Sorry senpai [RanMasa]

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"Désolé senpai, je n'ai plus la force de me battre". La mort avait enfin gagné, elle avait usé d'un de ses pires pions : la dépression. Celle-ci avait gagné son coeur en quelques mois. Comme quoi, si l'on refuse de se plier à ses ordres, la mort use de la force.

Rating : K/T (suicide)
Thèmes : Drama/Romance
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Où suis-je?
Aide-moi s'il te plaît, j'ai tellement peur... Il fait froid et sombre ici... Est-ce que senpai veut bien venir...? Ne me laisse pas seul... Pas encore une fois...

Il s'apprêtait à sauter, il allait leur prouver à tous que lui, Kariya Masaki, n'était pas lâche. Il savait qu'il aurait mal pendant un certain laps de temps et pourtant, cela ne le dérangeait pas. Ironique non? Venant d'un être qui ne supportait pas la douleur. Mais celle-ci était celle qui allait sonner sa délivrance, alors, il se dit qu'il pourrait bien souffrir trois ou quatre minutes de plus. Le vent d'automne agitait sa chevelure turquoise et ses yeux, qui autrefois brillaient de malice, ne reflétaient plus rien, rien que du vide couleur d'or. Étant donné les circonstances actuelles, quelqu'un aurait dû l'empêcher de commettre ce geste. Mais à Inazuma, lorsqu'il est 7 heure 30, que l'on soit en été ou en hiver, qu'il pleuve, neige ou vente, personne ne pensait à lever les yeux vers le ciel. Surtout en ce mois de Novembre, quand la brume avait repris ses droits et masquait alors les toits des plus grands immeubles de la ville. Kariya se dit que c'était finalement une bonne chose, qu'il aurait enfin un moment de tranquillité dans sa pauvre vie, et qu'en 14 ans d'existence, c'était amplement mérité.

Ne m'ignore pas! Je t'en supplie...
Aime-moi!

Au même moment, un garçon assez effeminé avec des couettes roses attendait à une intersection entre deux rues. Lorsque son portable afficha 7:40 et qu'il ne voyait toujours pas arriver son cadet, il commença à s'inquiéter. Mais où diable était-il passé? Ce que l'androgyne ignorait, c'est que c'était lui qui avait causé la perte de son vis-à-vis.

Non, c'est de ta faute si je suis ici. Pourquoi senpai ne veut pas comprendre mes sentiments? Je t'haine senpai...

Le turquoise frissonna. Il avait peur, mais la peur est une bonne chose quand elle est justifiée. Il voulait juste que tout ça cesse, Kariya voulait juste être enfin heureux. Être enfin heureux et laisser les autres vivre librement, sans leur causer un quelconque tracas. Hiroto et Midorikawa étaient déjà bien assez occupés à sauver la Kira Compagny de la faillite, ils n'avaient pas non plus besoin d'avoir un dépressif sur le dos. Ils ne lui avaient pas dit clairement, mais Kariya sentait qu'il commençait plus à se faire encombrant qu'autre chose.

Pardon senpai, je ne voulais pas être violent, je suis juste frustré... Prend-moi senpai, prend moi comme la mort m'a pris en ce lundi 11 novembre.

Kirino avait patienté encore 10 minutes de plus, puis, Kariya n'apparaissant toujours pas dans son champ de vision, il se décida à partir en direction du collège, pensant que le turquoise était soir déjà là-bas ou soit encore dans son lit, avec comme projet de rater les cours. Il avait tout faux. Peut-être ne veut-il plus aller en cours avec moi, pensa le rose. Ça le dégoûte sûrement de traîner avec la tapette du bahut.

Dis-moi senpai, pourquoi ne m'as tu pas rendu mon amour? Ou juste, pourquoi ne t'es-tu pas rendu compte que je ressentais plus que de l'amitié à ton égard? Tu es idiot senpai...

Pensant qu'il avait assez cogité, il se décida à enfin sauter. Il se leva, tandis que l'horloge sonnait 8 heure. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres, le rose arrivant toujours dans les premiers pour aller en cours, Kariya était sûr qu'il le verrait. 8:05 sur son portable, il ouvrit Snap et prit une photo en souriant. "Gomen ne senpai..." tapa-t-il avant de la publier en story. En même temps, il envoya une photo de lui torse nu, qu'il avait pris hier, à Kirino, pour que le rose puisse bien admirer son corps intacte, si l'on occultait les dizaines de cicatrices qui occupaient ses bras et ses jambes. On voyait très clairement qu'il y avait des entailles plus récentes ou plus profondes que d'autres mais le plus marquant était ce qu'il avait gravé sur ledit torse.

"Je t'aime senpai"

8h15, les cours débutaient dans 15 minutes.
8h15, des milliers de personnes venaient de se lever.
8h15, certains rentraient de soirée ou venaient tout juste de s'endormir.
8h15, Kariya Masaki sauta du toit de son collège.
8h20, Kariya Masaki n'était plus.
8h25, Kirino Ranmaru arriva au collège et le vit, lui et son corps à moitié pulvérisé par l'impact, lui et sa tête penchée a 90° et qui arborait le même sourire qu'un gamin qui était fier de sa connerie.

Désolé. Je suis faible. Égoïste aussi. Je n'ai pas pensé une seconde à toi qui voyait mon corps écrasé contre le bitume. Je ne me suis pas dit que je te manquerais et que ça te plongerait toi aussi dans le cercle sans fin qu'est la dépression. Encore une fois, je n'ai pensé qu'à moi. Pardonne-moi senpai...

Le rose hurla, extériorisant toutes ses émotions qu'il gardait enfoui en lui. Le seul mot qui revenait inlassablement dans son esprit était pourquoi. Pourquoi a-t-il fait ça? Pourquoi n'avait-il rien vu? Pourquoi était-il mort avec le sourire au lèvres? Pourquoi ne lui avait-il rien dit? Pourquoi? POURQUOI? Les questions se bousculaient dans son esprit et il sentait qu'il était en train de devenir fou. Il ricanna nerveusement, s'arrachant des bouts de peau et se tirant les cheveux. Il n'était plus lui-même et en était pleinement conscient. Il ne ressentait plus rien. Les larmes se déferlaient sur ses joues, sa vue se brouilla et il s'évanouit. Lorsqu'il se réveilla, Kirino vit qu'il était allongé dans un lit d'hôpital. Une lettre était posé sur la table à côté de lui. Pour Ranmaru. Il commença à l'ouvrir, s'attendant à devoir lire tout un roman. Au lieu de ça, il y avait seulement une phrase.

Désolé, je ne voulais pas faire pleurer senpai.

Kirino se remit à sangloter.

"Fais-toi abandonner par la personne que tu aimes et on verra si tu ne pleures pas baka, dit-il tout en sentant les larmes couler sur ses joues."

Tu m'aimes senpai? Mais... Je croyais que tu avais des sentiments pour Shindou, cet imbécile qui te suis partout où tu vas. Si j'avais su que mes sentiments étaient réciproques, je n'aurais jamais sauté senpai.

En ce 11 novembre 2020, deux morts sont à déplorer. Deux âmes soeurs qui n'avaient pas le courage de s'avouer certaines vérités. L'un est mort en sautant et l'autre l'a suivi le même jour, ne supportant pas d'être séparé de l'autre. Juste après être sorti de l'hôpital, Kirino a sauté du pont et s'est laissé noyer. Deux amants qui auraient pu vivre heureux et avoir la plus belle des histoires, si seulement l'un des deux avait osé franchir le cap et faire sa déclaration. Si seulement ils s'étaient dit "Je t'aime" plus tôt.

Tu m'as enfin rejoins, je pensais que tu arriverais plus tard... Ne t'avais-je pourtant pas dit de rester en vie? Mais... Maintenant que tu es là, ne m'abandonne plus senpai...

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1169 mots ahah!!!
Je suis """""fière """"" de moi? Non mais je ne sais pas du tout si c'est compréhensible..... Pour ceux qu'on pas capté, les paroles en italique c'est Kariya qu'est mort. C'est pour ça que je fais des variations de temps en mode quand il est pas encore mort, il dit des propos pas forcément cohérents avec le texte de base mais après vu qu'il est dead ça devient tout de suite plus coordonné avec le texte..... Non? DÉSOLÉ _Nuki_Kura DE PAS T'AVOIR RÉPONDU SUR INSTA MAIS J'AI ÉCRIT ÇA D'UNE TRAITE ET...... bon ok j'ai pas vraiment d'excuse. J'me rattrape avec un OS de qualité wish hihi<3
EN PLUS J'AI EU 0 INSPO SUR CELUI-CI, ÇA FAIT LE DEUXIÈME OS INCOMPRÉHENSIBLE QUI SORT DE MA TÊTE DUDE.

愛 | un moment d'égarementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant