Texte n°612

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Chapitre 1 "un amour perdu"

Je me nomme Ivan, et voici l'histoire de ma vie. Jamais je n'aurais pu imaginer qu'un soir de printemps, une rencontre bouleversante marquerait un tournant décisif dans ma vie.

Paris 1850. J'ai quitté la Russie depuis deux ans, pour l'amour d'une femme merveilleuse, dont j'étais éperdument amoureux. La première fois où je vis Mélina, j'eus l'impression de vivre un songe. Un bal masqué était organisé pour la fête du printemps, où toutes les jeunes filles et tous les jeunes hommes de la haute société étaient conviés. Un de mes amis réussit à me persuader de me rendre incognito à la fête. Ce qui ne devait être qu'un simple pari, transforma mon existence à tout jamais. C'est masqué que je m'y rendis pour ne pas être reconnu, comme je venais d'un milieu peu aisé.

Quand je fis mon entrée, je fus époustouflé par la splendeur de la salle. Jamais je n'aurais pu imaginer, qu'un jour mes yeux verraient une telle merveille. Des tables et des chaises raffinées remplissaient la pièce, aux quatre coins de la salle se trouvaient des bouquets de roses blanches. Des parures recouvraient les murs et des petites plaques sculptées ornaient le plafond, ainsi qu'un grand lustre de diamant. La décoration était tout simplement majestueuse.

Les violons mêlaient leurs rires au chant des flûtes et le bal tournoyait. Des couples d'une élégance sophistiquée volaient, entrelacer en cercle gracieux sur l'immense tapis de velours rouge qui recouvrait le sol. Tandis que moi, je restais seul dans mon coin, à scruter leurs allures mondaines. Je ne me sentais pas à ma place, ce n'était pas mon univers. Je décidais ainsi d'écourter ma présence. Alors que j'étais sur le point de quitter les lieux, je vis passer devant moi une magnifique jeune fille brune aux cheveux longs et ondulés. Elle était vêtue d'une somptueuse robe de satin blanc. Je fus littéralement ébloui par sa beauté et sa pureté. Son regard bleu intense me guidait vers elle. Sous son charme, je m'avançais dans sa direction, sans oser l'aborder de crainte d'être éconduit. Je pris une grande inspiration, et je décidais à l'inviter pour danser. Je la désirais avec tant d'ardeur que j'espérais qu'elle me fasse cet honneur. Arrivé devant elle, je m'inclinai et pris sa main délicate afin de la porter à mes lèvres. Je ne pouvais plus reculer, je devais le faire. C'est donc avec une certaine appréhension que je me lançai :

Lady, votre main réchauffe la mienne, et vos beaux yeux enflamment mon cœur. Permettez-moi de me présenter, je me nomme Ivan de Cardones, et je serai extrêmement heureux si vous m'accordiez cette danse !

Mon cœur battait si fort, que j'avais l'impression qu'il aller exploser. J'attendais sa réponse avec impatience.

C'est alors qu'elle s'adressa à moi :

Monsieur, je me nomme Lady Mélina de Brissac, je suis flattée de l'intérêt que vous me portez, sachez que j'apprécie fort bien de danser ! Je serai enchantée de faire quelques pas de danse en votre compagnie.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'elle accepta ! J'avais du mal à réaliser ce qui m'arrivait.

Nous nous dirigeâmes sur la piste de danse, et nos pas furent guidés par une valse entraînante et magique. C'est à ce moment précis, que je suis follement tombé amoureux

d'elle, découvrant l'amour véritable. Ce coup de foudre fut réciproque. Nous essayâmes de lutter contre ce sentiment naissant, nos deux mondes étant si opposés. Mélina venait d'une famille d'aristocrates, tandis que moi je n'étais qu'un simple fermier. Notre attraction mutuelle fut plus forte, et nous fûmes rattrapés par nos sentiments. Notre amour ne pouvait pas être dévoilé, ces parents n'accepteraient jamais une union entre un roturier et leur fille. C'est dans la clandestinité que l'on se retrouvait, ne pouvant plus supporter de vivre notre amour de cette façon, je pris la décision de demander ma bien-aimée en épousailles.

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