MY BOY

« Mille et une raison »

Des sentiments qui s'entrechoquent, une insatisfaction perpétuelle et des doutes permanents, c'est ainsi que je décrirais cette première semaine de vacance dans le Ackerman's liberty. Plus les jours s'écroulaient, plus je m'éprenais de Livaï au point où je commençais moi-même à trouver tout ceci malsain. Son odeur envoûtait le peu de raison qu'il me restait, ses yeux continuaient inlassablement de me glacer le sang et son toucher restait encré sur ma peau tel une marque faite à un esclave. Cet homme était tel le malin, me chuchotant des mots doux afin que je puisse le prendre dans mes bras à jamais, et bien que tout ceci soit dangereux pour lui comme pour moi, cette sensation restait divine à mes yeux.

En ce début de week-end, accompagné de ma fiancé endormie sur mon torse, je me remémorais des meilleurs moments de cette semaine passée aux côtés de cette homme à la peau de porcelaine.

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« Non... Retire tes doigts, tu es mal placé ! »

Je me poussai de quelques centimètres afin de lui donner plus d'espace, il s'assit à mes côtés et prit son instrument en main pour me remontrer comment placer mes doigts sur le Koto.

Installé sur l'herbe chaude du jardin, sous un arbre fruitier, le noiraud tentait de m'apprendre les bases de Koto comme je lui avais demandé la veille. Cependant toutes activités comportant délicatesse et calme n'était guère compatibles avec la personne que j'étais en vue des mes nombreux échecs, impatientant ainsi Livai.

« - Eren, as-tu un style musical préféré ? Fit le jeune alors qu'il accordait attentivement les corde de l'instrument.

- J'aime bien le rock et le hip-hop. Répondis-je sans réellement y réfléchir, trop concentré à détailler le chef d'œuvre qui se situait devant mes prunelles.

- Tu m'étonne, il roula des yeux avant de me replacer le Koto dans les bras, avec une personnalité aussi bordélique et brusque comme la tienne, il est logique que tu écoutes des musiques de sauvages. »

Je pouffai de rire à sa remarque bien que quelque peu vexante, et attendis patiemment que mon aîné replace mes doigts de lui-même afin de ne pas reproduire mes erreurs précédentes, ce qu'il fit. Il s'installa en face de ma personne, en tailleur, afin de m'expliquer quelques techniques plus ou moins facile à comprendre et retenir.

Après dix bonne minutes d'apprentissage je pus enfin jouer parfaitement « frère Jack » sur cet instrument traditionnel, bien que j'étais complètement ridicule à jouer cette petite comptine pour enfant à la vingtaine passé, je restais néanmoins fière de ma prestation sans faute devant Livai alors que celui-ci m'applaudissait, soulagé que je puisse jouer au moins cette mélodie.

« Apprends moi une autres comptine ! Demandai-je excité comme jamais.

- Non. Tu es nul à ça. Hors de question que je perde une fois de plus mon temps à apprendre quoi que ce soit à un pitre comme toi. Me répondît-il durement sans tourner autour du pot. Je ris tout de même a son discours amusé par sa franchise et sa méchanceté gratuite, j'étais plus habitué à la gentillesse incommensurable de Historia qu'aux moquerie sarcastique du nabot.

- C'est bon, j'ai compris. Pas besoin d'être méchant. Je lui rendis son Koto avant de m'écrouler par terre devant lui. Et toi ?

- Quoi moi ?

- Ton style préféré ? D'après toi, j'ai des goûts de sauvage. C'est donc à mon tour de juger si tu as de bons goûts musicaux. Dis-je accompagné d'un sourire taquin à son égard.