You are my chosen one (Chanaé)

Chapitre 4

Le soleil commençait à se coucher tandis que les deux amis attendaient le future train. Charlie s'était allongé sur le canapé, les jambes repliées et la tête sur les genoux d'Anaé qui lui caressait les cheveux.

"Pffff, soupira-t-il, il arrivera jamais, on va rester coincer ici j'le sens...

-Mais non, mais non, t'en fais pas", dit calmement Anaé en lui souriant doucement.

Charlie ferma doucement les yeux pour souffler un peu et se reposer. En quelques instants, il s'endormit sur les genoux d'Anaé. La jeune fille mit quelques minutes à s'en rendre compte, et quand ce fut le cas, elle pouffa légèrement.

Qu'il était mignon comme ça; il semblait paisible, on aurait même dit qu'il souriait.
Elle lui caressa doucement la joue, et se prit à sursauter au contact de la peau de son ami. Elle était douce ! Tellement douce ! Anaé voulut la retoucher, alors elle reposa sa main sur la joue de Charlie. Elle regarda à nouveau les quais en souriant et en caressant sa joue distraitement.

Soudain, une main rejoint la sienne. Anaé sursauta à nouveau et baissa les yeux. Charlie avait posé sa main sur celle de la jeune fille et la regardait de ses yeux bruns lumineux. Anaé se disait très souvent que son regard disait beaucoup de choses. De la joie, de la tristesse, peut-être même de la colère parfois. Son ami était si indéchiffrable que ses yeux étaient à la fois brûlant comme un feu ardent et à la fois aussi absolument glacés, si bien qu'on ne savait jamais ce qu'il pensait.

Charlie sourit et se redressa.

"J'ai la peau douce ?"

Anaé rougit légèrement et acquiesça.

"Oui, très douce même..."

Elle se frotta l'arrière du crâne tandis que Charlie riait doucement.

"La tienne aussi..."

Anaé le regarda à nouveau dans les yeux. Son ami se mordillait la lèvre en détournant le regard, tandis que ses joues prenaient une jolie teinte rouge. Puis il la regarda à nouveau. Il allait dire quelque chose, quand soudain, le jingle de la SNCF retentit et une voix dit:

"Le TGV en direction de Colmar arrivera au quai 2."

Charlie grogna et se leva pour aller vers le quai en prenant la main d'Anaé.

                               oOo

Le train avait démarré depuis 10 min, et Charlie et Anaé était en plein fou rire.

Ils étaient montés précipitamment dans le train sans vraiment vérifier s'il descendait à Mulhouse, et quand il partit, ils se rendirent compte que ce n'était pas le cas, et qu'ils s'étaient trompés de train.

Pour Charlie ce n'était pas gênant puisqu'il vivait à côté de Colmar, mais pour Anaé... Ça faisait une sacré trotte. Mais plutôt que de paniquer, les deux amis avaient explosé de rire en se rendant compte de leur bêtise.

"Il faudrait quand même qu'on regarde s'il y a un train pour Mulhouse en arrivant à Colmar", dit Charlie entre deux hoquet de rire.

Anaé ne put qu'aquiescer en silence, car elle riait aux larmes. Elle mit la moitié du trajet pour se calmer, puis l'autre moitié pour trouver un train qui la ramènerait.

Lorsqu'ils sortirent du train, Charlie l'amena vers le quai pour le bon train. Il la regarda encore quelques temps avant que le train n'arrive. Lorsque celui-ci arriva à quai, Charlie se fit qu'il devait faire quelque chose : depuis le temps qu'il se posait la question de ses sentiements pour elle, il devait essayer.

"Eh, Naé ?

-Hm?", dit cette dernière en se tournant vers lui.

Charlie la prit par la taille et l'amena vers lui et la regarda dans les yeux. Il replaça une mèche de cheveux derrière l'oreille de la jeune fille et se pencha vers elle. Leurs lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres les unes des autres, et Charlie pouvait sentir le souffle rapide de son amie contre sa bouche. Il hésita une seconde, puis se décida enfin, et scella ses lèvres à celle de la jeune fille, en fermant doucement les yeux.

Anaé, d'abord surprise, ferma également les yeux et passa ses mains autour du cou de son... Petit ami ? Elle ne savait pas. Mais ce qu'elle savait c'est qu'elle profiterai de ce moment. Elle répondit doucement à l'invitation de Charlie et l'embrassa tendrement, caressant tantôt sa nuque, tant ses cheveux. Charlie, lui, la serrait contre son torse, l'embrassant jusqu'à ce que les deux jeunes gens manquent de souffle. Il la serra alors de toutes ses forces et murmura à son oreille:

"Je t'aime..."

Anaé sourit et laissa une petite larme de joie couler sur sa joue.

"Moi aussi Charlie... Moi aussi"