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C'était une scène que je n'oublierais jamais. Comme si elle était enggravée en moi, telle une brulûre au fer rouge. Lui et moi, sur la plage, amoureux. Bien que nous savions à quel point cette relation était toxique, nous nous aimions profondément. Même si maintenant tout est fini, notre amour persiste.

Ce soir-là, comme pratiquement tous les soirs d'été dans la Havane, il faisait une chaleur écrasante. La température était lourde, lourde d'aveux, lourde d'une séparation qui approchait à grands pas.

Dans un premier temps, c'était calme et romantique. La lumière orangée du soleil couchant se reflétait sur nos deux corps entrelacés. On avait chaud, la chaleur était étouffante. On transpirait, c'était poisseux et collant, mais on ne pouvait pas se résoudre à se décoller l'un de l'autre. Le sable brûlant nous collait à la peau.

Il me chantait une chanson, une chanson qu'il avait dit avoir écrite en pensant à moi. Sa voix angélique me berçait lentement, et je ne pouvais pas m'empêcher de laisser un doux sourire s'échapper de mes lèvres carmines. Mes cheveux étaient de blés, cette couleur reflétait toute ma joie et mon bonheur à cette instant. J'étais comblé.

Puis, je m'étais relevé lentement, laissant nos deux corps se détacher. Il m'a regardé avec incompréhension, et j'ai simplement répondu que j'allais me rafraîchir dans l'eau.

L'eau était orange et limpide, telle un cristal enflammé. Je m'étais glissé dedans, savourant la fraîcheur de la mer à cette heure tardive. Il m'avait rejoins, avec un air amusé, tandis que moi j'observais son corps si parfait. Ce corps que je connaissais par coeur à présent. J'avais laissé glisser mon regard flamboyant sur sa cuisse. Cuisse qui portait une cicatrice. Une longue, fine cicatrice, entaille de pinceau, sur l'écaille d'un poisson.

Il avait relevé mon visage vers le sien, brossant mes cheveux dorés de ses robustes doigts. Du bout du doigt, je traçais la ligne de ses épaules. Je me suis plaqué contre lui. Il a soulevé mes cheveux, cherché ma nuque. Il l'a caressée distraitement, avant de me dire qu'il m'aimait. J'ai répondu que je l'aimais aussi.

Puis, de fines goutelettes ont tracé leur chemin sur ma peau embrassée par le soleil. Je me suis éloigné, puis ai commencé à nagé. Il m'a suivi, et m'a rapproché de lui, comme s'il ne supportait pas que je ne sois pas à sa portée. C'était vrai, il détestait ça. La seule chose qu'il désirait, c'était de pouvoir me garder pour lui et seulement pour lui. Et moi aussi, je le haïssait pour ça.

Je me suis dégagé de son emprise. J'ai nagé jusqu'à la plage. Je suis sorti de l'eau, ressentant directement le changement de température. La chaleur fit coller les gouttes d'eau à ma peau. Le sable était moins chaud que tout à l'heure. Il était même plutôt frais.

J'ai attrapé ma serviette, il m'a entouré de ses bras. Sa langue a retracé le contour de mon oreille. Ses mains humides agrippèrent mes hanches. Par dessus son épaule, j'ai aperçu deux femmes en train de le reluquer sans gêne.

𝐦𝐞𝐥𝐚𝐧𝐜𝐡𝐨𝐥𝐢𝐚 ☽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant