5. Pardonne moi Tony.

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Je ne m'y fait pas encore. Je n'ai plus de repère.
Dans l'immensité de cette villa, je ne me retrouve pas.
Faudrait-il que je me laisse un temps d'adaptation?
Ou est-ce que cette maison me paraîtra étrangère jusqu'à la fin?

Je suis toujours entrain de déplier mes affaires et de les ranger un par un, soigneusement, dans mon immense dressing.
Cette maison est luxueuse. Bien trop riche pour ma pauvre âme.
Pauvre de sentiments.

Une notification me fait sursauté. Je déverrouille mon téléphone.
Darianka.

J'ai repris contact avec elle récemment. Je me sentais égoïste de l'avoir lâcher. J'avais peur qu'elle fasse un connerie.
A cause de moi.
Je voulais lui montrer que j'allais bien, que tout allais bien. Qu'il ne fallait plus s'inquiéter, que j'avais réussis ma vie, que j'étais heureux.

Mais mes yeux bien qu'entraînés à ne rien laisser paraître n'ont pas pût retenir une larme.
Ma souffrance refait surface quand elle est là.
Est-ce bien? Est-ce mal?
Cette souffrance je la ressent tout les jours de ma putain de vie. Et je ne peut pas la montrer. Je ne dois pas la montrer.

Alors oui, Darianka me fait du bien. C'est face à elle que mon corps s'exprime enfin.
Que ma gorge se dénoue pour laisser place à des sanglots. Que mes yeux brillant laisse échapper un torrent de larme.
Que ma peine ne reste plus stagné dans mon cœur mais s'empare de tout mon être. Et que je peut la faire sortir de mon corps, du moins avant qu'une nouvelle vague de douleur s'empare de moi.
Darianka me manque, beaucoup.
Perdre le contrôle me manque, beaucoup.

Mais je lui fait du mal. Elle souffre de ma souffrance. Elle veut m'aider mais en me tendant la main elle s'enfonce un peux plus chaque jours.

Je n'aurais pas du lui envoyer ce message.
Je me suis promis de ne plus faire souffrir qui que ce soit. Darianka, Ryland. Se sont des gens extraordinaires dont la vie a été gâcher par ma propre existence.

Ellipse

Je rentre dans la cuisine.
-Tu veux faire un tik tok? Me questionna le boucler. Je crois que les fans sont en manque de Tonick. Continuât-il.
-Je suis pas trop d'humeur là.
C'était ma seul excuse. Etait-elle vrai? Pas totalement...
Je ne peut pas me permettre de me rapprocher de lui. Il en veut plus, bien plus que cette comédie.
Je le voie bien.
Mais je ne peut pas.
Pardonne moi Tony.

-Ça ferait mal à Darianka, plaisanta Thomas.

Je vis le visage de Tony se crisper légèrement à l'entente de ce nom.

-Arrêtez on est pas ensemble! Râlais-je
-Donne leurs 3 jours, lança Michael qui venait d'arriver dans la cuisine.

Je levai les yeux aux ciels, et je ne pût malgré moi retenir un regard vers tony.
Il était énervé? Triste?
Je le comprend.

Je m'éloigne petit à petit de lui. Je ne répond plus à ses sous entendues. Je ne suis plus aussi complice. Et maintenant j'ai une « copine »?
Il a le droit d'être en colère.
Mais sa colère sera passagère contrairement à l'immense souffrance qui le submergera si je le laissais entrer dans ma vie.
Il m'aime, je ne suis pas con.
Ses sous entendues ne sont plus de simple blagues amicales.

Mais je ne veux pas avoir à lui dire que ce n'est pas possible, ça me briserait trop le cœur, je n'y arriverait pas. Alors je m'éloigne, ou plutôt je fuis.
Je le fuis.
Tu as le droit d'être en colère, Tony.

Ellipse

Thomas me bande les yeux, je ne sait pas pourquoi. La seule chose que je sais c'est qu'un caméra est braquée sur moi.
Alors je me force de sourire, de rire.
Je laisse son bras me guider, je veux en finir au plus vite avec cette vidéo et pouvoir enfin effacer ce foutue sourire qui fait tâche sur mon visage.

Il me me demande de m'assoir sur un canapé, à l'extérieur. J'attend.
Je sens alors des lèvres se coller aux miennes.
Baiser fugace.
Je reste perplexe. Interdit.
Puis j'entend un rire. Son rire. Et je la reconnais. J'enlève précipitamment mon bandeau et la prend dans mes bras. Je la serre fort, très fort. Je ne sais pas si je dois sourire ou pleurer.
Des images défilent dans ma tête. Mon passé refait surface, me submerge.
Mais je ne laisse rien paraître. Foutue caméra.

Elle est juste là, dans mes bras. Et elle me fait du bien. Un bien fous.

Darianka.

Je ferme les yeux et j'imagine cette instant.

La joie entremêle de peine que ressent sûrement Darianka.
Le sourire de Thomas.
L'agacement de Michael, éternel célibataire.
Les rires d'Ondreaz.
Et le regard de Tony. Triste.

Je ne sais pas ce qu'il me passe par la tête mais à ce moment précis, j'essaye juste de trouver son regard, de le rassurer. De planter mes yeux dans les siens et lui faire comprendre que ce n'est pas elle que je veux. Que mon cœur ne bat pas pour elle.
Mais je ne le voie plus, il s'est enfuit.
Je ne peut pas lui en vouloir, c'est ce que je lui fait subir.
L'attente. Attente d'un amour qui n'arrivera sûrement jamais.
Alors je ne t'en veut pas de perdre patience, et de faire ta vie. Sans moi.

Je suffoque.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant