CHAPITRE 1 : L'imprégnation

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PDV Bree :

Je fermai les yeux.

Diego n'était plus et je n'avais plus aucune raison de "vivre".
L'homme barraqué s'avança vers moi, j'entendis ses pas lourds s'intensifier et l'anxiété me quitta soudainement. Je sentais la lueur étrangement satisfaite et amusé voir même impatiente brillant dans ses prunelles que j'avais remarqué tout à l'heure, lorsqu'il me fixait, mais peut m'importait puisque j'allais bientôt rejoindre Diego.

Soudain, j'entendis un bruit sourd provenant des buissons. Je rouvrais légèrement les yeux, intriguée, et dirigea mon regard vers l'endroit d'où provenait ce mystérieux son. Je vis alors le même homme qui s'était transformé en un loup brun-roux plus tôt et qui se battait aux côtés de la famille de l'humaine. C'était celui qui avait été blessé. Il poussait un grognement de douleur. Porté par ses amis ou frères - je ne savais pas très bien ce qu'ils étaient pour lui -, il était revenu près de la clairière comme pour guetter ce qui se passerait. Malgré sa blessure qui semblait importante, il regardait anxieusement le groupe de vampire qui nous faisait face et l'humaine. Je le sentais très inquiet à son égard.
Soudain, son regard dévia vers moi et un phénomène étrange se produisit. Tout signe de peur s'effaça de son visage pour laisser place à une réelle surprise, presque de la fascination. Mais je ne pouvais admettre que ce soit cela - comment quelqu'un pouvait-il être fasciné par moi ?
Je le regardai à mon tour, étonnée. L'intensité de son regard me donnait l'étrange impression de me perdre dans l'immensité de celui-ci. Je ne pouvais décoller mes yeux des siens, ils étaient si doux, si attentionnés.
Soudain, un deuxième grognement me fit revenir à la réalité : l'homme baraqué, qui serait apparemment stoppé en entendant le grognement, avait repris sa marche vers moi et je sentais la mort proche. Je ne m'étais pas rendu compte que tout le monde avait tourné la tête vers le groupe d'hommes qui portait le blessé. Tout le monde semblait surpris. L'humaine lui souffla d'un air désespéré :
" Jacob, sauves-toi ! " mais il ne l'écoutait pas. Il me regardait. Et je me sentis soudain mal à l'aise.
Le barraqué n'était plus qu'à quelques mètres de moi et tendit ses mains comme pour me prendre. Inconsciemment, je levai mes bras au dessus de moi, comme pour me protéger inutilement du danger qui allait de toute façon se produire.
Mais rien ne se produisit.
Un soudain grognement suivi d'un cri de surprise - celui du barraqué et de son clan - retentit à mes oreilles.
En rouvrant les yeux, je m'aperçus que le dénommé Jacob s'était précipité sur mon bourreau et, après s'être transformé en le magnifique loup brun-roux, lui avais littéralement sauté à la gorge. L'humaine hurla plusieurs fois le prénom du jeune homme, emprise à des tremblements et retenue par le vampire aux cheveux auburn.
Le vampire barraqué ne mit pas longtemps à prendre le dessus sur le loup blessé mais les amis de celui-ci se transformèrent à leur tour pour lui venir en aide. S'en suivit une véritable bataille à plusieurs contre un. Lorsqu'il était évident que le vampire n'allait pas tardé à finir en miettes, la jeune femme blonde, qui avait perdu son désagréable sourire en coin, ordonna à l'un des siens "d'en finir avec ces chiens". Et sur cette parole, un des deux autres hommes qui l'accompagnaient s'approcha du combat qui tournait au désastre, attrappa un loup puis le jeta violemment à quelques mètres de là, toujours sur le sol dur et terreux de la clairière. Mais son bras fut brutalement attrapé par l'énorme museau d'un des loups et disparut entre les torrents de poils et de crocs qui se battaient à mort.
J'étais terrorisée. Mais je n'avais peur que d'une chose : que lui meure. Il était déjà blessé et cela ne l'aiderait pas. J'aurais bien voulu leur crié d'arrêter mais personne ne m'aurait entendu ou écouté dans ce vacarme assourdissant.
Le jeune femme blonde avait maintenant le visage crispé par la colère et ordonna à son dernier protecteur d'aller rejoindre son compagnon dans la bataille. Chaque personne présente regardait avec appréhension le combat se livrait loup et vampire.
Alors, l'homme blond dont le visage était empli de sagesse et qui semblait calme malgré l'agitation présente, se tourna alors vers la jeune femme blonde qui regardait la bataille d'une œil mauvais.
" Arrêtez ce combat inutile. Il y aura des morts pour rien. "
La jeune femme le toisa un moment en silence puis releva le menton avant de s'exclamer d'un ton fier :
"Félix, Dimitri, cessez les hostilités." Le combat se termina soudainement, les deux vampires cités ainsi que le troisième s'arrêtèrent de ruer leur coups. Les loups avaient également arrêté de mordre et, sous le regard bienveillant de l'homme blond qui tentais de dissiper les tensions, regardaient les trois vampires d'un œil mauvais.
À l'endroit où s'était déroulé le combat, Jacob, qui était redevenu humain, respirait avec difficulté, le visage crispé par la douleur et le corps plaqué au sol.
L'humaine se libéra alors de l'étreinte du vampire aux cheveux auburn et se précipita à ses côtés.
« Jacob ! Jacob ! Réponds-moi, regardes-moi ! »
Le jeune homme dont la peau bronzé laissait découvrir ses muscles saillants leva une main tremblante avec difficulté et lui caressa la joue.
Je ressentis alors une pointe de jalousie que je chassai rapidement.
Je me relevai alors et m'approchai alors lentement et prudemment d'eux, essayant de refouler mon envie de boir le sang de l'humaine, et, d'une voix timide, je demandai :
« Il est gravement blessé ? »
Le jeune homme se tourna alors vers moi et me scruta de ses prunelles sombres et intenses. Je détournai le regard, gênée. L'humaine me regardait étrangement : un mélange d'appréhension, de compassion et de suspicion.
Je regrettai soudain amèrement de lui avoir posé la question car au moment-même où elle ouvrit la bouche, je ressentis de nouveau l'odeur attrayante de son sang. N'écoutant pas sa réponse, je tentai de me contrôler pour ne pas lui sauter au cou. Une femme brune s'approcha alors de moi et posa ses bras sur les miens empreint de tremblement incontrôlables, comme pour me calmer.
" Tout va bien. me murmura-telle en m'adressant un sourire compréhensif et bienveillant. "
Je soufflai un bon coup en tentant de me calmer quand j'entendis alors la femme blonde dont le sourire sadique arborait de nouveau les lèvres ordonner à l'homme barraqué prénommé Félix tout en m'adressant un mouvement se tête : " Finis ce que tu as commencé, et laisses les loups. Nous devons partir. "
Un sourire à faire froid dans le dos s'étira sur les lèvres de Félix et celui-ci s'approcha de moi, plus rapidement que la première fois.
Tout se déroula alors très vite.
Je vis le jeune homme blessé se relever aussi rapidement que l'éclair et repousser le barraqué qui s'approchait dangereusement de moi puis m'attrapa et me glissa sur son dos avant de s'enfuir hors de la clairière.

𝐋𝐞 𝐒𝐞𝐜𝐨𝐧𝐝 𝐀𝐦𝐨𝐮𝐫 [JACOBREE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant