PDV Bree :
« Tu vas bien ? »
C'est lui qui me demandais ça ? Lui qui avait subi une grave blessure il y a seulement quelques instants et qui courrait pourtant à en perdre haleine à travers forêts et bois pour m'emmener loin de ces brutes ?
« Oui, moi ça va, mais toi, arrêtes-toi un peu et reposes-toi. Tu es blessé ! »
Je l'entendais suffoquer bien qu'essayant de le cacher et je ne supportais pas de le voir souffrir.
« Non, ne t'inquiète pas pour moi. Il faut à tout prix fuir les Volturi.
- Les Volturi ?
- Le groupe de vampires qui voulaient ta mort. »
J'attendis un moment avant de rajouter :
« Ça n'empêche pas que tu es blessé, arrêtes-toi ! »
Il ralentit les pas, ses pattes de velours glissant sans bruit sur le sol terreux de la forêt. Au dessus de nous, les hauts arbres s'étendaient jusqu'au ciel et leur feuillage émeraude nous offrait un peu d'ombre.
Jacob s'arrêta alors et je descendis de son dos. Il s'allongea et je m'approchais de lui. Prudemment, je posais ma main à l'endroit de sa blessure pour tenter d'évaluer la gravité de celle-ci. Il tressaillit.
« Ne t'inquiète pas. Je vais prendre soin de toi. »
Il me regarda et nous nous observâmes en silence. Je ne pouvais détourner le regard de ses prunelles pleines de tendresse.
Soudain, bien plus haut, une rafale de vent vint ébranler le feuillage d'une branche et laissa découvrir un pan de soleil qui recouvrit en partie mon visage. Je devinais que celui-ci étincellait sous les rayons de l'astre de feu car Jacob m'observa un moment. Puis, dans un souffle, il murmura : « Tu es magnifique. »
Je rougis - personne ne m'avait jamais fait de tel compliment et c'était encore plus merveilleux venant de lui - et il s'avança vers moi avant de m'enlacer d'une étreinte brûlante et pourtant apaisante.« Qui étaient les vampires qui se battaient avec vous ? »
Riley nous en avait parlé vaguement mais je voulais être sûre de ne pas me tromper.
Nous avions repris notre chemin. Il était resté sous forme humaine et me portait sur son dos.
« Les Cullen. Ce sont des vampires qui ne se nourrissent pas d'êtres humains.
- Pardon ?
- Cela te choque ?
- Mais comment font-ils ?
- Des années de pratique d'après Carlisle.
- Carlisle ?
- L'homme blond qui tenait face à Jane.
- Jane ? »
Il fut pris d'un rire suite à mes questionnements incessants, puis se calma, certainement car cette action relançait la douleur de sa blessure. Puis il reprit avec plus de sérieux :
« C'est celle qui... - il déglutit - t'as fais souffir.
- Oh, je vois.
- Elle a le don d'infliger une extrême souffrance aux gens selon son bon vouloir. »
Ah maintenant je comprenais mieux ! Je n'avais pas osé lui demander de peur d'être trop encombrante avec toutes mes questions.
« Tu peux me demander ce que tu veux n'importe quand, tu sais ? » m'affirma-t-il d'une voix douce, comme pour répondre à ma pensée.
Nous nous tûmes quelques instants puis je repris :
« Mais pourquoi voulais-elle me tuer ?
- Parce-que l'armée des nouveaux-nés dont tu faisais partie avaient élevée dans le simple but de venger le petit ami de Victoria.
- Qui l'a tué ?
- Edward, le... - il déglutit encore - copain de Bella.
- Bella ?
- L'humaine.
- Ah. »
Voyant qu'il recommençait à suffoquer et je lui demandai aussitôt :
« Où pourrais-tu aller pour que l'on te soigne ?
- Le mieux serait chez Carlisle.
- Alors allons-y.
- Je ne sais pas s'ils sont encore avec les Volturi. À cette heure-ci, ils doivent les empêcher de nous poursuivre.
- Alors, attendons-les chez eux.
Voyant que cela ne servait à rien de s'opposer au vu de l'intensité de la douleur, il s'y résigna et répondit en riant - ou du moins comme il pouvait :
- Bien, madame. »
Puis il repartit en courant plus doucement à travers plusieurs forêts avant d'attendre enfin une grande villa magnifique ornée d'imposantes baies vitrées. La maison était vide et nous nous installâmes contre un arbre, à l'orée du bois qui entourait la demeure. Quelque part, on entendait le bruit d'un ruisseau.
« Au fait, pourquoi m'as-tu sauvé ?
- Je... - il hésita - il m'est arrivé ce qui arrive de temps en temps aux loups.
- C'est-à-dire ? »
Il paraissait mal à l'aise.
" - Je me suis... imprégné de toi. expliqua-t-il d'une traite.
- Tu t'es quoi ?
- Imprégné. On n'y ait pour rien et ce n'est pas prévisible. Quand un loup s'imprègne de quelqu'un, c'est comme s'il ne pouvait plus jamais se séparer de cette personne. Elle devient tout pour lui. Et... c'est ce que tu es pour moi, à présent. »
Je me tus. L'imprégnation d'un loup était un phénomène étrange et beau, dont j'avais du mal à comprendre l'entière complexité. Je ressentais également un sentiment fort à son égard mais ne savais pas très bien le décrypter.
Devant son air gêné, je décidai de changer de sujet :
« Pourquoi es-tu revenu alors que tu étais blessé ?
- J'ai entendu tes cris. Je pensais que c'était ceux de... Bella. »
Voyant qu'il avait toujours du mal à prononcer son nom, je lui demandais :
« Qui est Bella pour toi ? »
Il rougit puis m'expliqua :
« Je pense que j'étais réellement amoureux d'elle avant de te rencontrer...
- Mais ?
- Mais elle préférait Edward. - voyant mon regard interrogateur, il précisa - le vampire qui restait toujours auprès d'elle.
- Ah, d'accord.
- J'ai supplié mes frères de me ramener au seuil de la forêt puis je t'ai vu et... tu connais la suite. » ajoute-t-il en me jetant un clin d'œil complice.
Un sourire s'arracha à mes lèvres puis j'acquiesçai en silence.Soudain, j'entendis des pas qui se rapprochaient de nous : les Cullen étaient sûrement revenus.
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𝐋𝐞 𝐒𝐞𝐜𝐨𝐧𝐝 𝐀𝐦𝐨𝐮𝐫 [JACOBREE]
FanfictionLa première fois qu'il la vit, c'était durant la bataille contre les nouveaux-nés. Elle avait perdue son premier amour et lui n'aurait jamais le sien. Il fera tout pour la protéger de chaque danger, et inversement. Mais où cette amour les conduira-i...