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- Encore toi?
Quel idiot, le soir même après avoir entendu la discussion des terminales, je m'étais inquiété et ai attendu toute l'après-midi vers le muret du champ. Il était venu après une demi-heure, à nouveau accompagné de son chien.
- Laisse-moi être là pour toi hyung!
Il me regarda comme s'il essayait de déchiffrer mes gestes.
J'étais certain qu'il se plaignait dans sa tête à quel point j'étais têtu.
- Et moi qui pensais m'être débarrassé de toi la dernière fois.
Sympa.
- Alors je vais te le répéter encore et encore jusqu'à ce que tu comprennes, je ne veux pas de toi, je n'ai pas besoin de toi.
Sur ses dernières paroles, il retroussa chemin et rentra chez lui. Sauf que je ne comptais pas abandonner cette fois.
- Les autres se retournent contre toi, tu as besoin de quelqu'un pour se battre à tes côtés.
- Se battre? On n'est pas en guerre non plus. Je me fiche de savoir ce que les autres veulent me faire ou non.
Tiens, c'était comme s'il était déjà au courant des mauvais coups de ses camarades.
- Si t'es venu pour me prévenir, je sais déjà ce que j'ai à savoir, maintenant arrête de me suivre.
- J'aurais déjà arrêté de te suivre si tu m'avais laissé le temps de discuter avec toi!
Il soupira pour la énième fois et se retourna vers moi. Réactivant le mode Taehyung intimidant et le Jungkook regarde ses pieds.
- Vas-y, je t'écoute puis je me casse.
- La rumeur sur toi me tracasse depuis trois semaines. Tout le monde parle de toi, on ne parle plus de rien d'autre dans le village et chaque jour qui passe me rapporte à ce que tu vis. Évidemment que c'est par pitié et culpabilité que je viens te voir et je suis totalement conscient que ma présence n'y changera rien. Mais j'ai envie d'être là pour toi dans cette situation, je refuse de rester là à ne rien faire alors que j'aurais pu changer quelque chose. J'ai beaucoup de respect pour toi hyung et je partage l'idée qu'une orientation sexuelle ne devrait pas définir une personne et ne devrait même pas avoir d'importance. Alors... me voilà.
Mon ainé resta quelques secondes sans voix à me défigurer comme s'il n'était pas sûr de pouvoir me croire. Finalement, il regarda ailleurs d'un air détaché en me répondant:
