Chapitre 3: La stratège

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Nous étions dans la voiture, à quelques kilomètres à peine de la maison. Comme maman me l'avait demandé, je vérifiai s'il y avait un traqueur sur la voiture pendant que Yuuto nous faisait écouter la conversation de papa. Mon ordi me signala des coordonnées GPS autre que celles de nos portables étaient émises depuis la voiture. Maman avait raison: ils avaient collé un mouchard sur la carrosserie.

— Maman, il y a un mouchard, tu veux que je le désactive?

— Non, c'est parfait comme ça, laisse les nous suivre, nous allons servir d'appât. S'ils pensent savoir ou on est, ils vont venir nous chercher. Ça fera une dizaine ou une vingtaine de personnes en moins à la base. Il va falloir faire en sorte de les mettre hors d'état de nuire sans se faire repérer.

— Tu veux qu'on assomme 10 ou 20 soldats sans qu'ils aient le temps de sortir leur radio? Tu nous surestimes pas un petit peu là? la contredit Yuuto.

— C'est vrai, c'est des pros quand même!

— Qui parle de leur laisser accès à leur radio? Tu es bien infiltré dans leur système Yuuto, non? Pourquoi tu ne les désactiverais pas dès que tu entends qu'ils sont à notre poursuite?

— Mouais... C'est quand même des soldats surentraînés armés jusqu'aux dents... fis remarquer Yuuto.

— Je sais pas si vous vous rendez compte du niveau que vous avez, que ce soit à mains nues ou avec ces armes cachées un peu partout dans vos combinaisons, je vous ai entraînés pour que vous puissiez vous en sortir contre n'importe qui!

— Mouais... dis-je en la regardant, perplexe. C'est infaisable ton truc... Notre seul avantage c'est probablement qu'ils nous veulent vivants... ce qui ne veut pas dire en bon état... Et puis comme on a pas non plus l'intention de tuer, au final ça ne nous avance pas des masses...

— Bon, vous avez une autre idée peut-être? Parce que pour l'instant tout ce qu'on sait c'est que votre père s'est fait enlevé par l'armée Japonaise pour un projet dont il serait la clef, et que nous sommes les seuls moyens de pression sur lui.

On se mit tous à réfléchir à un possible plan d'approche. Je me fit donc une liste de tout ce qu'on savait: papa avait été enlevé par l'armée pour un projet hyper méga top secret; Yuuto, en suivant les consignes de papa avec qui il était toujours au téléphone, avait hacké le serveur de l'Armée de Terre Japonaise; on avait au moins une dizaine de soldats à nos trousses (ceux qu'on avait laissés à la maison); on avait un mouchard sur la voiture; et enfin, quelque soit l'issue du combat, il n'y aurait normalement pas de mort puisque ni nous, ni eux ne pouvaient en tirer avantage.

Alors que j'analysais toutes ces infos, une idée me vint en tête. Comme Yuuto l'avait fait presque deux heure auparavant, j'entrai les coordonnées du serveur de l'armée dans le programme super sophistiqué et incompréhensible de papa afin de moi aussi avoir accès à leur serveur, tout en disant à Yuuto et maman:

— Continuez de surveiller la radio et l'appel de papa et dites-moi si il y a du nouveau. Je veux savoir quand ils comprendront qu'on se dirige vers leur base. Dès que cette info arrive, ne les laissez plus communiquer, coupez les radios, il faut absolument qu'ils nous suivent. Je veux aussi toutes les consignes de papa, et toutes les que vous pouvez trouver sur le projet WAIG et ce qu'ils ont l'intention de faire de nous s'ils nous attrapent.

— Compris! me répondirent-ils en cœur.

— Ah! Et Yuuto, connecte-toi aux micros que maman a laissé sur soldats en les assommant s'il te plait, ça nous servira à les tracer quand on aura coupé leurs radios.

— Chef, oui Chef! rigola-t-il. Notre petite stratège personnelle est au boulot, il n'y a plus rien à craindre, continua-t-il en se tournant vers maman qui rigola avec lui.

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