les rayons qui percent les nuages ont disparu, il ne reste plus que la chaleur étouffante qui nous écrase de sa violence. nos jeunesses sont éventrées, le poids des générations passées. l'effroi sur un avenir qui n'existera pas et les leurres des grandes personnes s'accordent avec le mœurs d'un temps révolu
c'est un soleil noir qui veille sur notre monde, une étoile lointaine que personne ne retient. elle pourrait se barrer très loin si l'envie lui prenait et nul ne le remarquerait. on vit déjà dans le noir, le noir de notre ombre. imbus de nous même, qui vois tu dans le miroir ?
le soleil brille au dessus de nos têtes, une boule de feu qui nous aveugle tous. on y passera, on y passera. le son de nos voix s'effacera du disque. il continuera de tourner, seul. le soleil est le disque sur lequel toutes nos âmes s'animent. s'il explose on implose. le soleil s'écrit en prose, il se crie comme une chose
j'ai mangé les nuages pour toi le soleil. pour que tu es plus de place dans le ciel, et pour que tu rayonnes encore plus fort
j'ai mangé les nuages parce que je voulais que tu me vois