Chapitre 16: Pain.

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Mary se leva, et constata qu'elle était autre part que dans sa chambre, même si la pièce lui semblait tout de même familière.
Elle comprit enfin pourquoi quand elle entendit une voix qu'elle connaissait très bien.

-Tout va bien Mary?

Elle poussa un léger soupir. Michael était toujours là, à croire qu'il la suivait ! Elle repensa à la veille et pria en silence pour que Michael ne l'ai pas entendue. Cela arrivait très rarement, alors Mary détestait montrer ses faiblesses, ses émotions. Elle inspira, se leva, et remarqua que sa robe avait été déposée, propre, sur le fauteuil de la pièce, et qu'elle était vêtue d'une simple chemise appartenant, d'après l'odeur à Michael. Parce qu'en plus, il l'avait déshabillée ! Fulminante, elle enfila la robe. De quel droit pouvait-il se permettre de la toucher, de lui ôter ses habits ? Elle repensa aux cicatrices qui parsemaient son corps, honteuse.

Elle sortit enfin de la chambre après avoir fait sa toilette dans la salle de bain juxtaposée. Elle se sentait horriblement fatigué, autant physiquement que moralement. Elle descendit le plus silencieusement possible les escaliers, même si elle savait qu'elle allait devoir confronter Michael un jour ou l'autre, particulièrement en étant chez lui. Sans piper mot, elle passa devant lui, son sac à la main, et marcha d'un pas pressée vers la porte.
Elle s'apprêtait à sortir d'ici, enfin, quand elle sentit quelque chose faire pression sur son avant-bras. Il la retenait fermement, visiblement vexé.
Mary n'en avait que faire.

-Tu pensais vraiment pouvoir t'en aller ? Alors que je t'ai aidée hier soir ?

-À quoi tu m'as aidée hein? À me déshabiller, ça oui !

-Putain Mary. Je t'ai retrouvé par terre, tu tremblais, tu étais trempée ! J'allais pas te laisser là !

-J'aurais préféré.

-Bien, la prochaine fois je te laisserais mourir de froid.

Cette fois-ci, elle parvint à poser sa main sur la poignée.

-Alors c'est tout ?

Il avait dit ça d'une voix presque inaudible. Mais elle avait très bien perçu ses dires.

-J'aimerais être celle que tu voudrais... dit-elle d'un ton attristé.

-Mais tu l'es !

Mary se reprit, et arbora un regard froid, comme son être entier.

-Non. Je ne suis pas capable de te donner ce que tu veux.

Je ne suis pas capable d'aimer. Voilà ce qu'elle pensait, même si elle n'osait pas le dire.

-On peut pas continuer comme ça. C'est fini, Michael.

De désespoir, il tenta une nouvelle fois de la retenir, mais il sut à son regard que c'était en vain. Mary avait pris sa décision, et la moindre des choses était de la respecter. Alors il la lâcha, et la regarda partir.

Mary marchait dans le froid de la ville. Elle s'interdisait formellement de verser ne serait-ce qu'une seule larme pour cet homme qui n'avait fait que la mettre enceinte d'un enfant qu'elle ne voulait pas. Elle marcha longuement, elle avait besoin de réfléchir. De cette manière, elle ne prêta pas attention à l'étrange voiture noire qui la suivait depuis un moment.
Un tissu noir recouvrit sa bouche, étouffant ses cris. Elle se sentit partir, la morphine prenant le dessus.

Le noir.

Elle se réveilla dans ce qui semblait être un entrepôt. Decidément, cela devenait une habitude de ne pas savoir où elle se réveillait ! Elle allait finir par s'en lasser. Elle etait attachée de toute part sur une chaise, retenue par une épaisse corde.

A new Shelby.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant