Un sapin, et pas de langue de bois !

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« 🎵 The holly green, the ivy green

The prettiest picture you've ever seen

Is Christmas in Killarney

With all of the folks at home...*🎵 »

Pas de doute. Je ne suis peut-être pas à Killarney, mais je suis bel et bien de retour chez mes parents ! Cette chanson fait partie des nombreux titres qui figurent sur la playlist « Festive Season » que ma mère écoute du premier décembre au six Janvier. Autant dire que je connais la plupart des paroles par cœur.

Cette chanson m'arrache un petit sourire, car même si ma vie est un véritable fiasco dernièrement, je suis heureuse d'être auprès des miens.

Je quitte mon lit et file donner à manger à Oslo. Alors que celui-ci dormait profondément, il se réveille en moins de deux et accourt à sa gamelle.

— T'es un véritable ventre sur pattes !

Il miaule et me donne un petit coup de tête vers les mollets. Je me penche pour lui gratouiller la tête et lui souhaite un bon appétit. Il ne se fait pas prier pour manger.

Maintenant, c'est à mon tour d'aller me rassasier !

Je descends à la salle-à-manger, guidée par l'odeur alléchante du chocolat chaud et des crêpes. J'ai l'impression d'avoir de nouveau dix ans.

Ça fait du bien !

L'enfance, c'est l'insouciance. La capacité à s'émerveiller de tout. D'autant plus en période de Noël. J'ai envie de retrouver cette magie dans ma vie.

— Tu as bien dormi, mo stór ?

— Comme un bébé !

Il faut croire que le fait de retrouver mon vieux lit, et les murs de ma chambre qui, à une lointaine époque, furent tapissés de nombreux posters de Tom Welling et Chad Murray, m'a réconfortée. (Pourtant, la mini-moi de 12-13 ans serait très déçue d'apprendre qu'elle n'a réussi à épouser aucun de ces deux acteurs.)

Je suis en pleine extase gustative lorsqu'on m'apprend que je suis supposée accompagner ma nièce à la ferme des O'Connell. C'est chez eux qu'on trouve les plus beaux sapins de Noël.

— Gabrielle et Tim ont trop de travail pour s'y rendre, et la petite s'impatiente, m'explique mon père.

— Alex passera te chercher d'ici une heure, ajoute maman.

En entendant cela, j'avale de travers et manque de m'étouffer.

Je ne suis là que depuis la veille et on tente DÉJÀ de me tuer !

— Pourquoi faut-il qu'il vienne ? Je suis assez grande pour conduire ma nièce là-bas sans son aide.

— C'est Anna qui a insisté pour y aller avec vous deux.

Je vois. Sale petite traîtresse.

Elle a de la chance que je l'aime ! Pour elle, je veux bien consentir à faire un effort et supporter Alexander le temps de quelques heures.

Que la force soit avec moi.

*

— Joli bonnet, Muffin ! me complimente Alexander avec un petit sourire moqueur.

Il fait froid aujourd'hui, et je n'ai rien trouvé de mieux que mon vieux bonnet oreilles de chat. Je le foudroie du regard et il peut lire sur mes lèvres ce que je me retiens de rétorquer étant donné la présence de ma nièce : « La ferme. » Enfin, en une version un peu moins polie...

Noël sous un ciel irlandaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant