Vers la libération ( Tome 2)

IX

Il ne sait pas où il se trouve. Est-il entré en Koiko ? La pièce est grise. Plusieurs incantations sont inscrites sur le mur, étincelantes. Les clapotis des gouttes tombant dans l’eau rendent l’atmosphère stressante. Il avance pas à pas, observant le moindre détail. Où a-t-il atterrit ? Plus il s’enfonce, plus la noirceur est présente. L’aura meurtrière est présente un peu plus. Les symboles semblent déteindre au fur à mesure. Serait-ce un sceau ? Il arrive enfin dans un hémicycle. En son centre, deux personnes combattent. Jumelles de part leur physique, ennemi de part leur aura. Devant lui, une Koiko accompagné d’un renard domine une Koiko abattue. Il s’approche silencieusement pour remarquer qu’on la protège. Un dragon rugit férocement, tentant de mordre le renard. Cependant, il ne fait pas le poids. L’aura rouge va annihiler le blanc d’un instant à un autre. Il doit intervenir maintenant. Il saute au centre et se présente entre les deux animaux. Le renard tente de lui porter un coup mais il le stoppe de son regard hypnotique. Il gémit et recule.

-        Toi ! Qui es-tu ?

-        Retourne dans ta prison. Ordonne-t-il sèchement

-        Fils de Hyuga et d’Uchiwa… Encore ces yeux blancs, toujours ce blanc ! Saleté de femme, je me vengerai ! Hurle Koiko

Le chacra rouge s’estompe, la silhouette est aspirée. Il s’accroupit près de la kunoichi. Elle lui offre un timide sourire, plein de tristesse. Tachi Uchiwa vient de découvrir son secret, cette partie démoniaque. Alors qu’elle ne peut que subir son influence, lui a réussi à la contenir. Elle se sent misérable.

Koiko a l’impression de sortir du cauchemar. Elle est revenue à la réalité. L’odeur du sang l’agresse, son regard s’agrandit devant la scène. Non, elle vient d’entrer dans un cauchemar. Ses membres tremblent, elle veut vomir. Koiko se replie sur elle-même. C’est elle la responsable de ces corps mutilés. C’est elle qui s’est fait un plaisir de torturer. Ce monstre a pris le dessus, encore une fois. Cette abomination a recommencé. Tachi observe sa demi-sœur se perdre dans la détresse. Il la prend dans ses bras. Koiko sursaute à ce contact mais s’y accroche. C’est une chaleur réconfortante, celle d’un être humain. La jeune femme s’enfonce un peu plus dans ce cocon. Elle oublie peu à peu ces funestes images. Tachi pose délicatement sa tête sur la sienne. La sentir aussi près de lui… son cœur fait un nouveau bond. Non, il ne doit pas s’en occuper… de ce sentiment.

Elle s’éveille lentement, ses paupières sont lourdes. Sa vision est floue. Il lui semble voir une main, pâle et fine. Une deuxième main l’accompagne, masculine au ton mat. Elle tente de s’en approcher. Ces mains, se sont ses parents. Elle le sait. Koiko veut les tenir. Mais elles s’éloignent, se séparant. Non… non, qu’ils restent près d’elle. Qu’ils ne la quittent pas. Maman ! Papa ! C’est le trou noir. Elle n’a plus la force. Tout est de sa faute.

Il observe sa fille. Lui qui avait la vision d’une enfant de cinq ans. Aujourd’hui c’est une femme. Pourtant, au fond elle, réside une petite fille perdue. Une enfant à la recherche de son passé et de la vérité. Maintenant, ils vont lui rendre sa liberté. Elle ne sera plus attachée à la tristesse et la haine d’il y a vingt-trois ans. Il porte son attention sur la mère de sa fille. Elle prépare la cérémonie. C’est un retour dans le passé. Le chacra commence à entourer leur enfant, l’enfermant dans un cocon blanc. Oui, ils vont pouvoir rendre ce qui a été volé.

Elle se sent si bien. Baignant dans un océan blanc, chaud et réconfortant. Les angoisses, les doutes et la peur disparaissent. Ici n’existent que la joie et le bonheur. Elle découvre un lieu vide et blanc. Pourtant, elle entend les échos. Des voix d’enfants, criant, plaisantant et riant. Au milieu de ce blanc, une silhouette apparaît. Sa mère. Hinata s’agenouille près d’elle et lui caresse les cheveux. Elle ne peut que dire un faible « maman ».