Du désespoir à l'amour [Eldarya]

Chapitre 4

PDV Ayumi:

Nevra est mon coéquipier, pourquoi lui?! J'aurais tellement aimé que ce soit Ezarel à sa place mais il faudra que je fasse avec. Pour le moment, je dois aller préparer mes affaires pour la mission. Donc chacun partit de son côté pour se préparer au futur travail qui nous attendait. Je pris mon sac, y ajoutant quelques potions anti-ténèbres ainsi que des antidotes et potions de soins soigneusement préparés par Ezarel. Une fois prête, je rejoignis Nevra au porte de la ville et la mission commença.

Nevra: Je suppose que pour ta première mission tu aurais préféré être avec un autre?

Ayumi: Mais tu es un génie ma parole, tu l'as deviné tout seul ou quelqu'un de plus intelligent te l'a dit?

Je soupira agacé par ce qu'il venait de dire. Malgré le fait que se soit la vérité et au vue de ce qu'il s'était, bien sûr que je n'avais pas la moindre envie de me retrouver seule avec lui. Qui plus est pour ma première mission, à croire que même dans ce monde, la vie m'en veut...

Ayumi: Dans tous les cas, il va falloir que je fasse avec car ça m'étonnerais grandement que Miiko change d'avis, là, maintenant, si je lui en touchais deux mots.

Nevra: Au faite, as-tu déjà vu une forêt ou un village engloutit par les ténèbres?

Ayumi: Sérieusement... Dois-je te rappeler que je ne suis pas d'ici?

Nevra: C'est vrai, du coup tu découvriras ça bientôt.

Ayumi: "Découvrir"? Tu te moques de moi j'espère? Qui voudrait "découvrir" un paysage qui a sombré dans les ténèbres et où il n'y a plus rien à part peut être des cadavres. C'est vrai que ça fait envie, je pourrais même l'envisager comme destination de vacances si Miiko m'en donne un jour.

Nevra: Si tu le dis.

Après notre court échange des plus irritant pour moi, je me mis à observer les alentours et les paysages qui s'offraient à nous. La pollution n'existant pas dans ce monde, l'air était pur et tout paraissait plus vivant. Tous les animaux jouissaient d'une liberté inconditionnelle, ce qui me procurais un sentiment de bonheur de les voir ainsi, épanouies et joyeux contrairement à une grande partie des animaux du monde auquel j'appartiens. Au bout de deux heures de marche sans arrêt, l'air se fit plus étouffant, les animaux avaient disparu pour la plupart d'entre eux et du sol se dégageait une sorte de brouillard violâtre de plus en plus épais.

Ayumi: C'est...

Nevra: Sombre.

Ayumi: Oui et désert... Miiko avait dit que se n'était pas encore à un stade très avancé et que les habitants n'avaient pas quitté la zone donc où sont-ils?

Nevra: La situation a évolué plus vite que prévu. Ils ont dû fuir tant qu'ils le pouvaient encore.

Ayumi: C'est possible mais ça me parait tout de même bizarre que la garde se soit trompée dans ses estimations.

Malgré tout, on continua notre route, entouré par une forêt d'arbres morts. Ce qui me donnais encore moins envie d'avancer, d'autant plus qu'à par le bruit de nos pas, on entendait plus rien. Soudain, un bruit se fit entendre près de nous, stoppant nos pas et me glaçant le sang sur place. Observant les environs avec nervosité, on aperçut une petite ombre cachée derrière un des nombreux arbres. Je déglutis difficilement, tandis que Nevra lui cria de sortir de là. Merveilleuse idée qu'il eut d'ailleurs. On sait tous que dans ce genre de situation, il ne faut absolument pas crier, c'est loin d'être la chose la plus intelligente et sans danger à faire. Mais contrairement à ce qu'on s'attendait, il s'agissait, en faite, d'un petit garçon aux cheveux courts et ébènes, avec de magnifiques yeux dorés.