Simple mission

Chapitre 1

PDV de Tenten :

Mon réveil résonne brusquement, me tirant de ma rêverie. Immédiatement, de la panique me fait trembler de tout mon corps en imaginant les pompes que Gai sensei va sournoisement nous infliger à l'entraînement de ce matin. Non, c'est décidé, je ne veux pas me lever ! Après plusieurs minutes de silence à passer sous ma couette en culpabilisant, je me dis finalement que je vais me faire crier dessus si je ne viens pas... L'air glacial me saisit les membres et je frissonne. Qu'est-ce que je ne ferai pas pour être ninja... Il est 6h, et je suis enfin de bout. J'attrape ma fameuse tunique rouge et un legging noir en vitesse, et sors dans le froid abyssal. 

Après ces quelques minutes de marche qui me détendent les jambes, j'arrive au terrain d'entrainement et vois Lee et Gai déjà en train de faire des pompes. Neji, quant à lui, médite. Je décide de casser son repos -parce que la méditation c'est en faite de la sieste-, et salue toute la petite équipe.

-"Coucou tout le monde."

Neji est le seul à m'entendre, les autres étant trop concentrés sur leurs "corps de rêve" respectifs. 

-"Tu es en retard", fit-il de sa voix cinglante habituelle.

-"Mais mon lit était beaucoup trop doux et confortable pour que je l'abandonne...", répondis-je sur un ton plus doux, désireuse de décoincer l'atmosphère. 

Neji était quelqu'un de très ponctuel, alors chaque fois que j'étais en retard, il me lançait une réplique froide à la figure. Mais avec le temps, j'avais réussi à comprendre son mode de fonctionnement, et je dois bien avouer que c'est encore pire que la notice d'un meuble Ikea... ce mec est monté à l'envers. Mais ça restait tout de même agréable de discuter avec lui ; c'était un homme intelligent, débrouillard, doué et gentil. Comme pour appuyer mes pensées, il sourit légèrement.

-"Quelle magnifique histoire d'amour".

Je souris à mon tour, profitant d'un de ses rares moments de détente en sa compagnie.

-"On parle quand même de l'entraînement ! Ce n'est pas facile tous les jours."

A mes dires, Neji me regarde narquoisement en murmurant un "faignasse" que j'entend, malheureusement pour lui. Le rouge me monte aux joues alors que je m'insurge contre lui, mais Lee vient couper court à notre conflit. 

-"Les amis ! Venez faire 4000 pompes avec moi !"

Un petit vent de panique balaye nos pupilles, à Neji et moi, et nous refusons d'un même souffle.

-"Non merci, mas c'est gentil de proposer."

Mais histoire de me venger du "faignasse" de tout à l'heure, je commence à provoquer mon coéquipier.

-"Je paris que Neji va tomber raide mort après une centaine tout au plus."

Ce dernier me regarde, outré, tandis que Lee rigole, comme toujours.

-"Neji, elle a insulté ta fierté ! Viens avec moi lui prouver qu'elle a tord ! C'est non-négociable, laisse la fougue de la jeunesse ne faire qu'un avec ton esprit !"

Le brun aux pupilles laiteuses me regarde comme si j'avais assassiné toute sa famille, et se retrouve bien malgré lui à entamer ses 4000 pompes. Je rigole, fière de mon coup. 

-"Et toi donc, je suis sûr que même 10 pompes tu ne peux pas les faire !"

Je me fige instantanément aux paroles de Neji. Non. Non, il n'a pas osé. Le haut de ma lèvre tressaute nerveusement, tandis que je guette tous les mouvements de Lee qui pourraient montrer qu'il a entendu. Mais ce n'est pas lui qui apparaît devant moi. C'est Gai-sensei.

-"TOI AUSSI VIENS RESTAURER TON HONNEUR ! QUE J'AIME VOTRE RIVALITE, ELLE ME FAIT PENSER A MOI ET KAKASHI !"

Intérieurement, je pleure. Foutu Neji, moi qui voulait passer une journée tranquille... je commence les pompes, et c'est quand je suis à mi-chemin que Neji prononce quelque chose à mon attention.

-"Ten', rapace à dix heures sur ta droite. Il a un message."

Je le cherche immédiatement du regard, et mes yeux se mettent à briller ; c'est notre sauveur ! Il est venu nous délivrer de l'enfer de notre existence douloureuse ! Neji coupe court à mes réflexions philosophiques sur le sens de la vie en réceptionnant l'oiseau sur son bras avec classe et maîtrise. Je ne peux m'empêcher de trouver qu'il a du style... je souffle des naseaux, me refusant à toute pensée de ce genre. Un cliquetis de métal me sors de mes pensées, et je reconcentre mon attention sur le kunai brillant. Neji passe ensuite savamment la lame entre la pate de l'oiseau et le petit bout de papier, sans rien endommager, et le déroule après que le rapace se soit de nouveau envolé. Il commence sa lecture. 

À l'intention de l'équipe Gai.
Venez me retrouver dans mon bureau dès que possible. Ordre de mission, rang : B.

Un sourire pris place sur mes lèvres ainsi que sur celles de Neji, et nous hurlons en même temps à Lee et Gai d'arrêter l'entraînement, puisque l'hokage sollicitait notre présence. C'est sur ces mots d'amour que nous nous sommes mis en route, bercés par les cris enthousiastes des deux idiots en combinaison verte. Une fois arrivés, Tsunade nous accueilli dans son bureau, Shizune fidèlement à ses côtés.

Elle pris immédiatement la parole.

-"Comme vous avez dû le comprendre, votre mission est de rang B. Cette requête vient d'un seigneur du pays du vent, qui soupçonne que les plans concernant les défense des axes commerciaux entre Suna et Konoha ne soient divulgués à des villages renégats. Les lignes commerciales seraient alors mises à nu, et la probabilité de réussite d'attaques seraient proches des 100%. De plus, le seigneur redoute aussi des attaques ciblées sur sa personne et sa famille. Il a donc demandé une protection supplémentaire. Vous devez agir, et pour cela, vous aurez évidemment besoin d'une couverture. Gai et Lee, vous intégrerez la garde rapprochée de ce fameux seigneur pour le protéger en personne. Quant à Tenten et Neji, vous êtes jeunes et discret, donc vous passerez mieux en étant un couple de civils fraichement mariés."

Un petit sursauts secoua les épaules des deux jeunes, qui n'avaient jusqu'alors jamais usé de ce genre de couvertures. De sa voix forte, Tsunade continua ses explications.

-"Tenten, tu seras médecin, et Neji architecte d'intérieur. Vous devrez -bien évidemment- récolter toutes les informations nécessaires et les communiquer discrètement à votre chef d'équipe, Gai."

Nous acquiesçons tous en silence, l'encourageant à finir son monologue.

-" Vous pouvez disposer. Bon courage, vous en aurez besoin.", finit-elle selon les usages.

-CORRIGE