Chapitre 2

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Je crois que c'est une blague mais ce n'est visiblement pas le cas. Anderson m'a trouvé sur les réseaux sociaux. Il a liké toutes les photos que j'avais faite. Je me demande ce qu'il attend de moi parce que là je suis complément perdue. J'essaye de faire abstraction de lui pour le reste de la journée comme avant. Je mis un jeans noir troué avec un sweat de la même couleur. J'aimais passer inaperçu aux yeux des autres, j'étais mal à l'aise quand on me disait des faire des projets ou des choses comme ça avec les camarades. J'étais en milieu de terminale L en train de rêver d'être un jour libérée de ce stress permanent.

Deux personnes essayaient de me rendre la vie la plus facile. C'est bien sûr mes deux meilleures amies, Rose et Daphnée. Je les connais depuis le collège et jamais on ne s'est séparé. Rose était celle qui remontait le moral quand une de nous deux n'allait pas bien tandis que Daphnée celle qui était la première à faire des bêtises. Elles avaient toutes les deux un grain de folie qui faisait automatiquement que l'on se sentait parfaitement bien avec elles.

Physiquement Rose est grande et ses longs cheveux noirs lui donnait un style de bohémienne. Elle avait des yeux d'un bleu perçant. Tandis que Daphnée était tout aussi belle avec des cheveux roux flamboyant. Elle faisait craquer tous les hommes parce qu'elle avait un physique avantageux. Moi j'étais tout ce qu'il y avait de plus banal sauf mes yeux qui était vert-or. Mes cheveux sont châtains clairs mais plutard je les teindrais en violet.

Je fini de me préparer pour aller en direction du lycée. Heureusement il me restait que quelques mois avant la fin du lycée. Ce n'est pas parce que je n'aime pas l'école au contraire j'aimerais découvrir d'autres matières. Je voulais faire une fac d'anglais afin de devenir documentaliste.

J'arrive devant le lycée et je vois quelqu'un courrir jusqu'à moi comme une folle. Cette personne je la nomme Daphnée.

- Amy, tu ne devineras jamais avec qui j'ai passé la soirée ?

- Avec Mark ? Théo ? dis-je sans grande conviction.

- Mais non avec Lucas. C'était tellement génial, je m'en laisserais jamais. me dit-elle avec un immense sourire plaqué sur son visage.

- Mais oui je te crois. La dernière fois aussi tu as dis la même chose.

- Ho Amy sois un peu contente pour moi. dit-elle en faisant mine de bouder.

Je la pris dans les bras parce que je suis incapable de lui faire des reproches.

- Moi aussi je veux un câlin.  dit Rose en arrivant vers nous.

On fait un câlin collectif jusqu'à ce que la sonnerie nous fasse prendre conscience que l'on est au lycée. On se dirige à la salle de classe. Je commence par de la littérature anglaise. J'adore ça, connaître les pensées des auteurs d'une autre culture je trouve l'idée passionnante. 

Je m'installe comme à mon habitude à la première place devant le bureau du professeur. Son cours parle du célèbre roman d'Emily Brontë. En tant que fan j'avais lu en dizaine de fois le livre. Mais son explication était tellement prenante que je n'avais pas vu l'heure passer.

La suite de la matinée se passe comme d'habitude. Je prenais les cours tandis que Daphnée parle avec Rose de sa soirée avec le mec. Daphnée cherchait depuis longtemps le garçon parfait sauf qu'il n'existe pas et au final elle est tout le temps déçue. J'espère qu'un jour elle comprendra que les hommes ont des défauts. Mais bon pour l'instant c'est pas gagné. Elle est aveuglé par les films d'amour.

Je suis pessimiste qu'envers les garçons. Sinon j'aime ma vie comme elle est, sans un mec pour me dicter tout ce que je dois faire ou pas. J'aime la liberté, savoir que j'appartiens à personne. J'ai été déçue par un garçon c'est pourquoi je leur fait plus confiance, aucun. Jamais je voudrais ressentir le malheur que j'ai subi. J'en ai parlé à personne parce que je ne veux pas la pitié de je ne sais qui. Ma faiblesse c'est les hommes c'est pour ça que plus je m'éloigne d'eux mieux je me porte. C'est pas vrai ton père est tout pour toi.  Oui, c'est vrai mais c'est une exception.

J'étais partie dans les pensées quand Rose m'appelle pour aller manger. Je suis mes deux meilleures amies jusqu'à la cafétéria.

Elle est pleine de monde, c'est toujours bruyant mais là j'ai l'impression que le son m'attaque de l'intérieur. Je dis aux filles que je ne peux pas rester que j'ai quelque chose à faire. Rose me demande si ça va. Je suis obligée de lui mentir pour ne pas qu'elle s'inquiète. Mais j'ai vu dans son regard qu'elle ne me croyait pas. Heureusement elle n'a rien dit parce que je pense j'aurais pleuré.

Je marche vers la sortie du lycée jusqu'à ma maison. J'avais besoin de tranquilité pure me sentir moi-même. Je n'aurais pas dû penser à lui. Je n'aime pas, il me rend faible. J'ai même pas la force de l'appeler par son prénom tellement il me dégoûte.

Je décide d'envoyer un message aux filles afin de leur dire que je suis rentrée parce que j'étais malade. À chaque fois je sors cette excuse pour ne pas leur parler de lui. C'est un cauchemar dont je ne veux pas me souvenir. Plus jamais. Je me dis que je ne devais pas souffrir pour quelqu'un comme lui. Il ne le mérite pas. Il m'a tout volé.

Je ne veux plus me souvenir de cette période où je ne sortais que pour manger. Je ne voyais personne et je prenais les cours par correspondance parce que je n'avais pas la force de sortir de chez moi et de voir que les autres étaient heureux. Je sais que c'était égoïste de ma part mais je leur en voulais de ne pas avoir vécu ce que j'avais subi. J'ai réussi à sortir parce que mes parents m'avaient fait comprendre que je devenais de plus en plus un cas  désespéré. Leurs regards me disaient que je devais pas souffrir pour lui, que je méritais d'être heureuse.

Être heureuse. C'est un souhait que je voulais plus que tout mais je n'y arrivais pas. J'ai une pulsion qui me dit que j'ai mérité tout ce qu'il m'a fait. Pendant ce temps je ne pouvais parler à personne jusqu'à ce que je sois en mesure d'oublier. Oublier. C'est que j'allais faire à partir de maintenant parce que je veux changer, en bien.

Tout en essayant de ne plus penser à mon malheur je me prépare une salade. Je n'aime pas beaucoup manger. J'avais l'impression que j'explose dès que je mange beaucoup. Bon, à partir de maintenant je vais être positive parce que je ne veux profiter de la vie comme tout le monde.

Je monte dans ma chambre pour me plonger dans un livre. Ça me permettait de voir autre chose que les pensées sinistres. Par les livres je voyais une autre façon de voir la vie. Une vie avec des problèmes mais à la fin ils arrivent toujours à les dépasser. C'est ce que j'aimerais pour moi.

Je suis tellement plongée dans mon livre que je ne n'entend pas les parents rentrer de leur travail. Ma mère est mannequin de mode. Oui je sais c'est incroyable mais dans mon lycée heureusement qu'ils n'ont pas fait le rapprochement parce qu'ils sauront que je suis riche. Mon père est le directeur général d'une société de fabrication d'armes pour l'armée.  Ils ne sont pas souvent là mais je leur ai demandé d'être au moins une fois par semaine à la maison pour ne pas que je me sente seule. C'était ma condition pour que j'aille dans la vie " active" comme ils disent.

Ma mère m'appelle pour que je vienne manger le repas de soir. On est tous les trois attablés. Les parents parlent en eux je me sens de trop mais j'aime bien entendre leur voix ce me rassure. Ma mère me demande soudain.

- Ma chérie, le lycée a appelé pour dire que tu n'étais pas en cours cet après-midi. C'est normal?

- Oui, maman je n'étais pas bien alors je suis rentrée mais ne t'inquiètes pas je vais mieux.

- D'accord. Je suis là si tu as besoin. me dit-elle avec bienveillance.

Je fais un signe d'approbation pour lui faire comprendre que je sais. Les parents ceux sont toute ma vie. Ceux qui me protègent, m'aident et me comprennent. Ils reprennent leur discussion tranquillement. Tandis que je remonte dans ma chambre pour prendre une douche. Je n'aime pas particulièrement les douches mais je devais me laver pour ma santé. J'ai un rapport différent des autres avec mon corps. Je n'aime pas me toucher. Je sais que c'est un problème mais je n'y peux rien. Mon passé fait que ça me fait peur. Je prends ma douche puis je me couche en espérant être heureuse demain.

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