« Il l'enviait »

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Lorsque j'étais rentré dans notre chambre d'hôtel, Historia n'y était pas. Je craignais vaguement le fait qu'elle ai pue partir d'ici me laissant seul dans cet endroit paradisiaque, ce qui, après tout ce que je lui avais craché à la gueule, serait logique. Pourtant après petite inspection de ma part, outre son sac à main et ses chaussures, ses affaires étaient bien en place et je compris facilement qu'elle avait eu elle aussi besoin d'un nouvel air pour réfléchir correctement.

La connaissant, elle devait être dans un sale état, mais était-ce si surprenant en fin de compte, j'avais été un parfait connard avec elle. Je m'étais énervé parce que je jugeais qu'elle n'avait pas assez confiance en moi pour ensuite la tromper le soir même, c'était juste pathétique. Je lui avais dis des choses que personne ne méritait d'entendre et encore moins sur le ton méprisant que j'avais employé, elle avait toujours été à mes côtés pour me soutenir, pour m'aider et surtout pour m'aimer. Ces deux semaines en étaient d'ailleurs le parfait exemple, elle voulait passé du temps avec l'homme qui lui avait demandé sa main, pour que celui-ci ne soit pas reconnaissant envers elle et lui avoue ne pas prendre son pied avec elle lors de leurs échanges charnels.

Tout homme censé l'aurait traité comme une reine, une vraie déesse. Elle était belle et attentionnée. Elle avait tout, et elle me donnait tout. Et malgré cela, le seul qui arrivait à me satisfaire était un parfait inconnu, celui ci pourrait être un pervers narcissique ou même un tueur en série, et pourtant, je n'avais d'yeux que pour lui.

Tout homme censé aurait choisis de chérir Historia, de s'excuser auprès d'elle, de chasser Livai de sa vie et de recommencer un quotidien paisible et calme auprès de la jolie blonde. Mais j'étais loin d'être censé, j'avais trompé ma future femme en à peine trois jours passer ici, pour une dispute ridicule et immature, avec un homme que je ne connaissais pas, ou que très peu du moins. Je l'avais elle, mais je convoitais tout le contraire.

Elle était un livre ouvert, quand lui était un mur infranchissable. Elle était joyeuse et ouverte, quand lui était torturé et fermé. Elle était maladroite et innocente, quand lui était dégourdi et blessé. Ils étaient les parfaits opposés, la pureté contre la souillure, et aussi étonnant que cela puisse paraître, la souillure me paraissait à présent, dix fois plus belle. Son âme aussi sombre pouvait-elle être, me donnait juste envie de l'explorer pour ensuite l'éclairer de ma propre étincelle.

Alors que je continuais à intensément réfléchir sur ce sujet douloureux, mon téléphone se mit à vibrer dans la poche de mon Kimono et j'aperçus sur l'écran l'énorme tête de mon meilleur ami avec écrit en gros « champi » écrit au dessus, je répondis presque instantanément, plus par habitude que par envie, et le laissai démarrer la conversation.

« Alors beau gosse, ça s'arrange avec ta belle ? Je suis sûr que tu as tout repris en main, comme un chef ! Dit-il d'un ton assuré avec une pointe de moquerie. »

Je soufflais bruyamment, il est vrai, j'avais toujours réussi à tout reprendre en main lorsque de la merde s'abattait sur moi, que ce soit financièrement, professionnellement ou encore personnellement. Tout cela était dû à mon amour du contrôle, depuis mes seize ans, hormis mon tempérament de feu, j'avais cette facilité à tout contrôler, et j'avais toujours aimé cela. Mais aujourd'hui, j'étais juste dépassé par tous ces événements. Je ne pouvais contrôler Livai, il était indomptable et cela ne m'attirait que d'avantage, avec lui, je découvrais un terrain qui m'étais jusqu'alors inconnu. Et cela me plaisait énormément.

« Eren ! Tu me répond, oui ou non ? Ou alors tu viens de te remémorer de vos nuits torrides que vous avez passé ensemble. Il éclata de rire à sa propre remarque, il avait toujours eu le don de rire tout seul à ses propres blagues ce qui rendait, la plupart du temps, l'ambiance gênante.

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