Louis, déterminé à retrouver ses parents, se lança à la poursuite des voix familières qui semblaient l'appeler de tous côtés. Cependant, à mesure qu'il avançait, les voix semblaient jouer avec lui, changeant constamment de direction et de distance. Le jeune garçon se retrouva bientôt piégé dans une danse à en perdre la tête, incapable de s'orienter dans cette canopée déconcertante.Les voix, parfois proches, semblaient glisser à travers les branches pour ensuite s'éloigner soudainement, créant un jeu de cache-cache auditif. Louis, de plus en plus confus, accéléra le pas, espérant les rattraper, mais à chaque tournant, les voix semblaient se dérober davantage. Une tension grandissante enveloppait le jeune garçon, alimentant son sentiment d'égarement.La forêt noire, initialement mystérieuse, se transformait en un labyrinthe insaisissable. Les voix des parents de Louis, parfois douces et rassurantes, semblaient glisser à travers l'air comme des fantômes sonores. Le son des voix était déformé par l'écho de la forêt, créant une illusion d'espace mouvant. Les murmures semblaient être capturés par les feuilles, résonnant entre les troncs et créant une cacophonie ambiguë. Par moments, les voix semblaient se rapprocher, presque à portée de main, mais dès que Louis se dirigeait dans leur direction, elles s'éloignaient brusquement, jouant à cache-cache auditif. Le bruissement des feuilles au-dessus de lui ajoutait une dimension supplémentaire à cette symphonie étrange. Les arbres semblaient presque vivants, susurrant des secrets indéchiffrables les uns aux autres. Le vent, s'immisçant à travers les feuilles, créait des murmures indistincts, ajoutant à l'illusion que la forêt elle-même était en communication. Les craquements occasionnels du sol sous les pas de Louis se mêlaient aux bruits ambiants. Les copeaux parsemés, désormais un tapis imprévisible, produisaient des sons croquants et étranges à chaque pas. Ces bruits, autrefois négligeables, amplifiaient l'atmosphère oppressante de la forêt. Les arbres semblaient se mouvoir, changeant de place dès que Louis détournait le regard. Les flambeaux, au lieu de guider son chemin, jetaient des ombres capricieuses qui semblaient se moquer de sa tentative de navigation. Chaque arbre, chaque flambeau, devenait une réplique déconcertante de l'original, brouillant les repères de Louis. Ce sol si étrange et intrigant, désormais recouvert d'un tapis de copeaux, rendait la progression encore plus difficile. Les petits fragments de bois semblaient s'animer, se déplaçant sous les pas de Louis comme s'ils avaient leur propre volonté. Le sol devenait instable, amplifiant le sentiment de déséquilibre et d'impuissance du jeune garçon.Les voix, à présent presque un écho lointain, ne faisaient que renforcer son isolement : "Bah alors Louis tu es dans la lune", "Ouhouh Louis, on est là, tu pourrais au moins nous regarder", "Vas-y montre nous ton beau sourire". Louis se demandait s'il n'était pas pris au piège d'une illusion, si ses parents étaient réellement présents ou s'il avait été abandonné dans cette forêt énigmatique. La peur, jusqu'alors diffuse, s'intensifiait, enveloppant le garçon dans un voile d'angoisse.À chaque tentative de Louis pour retrouver le fil des voix égarées, la forêt semblait se refermer un peu plus autour de lui. Les arbres s'inclinaient, créant des passages étroits qui semblaient se refermer dès qu'il s'en approchait. Les ombres, dansantes avec une malice insidieuse, contribuaient à sa confusion croissante.