14. SAUVETAGE

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J'essaie de joindre Maximilien depuis des heures , je suis vraiment inquiète pour lui, je ne comprends pas ce qui se passe.

Comment est-ce que j'ai fait pour ne pas m'en rendre compte. Les mutations à répétition, Maximilien qui devient injoignable d'un coupet et même son ami qui ne parvient pas à le contacter. Il aura fallu qu'il passe me voir pour me mettre la puce à l'oreille.

Lady Hardwin était une femme aussi belle qu'intelligente. Cheveux châtain clair, yeux ambré, doigts et cils fins, lèvres pincés, elle avait tout pour plaire. Fille d'archange, elle avait baigné très jeune dans l'univers militaire, avant de plus tard épouser un haut gradé.

Elle connaissait les rouages du système politico- militaire mieux que personne, c'est pourquoi elle se maudissait intérieurement pour n'avoir pas compris tout de suite.

Quelqu'un en voulait à Max et s'était arrangé pour l'éloigner le plus possible, certainement dans le but de lui faire du mal. Cet individu avait fait en sorte de bloquer toutes les communications entre lui et les siens.

Que faire? Réfléchis Isabella, réfléchis. Bien qui pourrait vouloir faire une tel chose? Quelqu'un qui saurait que Maximilien a eu sa place illégalement. Un membre d'une grande famille de l'Académie donc. Mais il faudrait aussi qu'elle est une certaine influence militaire et que son enfant est été lésé, ce qui réduit drastiquement les possibilités.

Néanmoins, cela m'étonne, j'ai couvert mes traces et le directeur ne pourrai jamais dire quoi que ce soit à ce sujet, il courrait à sa propre perte. Isabella devient tu sotte? La voilà la solution, le directeur lui saura, les académies conserves les traces de la première affectation, il saura qui est intervenu.

Aussitôt dit aussitôt fait, Isabella Hardwin court derechef se préparer, ce qui ne prend pas plus de temps que nécessaire. Elle sort de chez elle sans avertir personne et ordonne au chauffeur de la conduire à l'académie.

Sur le chemin, le regard d'Isabella plongé dans le vide total l'empêchait de contempler le paysage qui défilait sous ses yeux. Après tout son cœur n'était pas à ça, sa poitrine lui faisait atrocement mal, elle était terriblement inquiète pour Max, mais se refusait à penser au pire, à la place, elle préféra se concentrer et réfléchir sur ce qu'elle allait dire au directeur.

Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus en avant car déjà, le grand complexe de formation militaire se dessinait au loin.

Une fois arrivé à l'entrée, le garde de service lui indiqua que le directeur n'était pas là mais chez lui, lorsqu'elle lui posa la question. Ni une ni deux elle file vers la résidence principale de ce dernier. Une fois arrivé elle ne cherche pas à savoir qui est qui et s'engouffre dans la maison, malgré les récriminations des soldats qui lui demande d'attendre qu'on avertisse monsieur, mais qui n'osent pas intervenir sachant de qui il s'agissait.

Elle pénétra dans la maison, un air déterminé ancré au visage, elle traversa les pièces d'un pas pressé et atterrit dans le grand salon, la grande demeure habituellement grouillante de domestiques était étonnement vide. Les gardes qui l'avait laissé passer finir par la rattraper.

- Monsieur est occupé et ne peut recevoir personne, Lady Hardwin.

- Oh je me doute bien qu'il est occupé, occupé à satisfaire ses petites lubies.

Elle appuya son regard pour bien faire comprendre qu'elle connaissait les petits secrets de leur patron.

- Dites moi simplement dans quelle chambre il se trouve, que j'aille m'amuser moi aussi.

- La grande chambre au troisième étage.

- Ne Faites pas ces têtes, énonça t-elle à l'attention des soldats. Je lui dirais de ne pas vous virer.

Rêve Ou Souvenir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant