En retard le premier jour de mon nouveau travail, je n'arrive pas à y croire. Mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour mériter ça ? J'étais pourtant certaine d'avoir programmé l'alarme de mon téléphone hier soir. Il n'y a pas à dire, la journée commence vraiment bien. Mon meilleur ami m'avait prévenu que son boss était pointilleux sur les horaires !
Je m'extirpe à la hâte de mon lit et fonce sous la douche. Je m'apprête à rincer mes cheveux et pousse une exclamation de surprise ; l'eau vient subitement de devenir froide. Dites-moi que je rêve, c'est forcément une blague ? Il fallait que ça arrive aujourd'hui ! Remarquez, je l'ai cherché ; ça fait des semaines que j'ai des problèmes avec mon chauffe-eau et je n'ai toujours pas appelé de réparateur.
Je termine de me laver rapidement, sèche mes cheveux avec une serviette et entreprends de les attacher en une haute queue-de-cheval. Je regarde l'heure sur mon téléphone et marmonne un juron. Huit heures et quart. Mon nouveau travail se trouve à l'autre bout de la ville, et je dois m'y présenter pour neuf heures. Autrement dit, il faudrait un miracle pour que j'arrive dans les temps.
— Désolé pour le retard monsieur, mon réveil n'a pas sonné. Enfin, si mais, je ne l'ai pas entendu et... Non, mais sérieusement ? Comme si j'allais pour faire avaler ça à mon nouveau patron, m'exaspéré-je.
Bon, il s'agit de la stricte vérité, mais honnêtement je ne suis pas certaine qu'il accepte ce genre d'excuses. C'est vrai quoi ? Le coup de la panne de réveil, c'est comme celui de la panne de voiture, personne n'y croit jamais, même quand c'est réel.
Je me précipite dans ma chambre, ouvre mon armoire et attrape le premier pantalon que j'ai sous la main. J'enfile mon jean noir avant de saisir une chemise blanche cintrée, par-dessus laquelle je passe un pull gris. Je tire sur la manche droite de ce dernier pour qu'il dissimule au mieux les traits du tatouage qui court le long de mon bras. Je jette à nouveau un coup d'œil à mon portable : mon stress monte d'un cran. Je sors en trombe de ma chambre et manque de m'étaler au sol quand je trébuche sur mon chien, allongé devant la porte.
— Buck !
Mon compagnon à quatre pattes se redresse, et me fait des fêtes, heureux de me voir enfin émerger de ma tanière. Je lui gratte l'oreille affectueusement avant de le contourner et de me diriger vers le salon. Buck me suit en trottinant et vient se poster à côté de sa gamelle, vide.
— Je suis désolée mon gros, mais je n'ai absolument pas le temps. Je vais demander à Kate de passer pour s'occuper de toi, lui expliqué-je en sautillant sur place pour enfiler mes bottes de moto.
Buck pousse un gémissement et se couche sur le sol, le museau entre les pattes, alors que je cours d'un côté à l'autre de mon salon pour rassembler mes affaires. Je saisis mon portefeuilles, une paire d'escarpins noirs, que je fourre dans mon sac à dos, puis j'attrape ma veste et mon casque de moto avant de récupérer mes clés sur la tablette près de l'entrée et de franchir le seuil de ma porte. Je jette un coup d'œil vers l'ascenseur. Je pourrais le prendre, mais j'ai une peur bleue des espaces clos, alors j'emprunte systématiquement les escaliers.
Je dévale les degrés à une vitesse hallucinante et manque de rentrer dans la concierge quand j'arrive en bas des marches. La femme, d'une cinquantaine d'années, me regarde en secouant la tête.
— Ce n'était pas le jour pour être en retard Ash ! me lance-t-elle alors que je passe près d'elle.
— Ne m'en parlez pas ! Vous pouvez aller chez moi et nourrir Buck s'il vous plaît ? lui demandé-je en atteignant l'entrée du bâtiment.
— Pas de problème, mais tu sais ce que ça signifie jeune fille.
— Une boîte de six macarons à la rose ! Merci, Kate, vous êtes un ange ! lancé-je.
Au passage, je salue d'un signe de tête, Andrew, le portier de mon immeuble.
Je grimpe sur ma moto, garée sur le trottoir. Je dispose d'un box réservé, au premier niveau du parking de l'hôtel, mais il faudrait que je pense à le ranger afin de pouvoir y mettre mon petit bijou ; pas question qu'elle passe l'hiver dehors. Je passe mon casque sur ma tête, ajuste mon sac à dos sur mes épaules, allume le contact et retire la béquille. Je jette un coup d'œil derrière moi pour m'assurer qu'aucune voiture n'arrive et je m'engage dans la rue en faisant rugir le moteur de ma Suzuki GSX-600.
Très exactement vingt-sept minutes plus tard, je parviens devant le bâtiment de l'entreprise. Croyez-moi ou non, mais j'ai dû m'arrêter en chemin pour remettre de l'essence dans mon bolide. Cela m'apprendra à aller faire une virée avec mon meilleur ami, la veille, et de ne pas refaire le plein. Mon frère me hurlerait probablement dessus s'il savait le nombre d'infractions que j'ai commises ce matin. J'adore mon frangin, mais le flic en lui, me rappelle souvent à l'ordre concernant les règles de la sécurité routière. Il faut dire que je lui ai déjà donné plusieurs fois une raison de s'inquiéter. Je fais toujours très attention quand je roule en moto, mais je dois l'avouer j'ai un gros problème avec la ponctualité. Là où d'autres arriveraient avec dix minutes d'avance à un rendez-vous, moi je me débrouille systématiquement pour arriver cinq minutes après l'heure prévue. Ce n'est pourtant pas faute de m'y prendre à l'avance, mais il faut croire que malgré mes efforts, je ne me suis pas améliorée sur ce point ; aujourd'hui, j'ai plus de cinq minutes de retard !
Je m'apprête à pénétrer dans le parking souterrain de l'entreprise, mais je m'arrête brusquement ; une BMW me prend de vitesse et passe devant moi sans même faire attention. Si je n'avais pas eu le réflexe de freiner, je me serais étalée sur le pare-brise. Il ne manquerait plus que j'ai un accident ! Ce n'est décidément pas mon jour. Je ravale un juron ; je pourrais crier, mais cela ne m'avancerais à rien. Je prends sur moi et descends à mon tour. Cette dernière s'arrête au premier niveau, tandis que je me dirige vers le second là où se trouve l'un des box de garage que l'on m'a attribué. Je tape le code envoyé par la réceptionniste, au milieu de tous les documents concernant mon arrivée. C'est une blague ? Malgré mes multiples tentatives, le rideau de fer reste clos. Je coupe le moteur de ma moto, enclenche la béquille et ôte mon casque. Je tente encore deux fois de faire le code et regarde sur le mail si je ne me suis pas trompée. Rien à faire, cela ne marche pas. J'ai déjà perdu suffisamment de temps ; j'appelle le numéro inscrit en bas du mail, celui d'une certaine Sandra, pour lui demander s'il n'y a pas eu une erreur et elle me dit de patienter le temps de procéder à une vérification. Au bout de cinq minutes, elle me confirme effectivement que les deux derniers chiffres ont été inversés. Je la remercie et raccroche avant d'ouvrir mon box.
Je retire mon sac à dos de mes épaules, et me précipite en dehors de la pièce que je verrouille avant de me diriger vers l'ascenseur. Casque en main, j'appuie sur le bouton d'appel et rive les yeux à l'écran de mon téléphone. Riley m'a envoyé un message et je m'empresse de lui répondre pendant que je patiente. Les portes s'ouvrent et je pénètre machinalement dans la cabine. Je range mon portable dans la poche arrière de mon jean et entreprends de retirer mes bottes pour passer les escarpins que j'ai pris en partant de chez moi. Se changer dans l'ascenseur, sérieusement Ash ? J'enlève ma veste en cuir, je me suis tellement dépêchée que toute cette agitation m'a donnée chaud et je commence à étouffer. Les chiffres des étages défilent les uns après les autres et je ne sais pas si c'est à cause du stress, mais j'ai la sensation que cette foutue machine met un temps exagérément long pour arriver à destination. À cet instant, je ne pensais pas que ma journée pourrait être encore pire.
Hello mes petits kiwiiis !!!!
Non, il ne s'agit pas du tome 2, mais d'une version corrigée et définitive du tome 1 ! Des petites améliorations et modifications... rien qui ne change la trame de l'histoire en soit mais qui je pense devraient améliorer la qualité de mon roman. Du moins je l'espère :D
Bonne soirée :P
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Imprevisible Love Tome 1 - Logan (EN COURS D'ÉDITION)
Chick-LitAsh Maverick... À l'époque, elle n'était qu'une adolescente et représentait l'archétype même de la parfaite petite fille à papa ; riche, studieuse, bien éduquée, coincée... Tout ce qui m'insupportait ! Seulement voilà... Dix ans plus tard, elle déb...