Chapitre 3: Interrogatoire

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Comment faire un rituel de sacrifice :

-Dessiner au sol, avec le sang de l'hôte, une étoile à cinq branches. Celle-ci devra être entourée d'un cercle parfait.

-Allumer des bougies et les mettre aux cinq extrémités de l'étoile. Attention, les bougies ne doivent pas fondre rapidement.

-Attacher l'hôte, pour éviter qu'il ne bouge, par les chevilles et le suspendre au plafond ou grâce à un piquet.

-Saupoudrez le de sel.

-Munissez vous du « manuel du diable » et allez à la page 313. Vous y trouverez l'incantation à répéter trois fois.

-Après avoir fait cela, dites un souhait et celui-ci sera exaucé.

PS : De préférence, choisissez un hôte aux yeux bleus. Les démons en raffoles.

- Ça va, tu es confortablement installé ?

- Si être les pieds en l'air et la tête à l'envers veut dire « confortable » alors oui.

- Cool alors on peut commencer !

- Attends mais je plaisantais !!!

- Moi non, ce n'est pas un jeu idiot !

- Erika Lanzen, ne fais plus un geste ! Je t'avais dit de l'aider pas de le traumatiser avec tes rituels bizarres !

- Je ne le traumatise pas, j'essaye simplement une nouvelle méthode pour interroger les inconnus.

Non c'est trop violent et en plus je n'ai pas de bougies. (mais j'ai le manuel donc ça peut toujours se faire.)

Fauteuil positionné face à moi, chapeau sur la tête, pipe dans la bouche, lumière aveuglante tournée vers les yeux du suspect, inconnu menottés au siège. Nous pouvons commencer l'interrogatoire !

-Où étiez-vous cet après-midi à 16h ??

-Il était 16h ? Comment tu le sais ?

-Qui vous envoie ?? Et pourquoi ?

- Tout ça est trop étrange.

- Répondez à la question !

- Je ne sais pas, il faisait noir !

- Vous ne voulez pas parler ? Très bien ! on va vous mettre en garde à vue et vous-y réfléchirez.

Cette option non plus n'est pas possible, nous n'avons pas de prison ni de lampe. Pfff... Il va falloir utiliser la troisième option, la plus ennuyeuse. Discuter tranquillement ! Après je peux toujours l'attacher...

- Bon on va faire rapide et simple, tu réponds juste à mes questions puis tu pourras t 'en aller.

- Et si j'ai pas envie de répondre ?

- J'utiliserais la première option.

- La première quoi ??

- Tu le verras assez tôt si tu t'opposes à moi. Bon commençons par le commencement, comment t'appelles-tu et que fais tu ici ?

- Ça ne fait pas du tout flipper... Je m'appelle Dwight et je suis ici par simple curiosité.

- Je ne te crois absolument pas, cela ne peut être la seule raison pour laquelle tu es venu jusqu'ici.

- Comment est-ce là haut ??

- Ben vas-y interromps notre discussion Sullivan, ce n'est pas comme si c'était toi qui me l'avais demandé !

- Et à quoi ressemble des fleurs ? Serais-ce par hasard des animaux ?

- Non non (petit rire insupportable), c'est de la végétation plus précisément une plante.

- Désolé de te décevoir mais ce n'est pas plus précis...

Il est au courant que ça ne sert à rien de regarder sa montre puisque de toute façon il ne verra pas l'heure ?!

- Il faut que je parte, tout de suite !

- Depuis quand c'est toi qui décide, je viens de te sauver la vie en quelque sorte et d'ailleurs il n'y a pas de quoi !

Un bruit sonore retentit au loin. C'est une cornemuse signifiant qu'il faut évacuer la zone pour éviter que la livraison de bois ne tue encore une personne.

Le son qui jaillit de la cornemuse est un son perçant, affreux, qui d'une certaine manière nous irrite la gorge et perfore nos tympans.

BOOUUUMMMM !!!!!

Il est parti ! L'inconnu ou Dwight appelez le comme vous voulez s'est enfui sans même qu'on l'ai vu ! Je savais que j'aurais dû serrer plus fort ses liens ! Mais pas le temps de penser à ça. Il faut aller préparer cette cérémonie inutile.

Le bois tombe par dizaines et se brise au sol donnant vie à de petites brindilles, au moins l'utilisation d'une hache n'est pas nécessaire. Arrivée au dernier lancer de tronc, les iodhas refermèrent quelques secondes plus tard la trappe. Cette livraison n'a duré seulement que 10 minutes, habituellement ils prennent 15 minutes. Le fait qu'ils aient mis moins de temps me chiffonne mais après tout, j'apporte trop d'importances aux choses qui n'en n'ont pas, je ne dois pas me concentrer sur des doutes infondés. Il vaut mieux aller profiter de cette fameuse fête et pouvoir enfin manger un bon repas même si j'aurais voulu savoir la raison de la venue de l'inconnu.

Le feu crépite depuis un bon moment et voilà que Gabrielle se lève pour honorer, comme le veut la tradition, les hommes et femmes morts auparavant.

Elle les honore en s'exprimant avec des citations comme à son habitude.

- Quand notre cur déborde de tristesse, quelques larmes viennent perler à nos yeux mais comme le dit si bien Shakespeare « les larmes prouvent leur amour mais n'apportent pas leur remède » alors arrêtons de pleurer nos victimes et au lieu de ça, montrons leurs que nous nous sommes relevés et qu'aujourd'hui nous vivons pour eux ! Santé !

(A l'unisson)- Santé !

Nous nous assîmes, Sullivan et moi en premier car nos ventres ne cessaient de gargouiller et crier famine. Monsieur Bleen apporta de la chauve-souris, la viande que nous mangeons pratiquement tous les jours, puis d'autres espèces comme les rats et quelques chevreuils venant de la section Uten, puis il remarqua que l'étranger n'était pas en notre compagnie et il en a donc déduit que je m'en étais occupée. Eh bien il serait déçu de la réalité ! Mieux vaut ne pas lui dire, un Bleen et de la colère ne font pas bon ménages, il y aura évidemment des représailles. Mon ventre criant famine, je pris doubles rations de chevreuils et de rats, les chauves-souris ne me donnant aucun appétit je ne pris qu'une aile.

Sullivan, lui, prit de tout en très grande quantité. Son père avait beau le réprimander il ne s'arrêtait pas.

Manger fut le moment le plus agréable de ces réjouissances. Ensuite, il y eu la célébration de la nouvelle année où chaque individu trinqua encore une fois et se firent la bise ce que je n'apprécia guère vu que certaines personnes sentaient l'alcool à plein nez. Viens après le moment d'éteindre le feu et ses braises, de ranger toute sorte de nourriture, damener la dame âgée à la cabane qu'ont construit les habitants spécialement pour elle pour esquiver ses problèmes de dos. Il était hors de question que Gabrielle dort dans une de nos tentes sinon le lendemain elle n'aurait pas su se relever et serait restée coincer comme une tortue sur sa carapace.

Mais une chose est sûr, c'est que personne ne s'attendait à que cela finisse en un massacre ensanglanté.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 30, 2020 ⏰

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