dans les champs de tournesols, je me perds au creux du soleil rougeoyant. il brûle au dessus de ma tête, il m'a consumé. et moi j'ai mangé ses nuages. ses pauvres nuages qui prenait soin de lui, parce que même le soleil a besoin d'aide. sa chaleur est aussi enivrante que sa douleur. j'ai volé au soleil sa douceur
je suis une voleuse d'âme à l'esprit fêlé. je chavire dans le temps calme, je m'envole parce que je suis libre. les fleurs sont ivres de me regarder danser, ma transe n'éteint pas les absences. j'ai le cœur lourd, il pèse dans ma poitrine. et pourtant devant le dégoût de moi même, la peur au ventre, j'ai le cœur au bord des lèvres
les larmes le long de mes joues creusent des sillons sur ma peau, il fait doux. il fait sec. j'ai dérobé la pluie, je ne pousserai plus. je ne pousserai plus un seul cri, le silence est devenu mon ennui
j'ai mangé les nuages et toi le ciel, tu n'as pas survécu