Darkside

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Darkside

« Take me through the night
Fall into the darkside
We don't need the light
We'll live on the darkside
I see it, let's feel it
While we're still young and fearless
Let go of the light
Fall into the darkside »

Je sens que tu perds ta force, Ô toi, organe de mon être, le symbole à la fin de mes messages avec lui, oui toi mon petit cœur, que tu perds de la force. Mais je ne t'en veux pas, non, j'ai donné ma chance, une chance froissée en pleins de morceaux, des pacotilles de papiers. Oui toi, petit organe qui bat à longueur de journée, de la nuit, tu as du mal à reprendre tes forces, plus on avance plus tu t'éteins.
Alors oui, je vis ma vie, sans lui, et avec ce qui me restes de toi, tu bats moins vite, mais tu continues à me faire rire, je danse, pour oublier, les chambres blanches, les traitements, mes peurs... Je vis ma vie ainsi, sans lui.
2 ans, dont il est parti, il a eu peur, peur d'apprendre ma maladie, peur que du jour au lendemain, je ne sois plus là, peur de se combattre avec moi. C'est de là que tu as pris un choc, mon petit cœur, tu étais brisé, et c'est là que tout a commencé, les rendez-vous médicaux, les courtes sorties dehors, la perte de mes cheveux, un par uns, jusqu'au plus en avoir un, je n'ai plus peur maintenant. Je suis vide, avec un organe malade, qui du jour au lendemain, peut tout basculer, je pourrais, oui, je le pourrais... : disparaître !
Il est disparu, oui, je voulais que ça soit lui ma dernière source de vie, je n'ai plus beaucoup d'espoirs sans lui, j'attends, je compte, les jours de ma vie, le lendemain, peut être un au revoir, comme un bonjour...
Me voilà face à ce beau paysage, où je dicte mes dernières paroles, oui, je le veux, je ne veux plus souffrir, le son des vagues qui s'écrase sur le sable, je ne verrais et entendrais plus jamais ce spécimen, oui, je veux partir, disparaître aussi, mais pas de la même manière. Je veux être heureuse et non-vide, et si je suis vide, c'est que je ne peux plus être heureuse que ce soit trop tard.
Alors oui, je décide, qu'il est grand temps, grand temps de partir à mon tour, de rejoindre les cieux, oui toi petit cœur, tu peux arrêter de battre, j'ai prévenu mes parents que je veux arrêter de me battre, pour ce qui est impossible de vaincre, je me fatigue de l'attendre, alors que je sais qu'il est plus là... Alors oui, je te libère, à toi de prendre tes derniers instants de ta vie...De ma vie.

Je-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant