Et je m'en rendis compte à quel point j'avais été con

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Pdv Katsuki

C'est Noël, Shoto danse tout contre moi, mes bras s'enroulent autour de son corps souple, nos souffles s'emmêlent et des mots crus d'amour sortent de nos bouches. La musique trop forte ne cache pas le bruit de la porte qui s'ouvre, et malgré moi, mon regard est happé par Deku. Ses cheveux coupés font ressortir les traits enfantins de son visage, sa rondeur, ses yeux trop grands, que j'adore faire pleurer. Shoto suit mon regard et hausse un sourcil.

-Tu veux parler à Midoriya ?

-Non. C'est qu'un Deku.

Shoto penche la tête sur le côté, les sourcils froncés, les lèvres tordues par un rictus de déplaisir.

-Il est aussi mon ami.

-Il passe son temps à croire qu'il vaut quelque chose !

-Il-

Je l'embrasse pour le faire taire, n'ayant pas la moindre envie de me disputer à cause de bon cul de pute. Je regarde quand même la pile et le Deku causer ensemble, comme s'ils étaient de vieux amis. Je resserre ma prise sur Shoto, mords sa lèvre, la rage pétillant dans mes veines comme des milliers de petites explosions. C'est moi qui connait Deku, qui le connais par cœur ! La subtilité de ses traits quand ils se tordent de tristesse, ses gémissements de plaisir quand je le baise, ses œillades de pervers ! Il est à moi, et je refuse de le voir heureux ! Il n'en a pas le droit ! Pas sans moi ! Pas après m'avoir menti ! Puis je les vois sortir, moi qui attendais que ce petit con fasse un discours de Noël, c'est raté. J'ai envie de les suivre, de voir ce que ce putain de pikachu à de mieux que moi. Mais je reste avec l'homme que j'aime, serrant son corps contre le mien, mon sexe durci se logeant contre la courbe de sa ceinture d'Apollon, et nous quittons la salle, courant jusqu'à un coin tranquille, nous embrassant avec passion, mes mains sur son corps, tout marqué de mes morsures, de mes suçons, de mes explosions. Et j'arrache son pantalon, le baisant de mes doigts en l'embrassant alors que ses doigts s'enroulent autour de mon sexe volontaire. 

Quelques heures plus tard, je me promène dans le parc de Yuei, le désir satisfait, la soif d'amour désaltérée. La lune ronde et pleine me sert de guide, et j'entends ces sons. Des gémissements de plaisir, des murmures, des mots d'amour. Le bruit de chair qui claque l'une contre l'autre. Je souris et hausse une épaule, décidant de laisser là quand j'entends une voix que je ne connais que trop bien. Une voix qui a bercé mon monde depuis mon enfance.

-Katsuki~

Je me rends comme un piquet, droit comme une saillie, blanc comme un mort. Je tourne mon regard vers la source de ce murmure, tremblant comme une feuille dans le vent de novembre. Et ce que je vois me brise un peu. Pas le cœur, mais la confiance. La confiance d'avoir toujours quelqu'un qui ne dirait rien quand je passerais mes nerfs sur lui, qui me protégerai toujours. Je vois ce connard de Deku baiser avec ce Pikachu de merde. J'entends les pas légers de Shoto derrière moi, je le sens m'enlacer, et je sais qu'il voit ce que je vois.

-Laisse-le amour. Tu n'as pas voulu de lui. Ne l'enferme pas dans des carcans qu'il ne peux plus supporter. Laisse-le s'en aller.

-Ce Deku de mer-

-Non bébé. Il veut vivre. Il veut être libre. Tu l'as peut-être pas remarqué, mais il t'aime amour. Il t'aime depuis longtemps. Alors laisse-le se détacher de toi. Laisse-le s'en aller.

-Mais-

-Pas de mais amour. Chacun à le droit de tirer un trait sur son passé. Même si son passé c'est quelqu'un d'aussi merveilleux que toi. Lâche prise mon amour. Lâche prise.


C'est Noel. Deku sort de la chambre de l'autre enculé, il ne se tienne pas la main, mais reste fourré ensemble. Jusqu'au moment des cadeaux. J'ai reçu des altères, un livre sur le self-control, un sac de boxe et d'autres affaires sans intérêt. Il ne manque que Deku. Qui n'offre qu'un cadeau. A moi. Il me tend un paquet et s'en va, sans demander son reste. Bien vite suivit par l'autre tête de con. Je n'ouvre pas le paquet tout de suite, les autres se gavent de pop-corn devant des films de Noel idiots. Je touche le papier cadeau, la tête de Shoto se loge dans mon cou, me rappelant ses paroles de cette nuit. J'ouvre enfin le papier. Et quelque chose se brise définitivement en moi. Un livre. Un de ceux qu'il écrivait au collège. Pour couverture, il n'y a qu'une photo de nous deux enfants, en train de dormir paisiblement l'un contre l'autre. Je l'ouvre et je retiens avec peine un cri de douleur. 

"C'est le dernier cadeau que tu auras de moi Bakugo. Je t'aime. I.M."

Shoto me prend dans ses bras et m'emmène dans sa chambre. Il me pose sur le lit, et je me laisse faire, comme une poupée de chiffons. Ma plus grande certitude vient d'être balayer d'un revers de la main par celui qui n'aurait jamais dû m'abandonner. Mon homme m'embrasse la tempe, les joues, les yeux, tout le corps. Il me déshabille, et moi je ne suis qu'une poupée entre ses mains. Il caresse mes abdominaux, me murmure des mots crus, des mots violents, comme je les aime. Et je le sens qui me prend dans sa jolie bouche. Je suis comme vide. Fatigué, et de fatigue, je redeviens sauvage, je le prends sans douceur, l'amour soignant la plaie à vif dans mon cœur. 


Les mois passent, Deku s'est éloigné, Shoto et moi le regardons souvent, et peu à peu, je l'oublie. Shoto me mord le cou quand je commence à m'énerver de la complicité entre ces deux abrutis. Et je l'oublie. J'oublie que je lui ai fait du mal. Ça ne compte pas. Il m'en a fait plus. Il m'a privé de mon souffre-douleur le plus fidèle. Et je le hais pour ça. Mais dès que Shoto me touche, j'oublie tout de ce nerd. 


-Shoto ?

-Oui ?

-Tu préfères le nerd ou moi niveau caractère.

Il me regarde, l'air de dire que je le saoule, puis pousse un soupir en souriant.

-C'est toi que je préfères Katsuki. C'est vrai que Midoriya est plus simple à aborder, mais ton tempérament explosif fait partie des choses que j'aime le plus chez toi. Parce qu'il te pousse à être fondamentalement honnête. Il fait de toi un être passionné et passionnant. Quoiqu'un peu chiant des fois.

-Tu vas voir si je suis chiant toi !

Je lui cours après, l'attrape et l'embrasse, sans aucune gêne, avec toujours dans le cœur cette peur de le blesser, de lui faire du mal.


L'autre tête d'ampoule et Deku arrivent main dans la main en classe, le visage rayonnant, les filles hurlent comme des fans d'un groupe de rock, et moi, je garde le regard fixé sur cette marque dans son cou. Un sentiment étrange se loge dans ma poitrine. Un sentiment de fierté, parce que j'ai lâché prise, je ne ressens plus de colère contre Deku, juste une légère indifférence. Enfin. Je regarde Shoto dans les yeux, et lui envoie un baiser, des cœurs apparaissent dans ses iris bicolores. Je me lève et l'enlace. Dieu que je l'aime.

-Dieu comme je t'aime Shoto.

-Je t'aime mon amour.

Je l'embrasse, alors même que les deux imbéciles s'embrassent et manquent de baiser devant tout le monde. Je ne suis fautif de rien !


C'est

Nul

Il y a pas d'autres qualifications possible pour cette bouse intersidérale T_T

Cette nuit-làOù les histoires vivent. Découvrez maintenant