Un sourire pour te sauver - Fanfiction Haikyuu

Chapitre 5

- Bien, il va être l'heure du dîner, retournons à la maison, déclara Fuyume en regardant l'heure qui s'affichait sur son portable. Maman devrait être arrivée et il commence à se faire tard.

- Oh non ! Je veux pas rentrer tout de suite ! protesta Yafu, moi j'aime bien me promener dans la ville !

L'aînée soupira, elle savait que c'était toujours une épopée de ramener sa petite sœur à la maison quand elle mettait les pattes dans le centre ville. Pourtant, Fuyume aimait bien les moments qu'elles passaient toutes les deux. Il y avait une petite forme de complicité qui naissait et vivait pendant quelques heures, avant de s'évaporer une fois de retour à la maison.

- Je veux pas rentrer ! Je veux pas rentrer ! Je veux pas rentrer ! scanda Yafu en sautant sur ses pieds dans l'espoir de changer la décision de sa sœur.

- Yafu, ça suffit, ordonna Fuyume, si tu continues ainsi je ne t'amènerais plus en ville avec moi et tu devras attendre d'être plus grande.

- Oh non pitié, pitié, pitié ! fit-elle subitement en lui adressant un regard de cocker éploré. Je ferais tout ce que tu dis !

« Quelle comédienne »

Yafu était passée maitre dans l'art d'obtenir ce qu'elle voulait en arborant des visages adorables ou boudeurs. Une véritable petite manipulatrice en herbe. Mais avant que Fuyume n'amorce le retour vers chez elle, sa sœur lui attrapa subitement la manche en sautant tel un kangourou enragé.

- Fuyu ! Fuyu ! On peut manger la s'te plait ??

- Pardon ?

Elle releva la tête et, un peu blasé, soupira en comprenant que sa petite sœur désignait un fast food. Endroit où l'on vendait de la nourriture bien grasse, bien indigeste et sans aucun intérêt. Pourquoi diable est ce que tout le monde montrait autant d'envie de se rendre la dedans ? Surtout que, un bon dîner les attendait à domicile, avec un frigo plein qui n'attendait que d'être vidé.

- Non Yafu, on rentre, maman va nous attendre.

- Maiiiis ! Tu peux lui envoyer un message !

- Non.

Dans la vie courante, elle peinait à se montrer autoritaire et pouvait aisément se faire marcher dessus. Mais avec sa petite sœur, elle avait quelques années de pratique concernant le talent de dompter et de s'imposer sur Yafu.

Cependant, alors que la petite tigresse s'était enfin calmée, le portable de Fuyume sonna. Se demandant qui pouvait l'appeler, elle le sortit et fronça les sourcils en voyant le « Maman » s'afficher sur l'écran.

- Et voila, maman doit être inquiète de ne pas nous voir rentrer.

Elle décrocha rapidement pour ne pas inquiéter outre mesure sa mère.

- Oui maman, on arrive ne t'en fais pas, Yafu a juste fait une petite comédie.

- Pas vrai ! tenta de se défendre la plus jeune.

- Oh non non mes chéries, pas de problème ! les rassura leur mère à l'autre bout de la communication, en faite je ne suis pas encore de retour à la maison, ne m'attendez pas !

- Comment ? Est ce que tout va bien ? C'est inhabituel que tu rentres aussi tard...

- Ne t'en fais pas pour moi ! Je t'assure que tout va bien !

Le ton de sa voix ne laissait pas penser le contraire, mais Fuyume se demandait bien ce qui pouvait la pousser à agir ainsi. Néanmoins, elle ne chercha pas à en savoir plus et accepta cela.

- D'accord, on va manger sans toi alors.

- Très bien, à plus tard mes chéries.

La conversation se terminant, Fuyume raccrocha et rangea son portable dans son sac à main. Bon, sa mère cachait quelque chose, c'était certain, mais il s'agissait de sa vie privée.

- Alors ? Elle a dit qu'on pouvait manger fast food ?

- Non, elle a dit qu'il fallait manger sans elle.

- Donc on peut manger hamburger !

Fuyume roula des yeux, sa sœur était littéralement incorrigible.

- S'te plait ! S'te plait ! S'te plait !

Yafu insistait avec une insistance non négligeable, et finalement elle eu raison de sa sœur ainée qui ne pouvait plus supporter ses supplications à répétitions.

- Bon, très bien, mais ne prends pas cela pour une habitude. Ca sera la seule et unique fois, est ce que je me suis bien faite comprendre ?

- Oui oui ! Allez, on y va !

Les deux sœurs se retrouvèrent embarquées dans ce fast food emplis de monde et qui soulevait une odeur forte de fritures et de mayonnaise. Des jeunes surtouts s'attroupaient devant les bornes de commandes en sortant leur carte bancaire pour régler, rigolant en même temps, se donnant des coups de coudes et plaisantant sur qui allait payer la totalité. L'ambiance était assez lourde, une chaleur étouffante régnait et les nombreux flots de paroles se mélangeaient pour ne devenir qu'un capharnaüm de bruits sans aucun sens. Fuyume comprenait d'autant moins ce qui attirait les gens ici. Elle serra bien fort la main de Yafu pour ne pas la perdre dans toute cette foule et s'approcha d'une borne de commande.

- Allez, choisis ce que tu veux, mais n'exagère pas, je refuse de venir nettoyer tes draps cette nuit si tu vomis.

- Meuh non ça arrivera pas !

Elle prit un menu enfant –pour avoir le jouet- ainsi qu'un mac flurry daim chocolat. Fuyume prit ensuite une salade avec des frites et s'arrêta là. Elle n'avait pas envie de dépenser outre mesure.

- Tu prends pas un dessert ?? s'étonna Yafu qui semblait presque outrée par cette action.

- Non, ça ira.

Elle valida la commande, paya et s'empara du ticket qui allait lui permettre de récupérer sa commande.

- Je vais prendre une table grande sœur ! Ya plus beaucoup de place !

- Reste dans mon champ de vision, Yafu.

Mais elle se faufilait déjà dans la foule pour s'emparer de l'une des très rares tables non prise, et établit son territoire en s'allongeant de tout son long dessus. Au moins, c'était une technique efficace. Mais Fuyume n'était quand même pas rassurée de la savoir toute seule, elle tapait donc du pied sur le sol en jurant entre ses dents. Les employés du fast food faisaient de leurs mieux pour répondre à la demande, mais elle voyait bien qu'ils croulaient sous le travail. Tous couraient de droite à gauche, sans perdre un instant. Et, au milieu de tout ces bosseurs, il y en avait un qui était face aux plateaux et qui les mettaient bien droit, les décalant de quelques centimètres sans raisons particulières. Mais que diable faisait-il ?

- Commande CB 84 !

A l'entente de son numéro, Fuyume cessa d'observer cet employé peu motivé et alla prendre son plateau. Elle se retourna ensuite et percuta un torse large et bien plus haut qu'elle. L'intégralité de la commande s'écrasa par terre et sur ses vêtements. Elle sentait désormais bon le mélange Coca/Ice Tea avec des frites et un bout de glace bien froide.

- Oh ! Fuyu-chii ?

« Oh non, pas lui. »