12. DÉCEPTION.

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L'été est revenu, le soleil à la surface chauffe le sol, et transforme le monde souterrain en un véritable four.

- C'est aberrant à quel point il fait chaud. Je suffoque dans mon uniforme. C'est quand même étonnant qu'on ai des systèmes de chauffage pour les nuits d'automne et d'hiver, mais pas de système de rafraîchissement pour les rudes journées d'été.

Un ange passe.

- Hein, tu trouves pas que j'ai raison?

- Si , sans doute, c'est vrai qu'on étouffe.

-  C'est bien ce que je dis , quand je dirigerai ma propre caserne, j'y ferai installer un système de refroidissement.

- Si tu le dis.

- Je le dis.

Qu'est ce qu'il est lourd, comment on peut parler autant pour ne rien dire , je suis choqué par sa sottise , quand il fait chaud on la boucle. Et puis monsieur se voit diriger une casernes , non mais sérieux, réveille-toi, la vie n'est pas aussi simple.

Max décide de sortir de la caserne pour aller se dégourdir les jambes. Bien que bouger par une telle chaleur ne soit pas vraiment la meilleure chose à faire. Mais l'être humain à tendance à faire des choses irrationnelles.

Ses pieds le démangent atrocement, et puis surtout si ça lui permet de fuir l'autre pipelette à tête de lézard là, un coup de soleil et deux ou trois maux de têtes ce n'est pas cher payé.

Il balade ses pieds dans la poussière le long des rues quasi désertes, pas âmes qui vivent. Les gens se sont offerts des congés par cette chaude après-midi.

On est soit chez soi, soit au bar. On tente tant bien que mal de se rafraîchir, bien que la tâche se révèle ardu.

Max se demande lui ,ce qu'il fait dans se trou pommé au milieu de nul part.

J'arrive pas à m'y faire, comment c'est possible que quelqu'un comme moi est pu se retrouver dans un endroit pareil. J'aurais pu être affecté au régiment central ou dans une grande ville, au pire dans ma ville de résidence. Non il a fallu que je me retrouve ici, dans un trou pommé au milieu de nul part. Le pire de tout c'est que j'ai changé quatre fois d'affectation, et à chaque fois j'ai été muté dans une ville pire que la précédente. Je n'ai jamais cru aux forces invisibles, mais force est de constater qu'une puissance supérieure s'acharne contre moi. À moins qu'il ne s'agisse pas d'un esprit mais d'une personne. Quelle déception!
Comment faire pour me sortir de là? Je sais déjà que père ne m'aidera pas. Mère? Pas la peine, elle n'a d'autres pouvoirs que ceux que son mari consent à lui donner. Grand Dieu! Le chaleur ramollit-elle mon cerveau?
Monsieur Ford bien sûr, lui il pourra m'aider, même si je dois avouer que je ne lui ai plus reparlé depuis un bon moment. J'étais super content d'être dixième de ma promo, j'étais plutôt fier de moi, bien que je culpabilisait à mort, et triste d'avoir douter de moi. Ensuite j'ai eu comme un doute , je me suis demandé si ce n'était pas dû à monsieur Ford. Il s'est avéré qu'il n'avait pas participé au délibération cette année. Ce qui fait qu'il m'en doit toujours une.

Le vent chaud se balade entre les habitations et apporte avec lui comme une odeur d'herbes brûlées tout à fait désagréable. Max sors de sa sacoche une casquette bleu, signe distinctif de son grade de milicien lambda, et la pose sur ses cheveux noirs déjà barbouillés de sueur, dans le vain espoir de se protéger de la chaleur. Non pas du soleil, on est sous terre quand même, mais de celle dispensée par les générateurs de lumière artificielle accrochés au plafond caverneux, peine perdu, il étouffe encore plus et la retire de suite.

Pourquoi je suis sorti moi déjà?

L'envie de faire demi-tour pour se mettre à l'abri lui prend les tripes. Il stoppe son mouvement, passe une main sur son visage dégoulinant, fait volte face, tente de poser un pied devant lui , puis se stoppe à nouveau. La perspective de se retrouver à nouveau avec l'autre lézard envoie valser toute ses bonnes résolutions, il se retrouve à peser le pour et le contre.

Rêve Ou Souvenir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant