Chapitre 2: Projet WAIG

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J'étais en train de jouer aux jeux vidéo chez un ami quand je reçus un appel de papa. Comme nous avions promis de le faire, je mis sur mute en décrochant et sortis en disant que mes parents voulaient que je rentre. Je montai sur le toit de la maison de mon pote et me changeai en tenue de combat que j'avais mise dans mon sac à dos. Je mis mon oreillette pour ne pas avoir à tenir mon portable, accrochai quelques dagues sur mes cuisses ainsi qu'un pistolet automatique à ma ceinture et laissai mon PC dans mon sac.

Je sais, il y en a qui sont en train de penser que je me suis fait griller à des kilomètres avec un sac aussi gros juste pour aller jouer aux jeux vidéo chez un pote. Et bien figurez vous que non, parce que j'avais pris soin de laisser mon sac sur le toit avant d'aller chez mon pote.

Maman nous avait appris, à papa, Hinata et moi, toutes les bases des différents arts martiaux qu'elle connaissait, mais aussi comment se déplacer sans se faire remarquer (même dans une foule), comment fluidifier nos mouvements pour ne jamais paraître agressif même armée jusqu'aux dents, comment survivre dans un milieu non-hospitalier (montagne, forêt, désert...), comment se déplacer dans la nature sans laisser de traces qui pourraient être suivies...

Papa, lui, nous avait appris à nous servir de tous types d'outils informatiques : téléphone, ordinateur, programmes, connections sécurisées, prototypes créés par lui-même d'immersion dans des modes virtuels... Ce dernier était mon préféré : il nous avait même appris comment accéder au programme du monde virtuel à partir de l'intérieur ! Bon, ça variait beaucoup en fonction du monde et de sa complexité, mais il y avait toujours un moyen de le faire, il suffisait de bien chercher ! Mais ce que lui trouvait le plus important était de savoir bien gérer les situations de crise et de toujours pouvoir communiquer. Il nous avait donc aussi appris le morse et la langue des signes pour pouvoir communiquer même devant d'autres sans qu'ils nous comprennent.

Je me concentrai donc sur l'appel pour comprendre la situation mais surtout pour répondre à 3 questions : Hinata et maman avaient-elles été kidnappées ? Papa était-il déjà dans les quartiers de l'armée ou pas ? Devais-je me essayer de libérer papa ou de retrouver maman et ma jumelle ? Cette dernière question était liée aux deux premières : si elles avaient été kidnappées et qu'elle étaient déjà dans la base, ça ne servait à rien de se poser la question, ça mènerai au même endroit, mais s'ils se déplaçaient vers leur base, alors j'avais une chance de les libérer avant qu'elles ne l'atteignent !

Au téléphone, aucune conversation n'avait lieu, mais je pouvais entendre un bruit de moteur, comme s'ils étaient dans une voiture. J'eu la confirmation de cela en vérifiant la géolocalisation de mon père : il bougeait le long d'un route de campagne qui partait en direction du Nord-Ouest de Tokyo.

Comme s'il savait que j'avais perçu les indices du silence, mon père commença à parler :

— Les fusils sont-ils bien nécessaires ? Nous savons tous ici que vous ne pouvez pas vous en servir dans une voiture de peur que les balles perdues ne tuent un civil.

— Oho ? Et comment connaissez-vous aussi bien les règles militaires Mr. Takihiko Kazama? lui répondit une voix amusée.

— Oho ? Et comment connaissez-vous mon nom, Mr. Karasuma ? le provoqua mon père.

— Je vous retourne la question, repris la voix plus amusée du tout.

— Oh, vous savez, mon cher, quand on a les moyens, il suffit de chercher.

— Et de quels moyens disposez-vous ? demanda Karasuma, septique.

— Ces moyens ne seraient donc pas la raison de mon abduction ? Voilà qui me surprend !

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