, lorsque j'écoutais leurs chansons, je me sentais moins minable. Mais ça me rend triste qu'ils ne m'aiment pas. Je ne les reverrai peut-être jamais. En pensant ça, mes larmes coulent de plus belle. Mon cœur me fait mal en pensant que je risquais de mourir ici aujourd'hui. Je ne vois pas la pièce, mes yeux sont toujours bandés.

Pour passer le temps, je repense à comment j'en suis arrivée là. Je voulais juste protéger mon petit frère de ce groupe de garçons qui l'embêtait. J'ai été obligée de rejoindre le gang pour qu'ils le laissent tranquille. Je ne regrette pas. Grâce à ça, mon frère a vécu une meilleure vie. Il a eu beaucoup de problème de confiance en lui et en les autres, il a été harcelé et j'en passe. Je me devais de faire ça pour le protéger de tous les malheurs qui allaient lui arriver avec ces garçons. Je suis quand même fière de moi, je le peux. J'ai réussi cette mission. Au moins une de réussie. Même si je ne l'ai jamais revu, je ne perds pas espoir de le retrouver un jour.

Alors que j'étais dans mes pensées, la porte s'ouvre.

?? : Alors, je t'ai manqué, t/p ?

Cette voix... C'est cet homme. Ma panique augmente d'un seul coup. Mon sang ne fait qu'un tour et je comprends très vite qu'il se souvient très bien de moi, trop bien même.

?? : J'espère que tu apprécieras tes petites vacances ici, tu es déjà venue. Aller je te laisse, bonnes vacances dans La Cellule.