Dernier verre

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Après plusieurs jours de routes, le jeune homme était enfin arrivé au camp d'entraînement. Quelques jours encore auparavant, il avait subit une sélection et avait réussi celle-ci ! Maintenant, son rêve était plus qu'à une portée de main. Il lui allait falloir s'entraîner encore et encore pendant de longues années pour se permettre de se battre aux côtés de ses magnifiques chevaliers et ainsi connaître la jouissance du premier meurtre sur un homme,  et pouvoir satisfaire son addiction au sang. Il avait vraiment compris désormais ce qui attrait son esprit. Et il avait aussi repéré quelques tics qu'il avait lorsqu'il apercevait un peu de sang.

Par exemple, voir de la viande dans une boucherie, franchement découpé pouvait le faire fixer celle-ci, regarder celle-ci se dégorger de sang, être manié par le boucher, la voir se tendre par les lois de la physique, remarquer les petits bouts délaissés tomber sur le sol ou le plan de travail. Voilà une autre moyen de calmer sa soif de sang. Malheureusement, les gens avaient remarqué cette attitude et donc tout le monde le traitait comme un être étrange malgré ses prouesses à la chasse, au combat. Et quand il quitta le village, ce fut un soulagement pour beaucoup ! Ainsi, si jamais il devenait fou, peu de personnes pourraient remonter jusqu'à la famille et au village pour lui donner une mauvaise réputation ou autre.

Notre cher jeune homme arrivait enfin a destination et posait le pied a terre dans ce camp d'entraînement. Et lui qui pensait être assez changé avec cette soif n'allait pas être au bout de ses peines. Car beaucoup avait compris, que malgré l'apparence scintillante des chevaliers, le camp de formation n'était qu'un endroit où on brisait l'esprit pour faire de parfaites marionnettes. Après tout, beaucoup de jeunes pleins d'espoirs venaient. Il n'avait que de bon idéaux en tête, le problème étant c'est que beaucoup respecterait ces idéaux, qui ne sont pour la plupart pas vraiment raccord avec ceux du Royaume. De plus cela permettait un contrôle plus facile des actes de chacun et la cohésion de groupe était renforcée. C'était simple à faire, mais aussi beaucoup plus " amusant " pour les instructeurs. Ceux-ci découvraient toujours ce qu'il y avait de mieux en chacun, et ce qu'ils avait de pire. Et ils tordaient leurs perceptions de la réalité, leurs faisaient un lavage de cerveau a chacun mais d'une façon différente.

Tim n'y échappa pas. Mais sa chance était qu'il avait de les concepts d'une machine à tuer. Il était déjà motivé pour tuer. Il avait déjà cette curiosité. La seule chose qu'on modifia chez lui était son obéissance. Un peu rebelle et a l'écart, il avait eut beaucoup de mal à découvrir cette réalité. Car même si ses objectifs n'étaient plus aussi pur, il avait tout de même gardé une part de rêve.

Quand il ressortit du camp, il avait tout du chevalier rêvé ; un corps athlétique, une belle carrure, des cheveux blonds, de beaux yeux, un sourire éclatant et une personnalité à faire tomber les dames. Et il avait tout de la machine de guerre que voulait le royaume ; curieux, puissant, compétant, obéissant.

Et s'il était sorti de ce camp aujourd'hui, c'était pour une bonne raison, qui excitait notre jeune homme. Outre que maintenant il était prêt a représenter le Royaume, il se préparait pour sa première bataille. Bien sur maintenant il savait que ses ennemis n'étaient nullement des demi-géants, et n'avaient pas des bêtes monstrueuses comme montures. Mais il n'en savait pas plus non plus. Et savoir qu'aujourd'hui il allait avoir sa première bataille, qu'il allait tuer pour l première fois le rendait fou de joie. Ses yeux brillaient d'une façon dont personne ne pourrait décrire, et surtout personne ne pouvait comprendre. Ses muscles avaient soubresauts tellement il était excité, que ses muscles se tendaient d'un coup avant de revenir a la normale. Son sang affluait a une telle vitesse et une telle intensité, que juste avant la bataille, Tim s'était mit presque a avoir une érection discrète cachée sous les différentes couches de métal qu'il portait.

C'était maintenant, la bataille était lancée, il était en première ligne pour son plus grand plaisir et déjà il se retrouvait face a son premier ennemi. Rapidement, il se rendit compte que la personne en face de lui, était un peu près son reflet, en tout cas au niveau de la morphologie, c'était un homme comme lui, un soldat comme lui, et étrangement, sa force en fut décuplée tellement il avait envie de le tuer .

Tim se battait vaillamment, face a un ennemi tout aussi déterminé à survivre que lui, mais malheureusement pour lui, Tim était bien plus puissant. Et celui-ci eut une expression indescriptible au moment où il vit une opportunité pour abattre son adversaire d'un seul geste. Il affichait une sorte de grimace, ses lèvres qui s'étaient pincées sous la concentration, mais qui actuellement, se relevaient pour former un sourire dément. Ses yeux n'étaient pas en reste, a folie y brillait d'un éclat si fort, que son adversaire cru que c'était le diable juste en face de lui, qui venait abattre son épée dans son cou et qui lui ôtait la vie.

Son sourire démentiel s'agrandit, quand le jeune homme toucha la carotide, et qu'une effusion de sang en sortie, l'éclaboussant d'un coup. Il releva sa visière en fer, au beau milieu du champs de bataille, pour tendre sa langue et goutter a ce sang chaud, franchement expulsée de son réceptacle. Ses papilles se régalèrent du goût de celui-ci, encore plus délicieux que celui d'un animal. Et cette sensation... son cerveau devenu tout de suite addicte à la sensation de tuer et d'ôter la vie a un être humain. C'est bien pour ça que dès que tout ce cinéma fut fini, il se remit à tuer, à se battre. 

Tim fit des dégâts dans cette bataille, et dans les nombreuses qui suivirent, découpant chaque ennemi devant lui. Il s'amusait sa changer sas façon de tuer, a torturer son ennemi en plein bataille quand son arme le lui permettait. Il découvrit les joie de la massue où il pouvait s'amuser a écraser la cervelle de son ennemie, la sentir se liquéfier avec les os sous son arme. Il était une véritable machine tuer. Lors de sa première victoire sur un champs e bataille, il avait exercé le pas de trop, le verre qui ne fallait pas dépasser. Avant il aurait pu tenter e vivre une vie normale, tout en calmant ses soifs et ses envies en chassant. Mais depuis ce moment là, il était trop lié au sang. 

Il comprit bien après qu'il s'était condamné tout seul, car quand malheureusement devenu trop vieux, on l'avait assigné à vivre dans une maison en ville parmi les nobles. ce n'était pas ça qu'il voulait lui, c'était du sang, encore et encore. Il devenu rapidement fou, impossible pour lui de vivre en société car il parlait aux enfants de la sensation de la chair découpée sous une lame, avec les femmes, il devenait violent pour voir les blessures sur leurs corps, et avec les hommes... Il avait failli commettre des meurtres, tellement cette sensation lui manquait.

Voilà les ravages du sang qui lui, et quand il commit son dernier meurtre, celui de son majordome, il but un dernier verre de sang, sachant très bien que la police était dehors. Il savait très bien qu'il profitait de cette douce sensation, de cette douce adrénaline, pour la dernière fois, et que comme la créature du mal qu'il était, en étant humain il allait mourir cette nuit, dans les sombres ténèbres e la mort. Son seul souhait, était de transmettre son héritage dément. Et il savait très bien alors qu'il finissait son verre de sang chaud, que parmi les hommes a l'extérieur, il y a en avait un comme lui. Il n'est pas un cas a part. Il était même comme tout le monde. Il avait une chose en commun avec le reste de la population. Son cerveau tout simplement, a la psychologie si complexe, avait déclenché la machine de guerre qu'il était à une seule chose, a la chose qui était aussi essentiel que l'air, la nourriture, ou l'eau.

Ce fut déclenché au goût du sang.

Le goût du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant