nos vies à tous sont des affrontements permanents. la tête dans les étoiles, le corps dans les nuages. on m'a tellement demandé de redescendre sur terre que je les ai mangé. ils me narguaient de là haut, m'appelant à les rejoindre. parfois, dans le sombre des ombres me retenaient. dans le noir, le soir j'ai pleuré l'art dans mes larmes. il a tâché mes draps
comme une poète qui se croit défaite de ses effets amers. une sale âme qui se pense perdue dans la mer. le mal dans les vagues de mon esprit, le cœur qui divague
on se tue tous, les horizons se ressemblent, s'assemblent. l'or n'est qu'un mirage, les hérissons piquent ceux qui les attaquent. je suis ton hérisson, un oisillon tombé du nid. une hirondelle blessée qui fend le ciel et percute un nuage. elle a déréglé le temps. elle a désossé la vie
tu sais papa, quand j'ai mangé les nuages j'ai vu ta déception dégouliner sur ton visage. je n'étais plus si sage