Chapitre 1

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J'en ai marre de toi ! J'en ai marre de tes vannes de... Je ne continuerais pas ! Je ne tomberais pas assez bas pour oser te répondre. Mais :

J'en ai marre de toi Jules Caleta ! Tu me tapes sur le système. Nous sommes obligés de cohabiter, nous et cinq autres orphelins.

Je ne suis pas orpheline ! Simplement... abandonnée... abandonnée par une famille qui ne m'aimait sûrement pas assez pour me garder. Mais ils on eu le courage de m'abandonner devant l'orphelinat. Il y a bien des histoires qui commencent comme ça. Une personne qui dépose un enfant sur le pas d'une porte qui se révèle être un orphelinat ou autre chose... Même Harry Potter commence comme ça ! Sauf que moi je n'ai pas été déposée par une nuit ou sous la pluie, ni les deux. Non, mes parents ont dû remplir quelques papiers. Puis ils m'ont donné. Ils m'ont donné à l'orphelinat où je suis maintenant. Non, n'allez pas penser que l'orphelinat où je vis est miteux, ou que l'on se fait battre... Non rien de tout ça. Nous sommes sept. Sept enfant. Pas plus, on a pas le droit d'être plus. Il n'y a que 7 chambres et 3 autres : une pour la surveillante et directrice, elle s'appelle Maryna, elle n'a que 32 ans. Ensuite il y notre cantinière-femme de ménage, son nom c'est Louise elle a une quarantaine d'année. Et enfin il y la bibliothécaire, elle ne veut pas nous dire son nom.... ni son âge.

Nous, on a de la chance, quant on voit l'autre orphelinat. Une cinquantaine d'enfant qui partagent des chambres de trois voir cinq lit... On se dit que nous, on veille les uns sur les autres.

Mais bon bref. On toque à ma porte, je dis un "Entrez" étouffé par mon oreiller. Un garçon aux cheveux bruns et aux yeux vert pétillant. Il faut dire que Jules Caleta est plutôt beau. Je soupire, et tourne la tête vers lui. Le visage impassible. Il me sourit puis passe un main gênée dans ses cheveux. Je lui demande :

" Oui ?

- Maryna nous appelle.

- Hmm... lui répondis-je en remettant ma tête dans l'oreiller.

Je sens le lit bouger quant il s'assoit dessus. Il soupire. Et je souris.

- Tu ne veux pas venir manger ?

Je me relève brusquement et mon visage se retrouve à quelques centimètres du sien.

- Tu as parlé de bouffe ?!

Il s'esclaffe. Je le regarde, je ne l'ai jamais vu d'aussi près. Quelques tâches de rousseur parsème son nez et le haut de ses pommettes. Le coin de ses lèvres est relevé. Il sourit toujours, toujours amusé par quelques chose. Un demi-sourire apparaît sur mes lèvres.

Puis je l'écarte et ferme le volet. Je regarde le volet se fermer sur la rue déserte et éclairée seulement par quelques lampadaires.

Le noir se fait dans ma chambre. Je me dirige vers ma table de chevet pour allumer la lumière. Mais mon pied bute sur quelques chose, et je manque de tomber.

- Aïe mon pied ! Laëne ! gémit Jules.

J'allume la lumière et le voit en train de se frotter le pied. Je m'assois à côté et le regarde faire comme si il était à l'agonie.

-Laëne ?

-Oui ?

- Tu me fais un bisou magique ? il me dit ça avec un air de chien battu.

Je m'approche et lui réponds :

- Niet !

- Mais ! Pourquoi ?

-Parce que je vais bouffer, et je me lève et lui tends la main, il la saisit et je l'aide à se relever du sol.

-Merci souffle-t-il.

- Je veux pas que tu salisse mon parquet royal.

Je lui dis ça en lui tirant la langue. Il porte un main à son cœur comme si je l'avais blessé. Puis il me détaille durant une petite minute. Il repasse une main dans ses cheveux et ouvre la porte. Derrière il se retrouve face à une oreille. Celle d'Émilie. Une petite peut-être un peu trop curieuse. Depuis qu'elle est là, elle dit à qui veut l'entendre que je sors avec Jules... Enfin bon. Je l'attrape dans mes bras et lui mets un doigts sur son nez, et lui dit :

- On t'a pas déjà dit de ne pas écouter aux portes ?

Elle répond :

-Ça me dit rien.

Puis elle me sourit. Je la relâche et me dirige vers la cantine. Jules me suit toujours, mais il a l'air pensif. Je me retourne et marche en arrière pour continuer à le regarder. Il lève les yeux vers moi.

- On mate ? il dit ça sur un ton moqueur.

- Même si c'était le cas, ça te dérangerait ?

Il sourit et fait mine de réfléchir.

-Non. répondit-il un sourire flottant sur les lèvres.

Et je me retourne pour entrer dans la cantine.

Ellipse repas, soirée et nuit :

Je me réveille, me lève, m'étire, m'habille et ouvre le volet. Puis je sors ma brosse à cheveux dans la main. Je vais vers la cantine tout en me brossant les cheveux. Je croise Louise et lui sourit. Puis j'entre et m'assoit. Devant un bol de céréale et quelques tartines au beurre.

- 'lut.

- Salut."

Jules s'assoit à côté de moi. Il baille, moi aussi (Nda : Et moi aussi). Puis il prend une cuillère et commence à manger.

Quant nous avons fini, je me dirige vers ma chambre où je me brosse les dents. J'attrape mon sac de cours, me regarde vite fait dans le miroir. Un jean clair taille haute, un T-Shirt rose, avec marqué San Francisco, California. J'avais acheté ça quant on était allé à San Francisco, l'année dernière. Je m'attache mes cheveux en une demie-queue, puis une tresse. Le reste de mes cheveux descends jusqu'à la taille.

Et enfin je pars. Jules me rattrape à mi-chemin, et nous y allons ensemble. Émilie a raison. Nous pourrions être en couple...

Where are you my sister ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant